La revue de presse éco de la semaine (14 au 18 mai)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité économique cette semaine ? Pas de panique ! La rédaction vous propose de découvrir ce que vous avez pu rater du 14 au 18 mai 2018. Au programme : les patrons et Macron, les PME françaises et l'Iran, export, compétitivité, parité...
Je m'abonneLes patrons de PME satisfaits de la politique économique de Macron
92 % des patrons de PME et ETI se déclarent confiants pour leurs perspectives d'activité à six mois. C'est ce qui ressort d'un observatoire OpinionWay-Banque Palatine, relayé par Challenges. Un niveau d'optimisme inédit ces dernières années. "La proportion [...] dépasse le seuil de 90% pour la première fois depuis le début de cette enquête mensuelle en 2010", relate le site de l'hebdomadaire.
Une attitude qui tient en particulier au bilan positif qu'ils dressent de la politique économique d'Emmanuel Macron. "La proportion de satisfaits s'élève à 79% sur le rythme des réformes économiques, à 79% également concernant les réformes annoncées et à 77% sur celles déjà effectuées", précise Challenges.
Dans ce contexte, les intentions des entreprises en matière d'investissement et d'emploi restent bonnes.
Iran : des PME menacées par les banques
La sortie des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien continue d'inquiéter les entreprises françaises. D'après Les Échos, les banques françaises ont commencé à mettre la pression sur les entreprises travaillant avec l'Iran. Les établissements bancaires pourraient être amenés à dénoncer les crédits accordés et les comptes des sociétés présentes. Le quotidien économique précise que "des PME se sont vues menacées de fermeture de compte si elles dépassaient un certain seuil de chiffre d'affaires en Iran". Par ailleurs, des transactions de fournisseurs ont été bloquées quand des comptes bancaires de salariés français détachés en Iran ont été clôturés.
La cause de cette menace ? Le secteur bancaire français demeure le plus touché par les amendes liées aux embargos et anticipe donc de possibles sanctions américaines sur les flux réalisés avec l'Iran.
Les PME exportatrices préfèrent produire en France
Exporter, oui... mais sans tout à fait quitter la France, pour la production. Une démarche privilégiée par de plus en plus de PME exportatrices, d'après un récent baromètre de l'assureur-crédit Euler Hermès. Elles sont 72 % à privilégier l'export "classique" plutôt que l'implantation locale (création de filiale, recherche de partenaires). Elles étaient 64 % à le faire en 2016.
"C'est la première fois que le site France est autant mis en avant dans la stratégie d'internationalisation des entreprises", explique dans L'Opinion Ludovic Subran, chef économiste de l'assureur.
En cause, des tensions protectionnistes et un environnement incertain, mais aussi les réformes annoncées sur la compétitivité et l'emploi qui donnent envie de produire dans l'Hexagone. Une aubaine : l'Union Européenne concentrerait le plus de débouchés pour les entreprises ces deux prochaines années, devant l'Asie.
"Les entreprises françaises préfèrent consolider leur position sur les marchés qu'elles connaissent. Seules 39 % des PME-ETI interrogées affirment vouloir conquérir des nouveaux marchés en 2018, contre 50 % en 2016", note le site.
Europa League : le parcours de l'OM profite aussi à l'économie locale
Finaliste malheureux de la finale de l'Europa League mercredi 16 mai face au club de l'Atletico Madrid, l'Olympique de Marseille aura malgré tout régalé ses supporters tout au long de sa campagne européenne 2018. Mais ce ne sont pas les seuls. Les retombées économiques pour la ville et les acteurs économiques marseillais sont impressionnantes.
Selon le vice-président de la CCI Marseille Provence, Jean-Daniel Beurnier, cité par La Provence,"Pour donner un ordre d'idée, l'environnement sportif, sur notre métropole, représente des revenus de l'ordre d'un milliard et demi d'euros, soit l'équivalent du secteur microélectronique. Nous savons également qu'un match d'importance, sur notre territoire, c'est plus de 25 millions d'euros de retombées, et qu'un euro de financement dans l'organisation d'un événement sportif génère 25 euros de retombées dans l'économie, soit un ratio très intéressant bénéficiant à tous les secteurs". Sans grande surprise, c'est le secteur du tourisme qui profite en majorité de cette belle vitrine.
Quand le temps de transport influe sur le bonheur au travail
Plus le temps de transport s'allonge pour se rendre au travail, moins les salariés se projettent sur le long terme. C'est l'enseignement du baromètre ParisWorkplace/SFL/Ifop publié par Le Figaro qui fait un lien entre le désamour des salariés pour leur travail et le temps de transport.
Le facteur de la durée pour faire la liaison domicile-travail influe également sur la productivité des salariés et donc leur fidélité. Par exemple, plus des deux tiers des salariés dont le temps de trajet dépasse une heure ne se projettent pas plus de cinq ans dans leur emploi.
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Les longs trajets touchent également les relations entre salariés et logiquement le bien-être au travail. Quand 42 % des salariés habitant près du bureau considèrent leurs collègues comme des amis, cette part diminue à 29 % pour les salariés subissant de longs trajets. De quoi inciter certains employeurs à relocaliser leur entreprise en centre-ville.
L'alcool au travail touche tous les milieux professionnels
Tous concernés ? De l'ouvrier au cadre en passant par les employés, l'alcool au travail demeure un problème pour toutes les catégories socio-professionnelles. À en croire les premiers résultats d'une enquête de santé publique, tous les secteurs d'activité sont confrontés à des taux élevés de consommation à risque d'alcool. "Contrairement aux idées reçues, tout le monde est touché, et pas seulement les ouvriers dans l'industrie, pour le dire de manière un peu triviale", explique Guillaume Airagnes, psychiatre addictologue à l'hôpital Georges Pompidou, cité par BFM Business.
Si l'étude révèle la propension qu'ont les hommes à être davantage sujets à cette consommation à risque par rapport aux femmes, les personnes exposées au public (éducation, services à la personne, commerce) sont également plus exposées à une consommation élevée d'alcool en raison notamment du stress provoqué. D'autant que l'alcool multiplie de 1,7 fois le risque de perdre son emploi dans l'année et jusqu'à trois fois pour les personnes dépendantes.
Le handicap des entreprises françaises face à leurs homologues allemandes
Les entreprises industrielles françaises sont soumises à davantage de prélèvements obligatoires que les sociétés allemandes. C'est ce que fait apparaître une étude de l'institut COE-Rexecode publiée cette semaine.
Ces prélèvements, qui englobent les cotisations sociales à la charge des employeurs, les impôts sur la production et les impôts sur les sociétés, représentent 27,9% de la valeur ajoutée pour les premières, et 17,2% en Allemagne pour les secondes. Un frein à la compétitivité des entreprises tricolores.
Ce sont les impôts sur la production (C3S, impôt sur le foncier, versement transport, forfait social...) qui pèsent le plus. "Le poids de ces impôts de production est très faible en Allemagne, où il n'existe par exemple "pas d'impôts sur les salaires et la main-d'oeuvre et pratiquement pas d'impôts divers sur la production", détaille Le Figaro, citant l'étude.
Un groupe de travail lancé par Bruno Le Maire planche actuellement sur les moyens de réduire cette fiscalité.
La parité, un moteur de croissance économique ?
Même si certaines failles demeurent, les pays nordiques sont généralement reconnus pour leur exemplarité en matière d'égalité hommes/femmes, notamment sur le marché du travail. Un rapport de l'OCDE publié cette semaine livre quelques indicateurs à ce sujet.
"Les estimations présentes dans le rapport soulignent que, au Danemark, en Islande, en Norvège ou en Suède, l'amélioration de l'emploi des femmes a permis d'augmenter le taux de PIB/habitant entre 0,25 et 0,40 point de pourcentage depuis la fin des années 60. Soit 10% à 20% de la hausse du PIB/habitant total", relève La Tribune.
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De quoi alimenter, notamment, le débat qui se joue actuellement autour d'une directive européenne portant, entre autres, sur le renforcement du congé parental.
La croissance 2017 revue à la hausse
Bonne nouvelle pour les entreprises. La croissance 2017 a été meilleure que prévu. L'Insee a révisé la croissance du PIB à + 2,2 % en données brutes. Mieux que ce qu'elle avait estimé en janvier et février derniers. "Un rythme inédit depuis dix ans, une bonne nouvelle alors que l'activité patine en ce début d'année", analyse Le Point. Un début d'année marqué par une croissance à 0,3 % contre 0,7 % fin 2017.
Cette situation résulte, selon un économiste de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), d'une dynamique de l'investissement des entreprises, ainsi que des ménages. L'élan devrait bénéficier à la croissance en 2018.
Céline Lazorthes se retire des fonctions opérationnelles de Leetchi.com
Une page se tourne pour Leetchi.com. Céline Lazorthes qui a fondé la célèbre cagnotte en ligne, il y a neuf ans, a décidé de céder les fonctions opérationnelles de l'entreprise, révèle Le Figaro (article payant). La serial entrepreneure restera néanmoins présidente de la société.
Sa fidèle collaboratrice Alix Poulet, prend la succession et devient la nouvelle DG du site. Céline Lazorthes, pour sa part, justifie ce retrait par volonté de "se concentrer sur sa seconde entreprise, la solution de e-paiement Mangopay, créée en 2013" indique le quotidien.
Les levées de fonds de la semaine
Ces start-up ont réussi à convaincre les investisseurs pour se développer :
- Aircall lève 25 millions d'euros pour étendre ses parts de marché
- Gymlib lève 10 millions d'euros pour muscler son développement
- Welcome to the Jungle lève 7 millions d'euros et vise l'Europe
- La foodtech La Belle Vie lève 5,5 millions pour s'étendre hors de Paris
Et le champion de la semaine :
OpenClassrooms lève plus de 50 millions d'euros pour optimiser l'accès à l'éducation