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Entreprendre en famille : lorsque les liens renforcent le collectif

Publié par Colin de Korsak le | Mis à jour le
Entreprendre en famille : lorsque les liens renforcent le collectif

Pour certains d'entre nous, business et famille sont incompatibles. Pour d'autres, cet alliage est la clé de la réussite. Plusieurs entrepreneurs qui ont tenté l'expérience, et qui l'ont bien vécue, témoignent.

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Créer une entreprise en famille, c'est l'aventure dans laquelle s'est lancé Arthur Lothaire. Avec son frère Louis et son ami d'enfance, ils ont créé en 2019 Plug'heur, une solution de recharge de téléphone en libre-service. Les deux frangins ont 25 et 23 ans et sortent de leurs études. Avec leur start-up, ils ambitionnent de devenir une référence dans l'expérience client des centres commerciaux et retail. Aujourd'hui, Plug'heur est en place dans trois pays. En France, sa solution de recharge est utilisée dans 35 centres commerciaux.

Raphaëlle et Élise Covilette ont opté pour le même train de vie. Les deux soeur jumelles et leur amie d'enfance Béatrice ont fondé Kokoroe, une start-up de formation en ligne. Les trois femmes de 38 ans se sont lancées en 2014, motivées par l'aventure entrepreneuriale et l'envie de travailler ensemble. Aujourd'hui elles accompagnent des entreprises dans des projets de formation en ligne. Kokoroe compte 30 collaborateurs, une centaine de clients et une croissance qui double chaque année.

Des liens renforcés

« C'était une évidence, on adore créer des opportunités », explique Arthur Lothaire. Les entrepreneurs ont commencé à travailler ensemble dès leur adolescence en livrant des petits-déjeuners dans une station balnéaire. Tous deux sont très satisfaits de leur collaboration : « ça nous a rapprochés », avoue Arthur Lothaire.

Même constat pour les jumelles et leur amie qui vivent « quelque chose de fort » grâce à l'entrepreneuriat. Cette aventure leur a permis de se côtoyer quotidiennement et de « se voir grandir », affirment-elle. Leurs liens puissants leur permettent de se dépasser : « dans les moments de stress et de doutes, on arrive à se booster mutuellement », explique Raphaëlle Covilette.

Le lien familial comme atout

Le lien fraternel qui unit Arthur et Louis Lothaire leur permet d'avancer plus rapidement : « on est franc et plus direct, on se comprend plus vite », estime le dirigeant. De la même façon, les deux entrepreneurs n'ont aucun problème à parler d'argent entre eux : « il n'y a aucun tabou, on est cash », assure-t-il.

Arthur gère la stratégie commerciale. Quant à Louis, il s'occupe de la partie produit et marketing. Au fil du temps, les deux frères ont trouvé le juste milieu entre leur vie professionnelle et personnelle. « Au travail, on ne parle pas de notre vie personnelle. A l'inverse, on parle beaucoup de notre travail dans la vie personnelle », s'amuse-t-il. Les deux Bordelais sont extravertis et créatifs : « on a plein d'idées à la minute qu'on finit toujours par concrétiser », se réjouit-il.

De son côté, Raphaëlle Covilette estime que les liens forts qui unissent les trois femmes expliquent leur résultat : « les entreprises familiales ont une vraie force, ce sont les celles qui fonctionnent le mieux », assure-t-elle. Avant de poursuive : « nous sommes obligées de résoudre les conflits car on ne peut pas casser notre lien, on sait qu'on va se revoir à Noël et aux anniversaires. » Dans les moments difficiles, « nous réalisons que nous avons plus important à perdre que notre start-up », confie Raphaëlle Covilette. L'ego ne prend pas le dessus car « le lien familial est plus fort », explique la dirigeante.

Reprendre une entreprise en famille

Caroline Brûlé a 30 ans. Depuis 2016, elle reprend avec son mari Benoit, la biscuiterie familiale de son beau-père Claude. L'entreprise, Les Sablés de Nancey, se transmet de père en fils depuis trois générations et fête ses 70 ans cette année. L'enseigne compte 12 collaborateurs et produit jusqu'à 50 000 sablés par jour. Lorsqu'on lui a proposé de prendre la relève, Caroline Brûlé a accepté rapidement : « nous avons fait un test au début ». Très vite, la mayonnaise a pris et Claude a formé sa successeure « en douceur » et dans la bienveillance. « Il nous a laissés prendre nos marques en autonomie », explique la dirigeante.

Ainsi, en sept ans de collaboration, il n'y a jamais eu de moments de tensions entre la belle fille et son beau-père, qui part à la retraite le mois prochain. Cette aventure entrepreneuriale a permis à Caroline Brûlé de renforcer et d'approfondir ses liens avec son beau-père. « Très souvent, il nous rend visite pour prendre le café et parler de ses passions », souligne-t-elle. Plus tard, l'entrepreneuse se voit transmettre l'entreprise à ses enfants.

 
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