Ce que la loi PACTE a changé, s'agissant de la réforme de la retraite des indépendants !
Beaucoup d'indépendants sous-estiment souvent l'anticipation de leur retraite. Pourtant la loi PACTE a introduit des évolutions majeures pour les indépendants, en rationalisant et simplifiant les dispositifs d'épargne. Guillaume Legendre, Conseiller en Gestion de Patrimoine (spécialisé Chef d'entreprise) a accepté de répondre à nos questions.
Je m'abonneQu'est-ce que la loi PACTE a changé, s'agissant de la réforme de la retraite des indépendants ?
Désormais, avec le Plan d'Épargne Retraite (PER), les indépendants disposent d'un produit unique et flexible, leur permettant de constituer une retraite complémentaire tout en profitant de déductions fiscales. Cette réforme offre également une harmonisation avec les dispositifs salariés, ce qui est favorable pour ceux qui ont des parcours hybrides entre salariat et entrepreneuriat.
Ces évolutions vous semblent-elles satisfaisantes ? Si non, quels seraient les axes d'amélioration ?
Ces évolutions vont dans le bon sens, notamment grâce à la simplification et aux incitations fiscales du PER. Cependant, il reste des axes d'amélioration, notamment pour renforcer l'attractivité du PER pour les indépendants, qui peuvent hésiter face à des contraintes de trésorerie. Une meilleure communication sur les avantages de l'épargne retraite, couplée à des mesures pour assouplir les conditions d'accès ou de sortie anticipée, rendrait cet outil plus attractif.
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La retraite complémentaire est-elle aussi intéressante pour les TNS que pour les salariés ? Quid de l'assurance vie, peut-elle compter comme un complément suffisant ?
Pour les TNS, la retraite complémentaire est non seulement essentielle, mais elle représente aussi une dimension stratégique de la gestion de leur protection sociale. Le Plan d'Épargne Retraite (PER) est un outil particulièrement adapté, offrant des avantages fiscaux notables et une structure de sortie qui peut être alignée avec les besoins de liquidité au moment de la retraite.
Cela dit, contrairement aux salariés bénéficiant souvent d'une contribution employeur, les TNS doivent piloter eux-mêmes leur stratégie d'épargne, ce qui les amène souvent à intégrer une approche de diversification. L'assurance vie, dans cette optique, constitue un levier complémentaire : elle offre une grande souplesse en matière de gestion des allocations d'actifs, tout en permettant une transmission du capital avantageuse.
Ses caractéristiques en termes de fiscalité des retraits et de sortie en capital permettent aux TNS de mieux équilibrer leurs objectifs patrimoniaux et leur horizon de retraite.
Pour une optimisation complète de la retraite, combiner le PER avec l'assurance vie permet de capitaliser sur les forces de chaque dispositif : d'un côté, une épargne spécifiquement dédiée à la retraite avec des incitations fiscales immédiates, et de l'autre, un instrument patrimonial flexible, puissant pour une approche globale de l'ingénierie financière.
À partir de quand conseillez-vous de s'y intéresser ? Diriez-vous que les indépendants sont suffisamment impliqués par ces sujets ?
L'idéal est de s'intéresser à ces dispositifs dès que possible, idéalement dès le début de la carrière, même pour de petites sommes. Un accompagnement pour sensibiliser davantage aux enjeux de l'épargne retraite et des allocations d'actifs serait un plus pour aider les TNS à s'impliquer dès le début de leur activité.