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La faible qualité des relations sociales génère du stress chez les salariés

Publié par Carine Guicheteau le - mis à jour à

En comparaison avec leurs homologues européens, les salariés français, notamment ceux des PME de moins de 50 salariés, sont plus stressés. Étienne Wasmer, professeur à Sciences Po, s'est penché sur la question pour l'Institut Montaigne. L'isolement du salarié et l'absence de mobilité sont en cause.

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Le stress touche particulièrement les salariés des petites entreprises (moins de 50 collaborateurs) et des grandes entreprises, souligne Étienne Wasmer, professeur à Sciences Po en sciences économiques et codirecteur du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques, dans une vidéo tournée par l'Institut Montaigne, think tank indépendant. Il est l'auteur de l'étude "Insatisfaction au travail : sortir de l'exception française", publiée par l'Institut Montaigne en avril.

Si la rémunération à la performance, une rémunération variable qui s'appuie sur des indicateurs uniquement chiffrés, est pointée du doigt par l'expert comme une source de stress dans les grandes entreprises, en revanche, dans les petites PME, le problème vient du manque de représentation syndicale... "Dans les petites et moyennes entreprises, seul un salarié sur cinq a discuté de ses problèmes au travail avec les représentants du personnel, contre un sur trois en moyenne en Europe", précise l'étude. Par ailleurs, le salarié français se sent isolé, il peut difficilement demander de l'aide à ses collègues ou même à l'extérieur de son entreprise.

Par ailleurs, les salariés en CDI sont légèrement plus stressés que ceux en CDD, ce qui s'explique "en partie par des effets d’âge, en partie par des effets liés aux types d’emplois, souligne l'étude. Les salariés en CDI ont en effet un âge moyen plus élevé et une capacité physiologique à absorber le stress moins forte que celle des jeunes salariés. Ils ont par ailleurs plus fréquemment des postes à responsabilité élevée, où le stress professionnel peut être un élément fort."

En temps de fort chômage, la mobilité est logiquement réduite. "Lorsque cette faible mobilité est subie plutôt que choisie, le fait de ne pas pouvoir changer d’environnement professionnel lorsque les relations se dégradent conduit mécaniquement à du stress et des tensions", rapporte l'étude. C'est pourquoi l'auteur préconise de favoriser la mobilité interne mais aussi externe, en encourageant notamment les départs volontaires.

Autre piste évoquée : la formation, en incitant les entreprises à former leurs collaborateurs grâce à la diminution du montant de cotisation obligatoire quand les entreprises forment un plus grand nombre de salariés, notamment ceux qui sont les plus susceptibles de passer par la case chômage (intérimaires, précaires, moins qualifiés).

Retrouvez toute l'étude "Insatisfaction au travail : sortir de l'exception française" et ses conclusions.

Interview vidéo d'Étienne Wasmer :

 
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