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Comment travailler son leadership

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Comment travailler son leadership

Accroître son influence sur les autres, faire partager une vision, voire insuffler une passion : le leadership constitue une qualité essentielle dont bon nombre de dirigeants demeurent dépourvus. Pourtant, divers leviers peuvent vous aider à réveiller le leader qui est en vous.

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Vous êtes un bon manager, oui, mais êtes-vous aussi un bon leader ? Voilà une question qui taraude plus d'un patron de PME, tant le déficit de leadership d'un dirigeant " peut largement affecter l'efficacité d'une entreprise ", rappelle Xavier Martin, ­enseignant-chercheur chez Novancia Business School. Preuve de l'ampleur d'un tel enjeu : d'après une étude menée par Deloitte et intitulée Global human capital trends 2014, réalisée auprès de 25 000 professionnels dans plus de 30 pays, le leadership s'impose désormais comme une priorité RH urgente et importante pour 86 % des sondés.

Mais pourquoi est-ce si important ? Pour Xavier Martin, la réponse est simple : " Le leadership est la capacité d'un dirigeant à faire partager une vision, autrement dit, à mener ses troupes vers de nouvelles réalités. " Une qualité de taille, qui distingue le leader du strict manager. " À la différence du manager, qui use de son autorité pour encadrer et motiver ses équipes, le leader est capable d'influencer sans être dans le contrôle. Personnage souvent charismatique, il constitue une véritable source d'inspiration pour ses collaborateurs ", développe l'enseignant-chercheur.

Charisme vs leadership

Mais gare à ne pas confondre charisme et leadership, " le premier étant un des multiples piliers du second ", souligne Alexandre Ginoyer, consultant et auteur du livre Développez votre leadership ! (Ixelles éditions). En effet, si le charisme s'impose d'abord comme une façon d'être, le leadership constitue surtout une façon de faire. Il s'agit, par exemple, de savoir conduire des projets collectifs. Vous l'aurez compris, dans l'idéal, tout décideur soucieux de mieux piloter son organisation devrait posséder ces deux qualités. Même s'il est très courant de rencontrer des dirigeants davantage managers que leaders.

" En effet, il est plus aisé d'être un stratège capable de maintenir les bonnes pratiques, de fixer les échéances et de faire accepter les procédures que d'être un visionnaire en mesure d'innover et de développer ", précise Xavier Martin, en rappelant qu'il existe aussi de bons leaders qui se révèlent très mauvais managers. Exemple probant : Steve Jobs, " un chef réputé détestable mais qui a insufflé au sein des collaborateurs d'Apple une passion pour les produits révolutionnaires et la certitude qu'ils pouvaient accomplir l'impossible ", commente l'enseignant-chercheur.

La gageure consiste à exceller dans un rôle comme dans l'autre, tout en sachant jongler, le cas échéant, avec les deux casquettes. " C'est le défi qu'a relevé Jeff Bezos, le patron d'Amazon, en ayant su développer un leadership visionnaire associé à une politique managériale normée et efficace ", indique enfin Xavier Marchand.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l'article suivant : Formation, coaching, mentorat : pour grandir faites-vous accompagner.

Volonté de fer

Si le leadership reste un art très personnel, est-il nécessairement inné ? " Loin de là, répond Alexandre Ginoyer. Il faut tordre le cou à un tel cliché. En effet, s'il revêt une part d'aptitude naturelle, le leadership demeure une qualité qu'il faut surtout travailler. " Un process qui se déploie sur le long terme, et non uniquement en activant quelques bonnes pratiques. Vous l'aurez compris, tous les leaders sont loin d'être nés avec un don ! " Bien au contraire, certains ont dû peiner pour y arriver. Mais ils ont su s'affirmer alors même qu'ils étaient de grands timides ou de piètres communicants ", poursuit le consultant.

La clé de leur succès ? Une volonté de fer, qui les aide à se dépasser et ainsi à mieux vendre leur projet en interne. Si le travail sur votre savoir-être est essentiel (en planchant sur les multiples signes de charisme : voix, éloquence, posture), encore vous faut-il être capable de développer, en amont, une vision à long terme motivante pour vos salariés.

Et le recours à un coach s'avère souvent utile pour mieux définir et faire partager, avec passion, une telle vision. " Au ­travers d'une méthodologie personnalisée, nous planchons sur les motivations du dirigeant à gagner en leadership, en essayant de formuler ensemble un projet stratégique cohérent au regard des contraintes opérationnelles existantes ", indique le consultant.

Aussi, avant de vouloir devenir un vrai leader, interrogez-vous avant sur le but véritable d'une telle démarche. Notamment sur les valeurs qui vous animent. " Le respect des principes éthiques joue ici à plein ", rappelle Alexandre Ginoyer. Si des visées personnelles, presque hégémoniques, peuvent animer certains leaders, en particulier ceux évoluant dans la sphère politique, le dirigeant de PME lambda affiche à son niveau un objectif souvent honorable et largement pragmatique : " Emmener ses salariés vers un nouveau but en développant la cohésion d'équipe, en favorisant la créativité, etc. ", note ce dernier. Au-delà des objectifs à cibler, adaptez votre leadership à votre profil et surtout au type d'entreprise que vous pilotez. Car, vous l'avez compris, " il n'existe pas une forme de leadership, mais plusieurs ! Chacune ne répond pas nécessairement aux mêmes besoins ", précise Alexandre Ginoyer. C'est à vous de trouver le style qui vous correspond, au regard de votre personnalité et de votre environnement.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l'article suivante :

Trouvez votre style

Vous êtes à la tête d'une start-up composée de trentenaires autonomes ? Exit le leadership patriarcal fondé sur l'autorité, " qui constitue l'un des niveaux les moins aboutis ", note l'auteur, qui a recensé dans son livre pas moins de sept types de chefs. À l'instar du leader "affectif" qui, à défaut de faire adhérer à une vision, suscite une émotion partagée. Ou encore le "gagnant", qui s'impose comme " l'arriviste voulant réussir coûte que coûte ".

S'ajoutent d'autres figures plus matures : le "capitaine d'équipe" favorisant l'intelligence collective, le "créateur" capable d'inventer de nouvelles réalités en se projetant dans le futur, et enfin le "sage", fort de valeurs qui transcendent les actions. Autant de styles qui s'avèrent complémentaires. " Car l'idée n'est pas d'être tout l'un ou tout l'autre, mais de savoir doser selon les situations en adoptant davantage tel ou tel procédé ", détaille l'auteur.

Mais encore faut-il satisfaire en amont une condition sine qua non : " Être capable de se remettre en question ", prévient-il. Et ce, en faisant le point sur vous-même et en vous donnant les moyens d'accroître votre influence dans le respect des autres. Un travail sur soi essentiel pour découvrir le leader qui est en vous !

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l'article suivant : Personal branding : faites rayonner votre marque personnelle !

 
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