La revue de presse éco de la semaine (5 au 9 mars)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité économique cette semaine ? Pas de panique, la rédaction vous propose de découvrir ce que vous avez pu rater du 5 au 9 mars 2018. Au menu : les start-up créent des emplois, Xavier Niel, certification des comptes, Seabubbles et égalité salariale.
Je m'abonneComment le gouvernement veut améliorer l'égalité salariale
Il subsiste aujourd'hui un écart moyen de 9 % entre les salaires des hommes et des femmes. Pour plus d'égalité, Édouard Philippe a présenté une série de mesures visant à réduire cet écart. A commencer par la mise à disposition, à travers les logiciels de paie, d'un logiciel permettant d'évaluer les différences de salaires. "En cas d'écart, chaque entreprise devra consacrer une enveloppe de rattrapage salarial en faveur des femmes. Le montant sera décidé dans le cadre de la négociation sur les salaires", détaille Le Parisien. Une nouveauté qui doit intervenir au 1er janvier 2020 pour les PME de 50 à 250 salariés (dès 2019 pour les plus de 250 salariés).
A cela s'ajoute que "les entreprises devront montrer patte blanche et publier sur leur site Internet le pourcentage d'écart de salaire injustifié". Enfin, les contrôles de l'inspection du travail seront renforcés, à raison de 30 000 contrôles annuels dans les PME de plus de 50 salariés.
Les PME françaises à la traine sur le numérique
Les PME françaises accusent un retard sur leurs homologues européennes en matière de nouvelles technologies, d'après Le Monde. Le quotidien national précise par ailleurs que ce retard "n'est pas anecdotique. Il pénalise les entreprises elles-mêmes, les consommateurs, et pèse sur la croissance."
Selon une étude de Bpifrance Le Lab daté d'octobre 2017, 87% des dirigeants de TPE-PME estiment que la transition numérique n'est pas une priorité stratégique pointant notamment la complexité et le manque de compétences en interne comme principaux freins à la digitalisation de leur activité.
Certification des comptes : Bercy veut relever le seuil pour les PME
Alors que la futur loi Pacte se nourrit de plus en plus d'annonces avant sa présentation dans quelques semaines, Bercy envisagerait de relever le seuil à partir duquel les entreprises ont l'obligation de faire certifier leur compte, d'après Les Echos. Si cette mesure ne plaît pas forcément aux commissaires aux comptes - qui craignent de perdre jusqu'à 25 % de leur chiffre d'affaires -, cette volonté de l'Inspection générale des finances se matérialiserait par une rehausse du seuil à celui prôné par la commission européenne, c'est-à-dire à 8 millions d'euros.
Aujourd'hui, les entreprises françaises en SARL doivent faire appel à un commissaire aux comptes dès que leur CA dépasse 3,1 millions d'euros. Pour les SAS, le seuil est à 2 millions d'euros.
Les start-up ont créé 12 % des emplois en 2017
Les start-up françaises créent des emplois. D'après l'observatoire de l'emploi et de l'investissement Trendeo, l'écosystème entrepreneurial innovant français a créé 11 149 emplois nets en 2017, contre 10 968 en 2016 et qui correspondent à une part non négligeable des 93 038 créations nettes d'emplois qu'a connues l'économie française l'an dernier.
Alors que l'activité économique a redémarré, ces chiffres sont plutôt parlants pour mesurer une tendance dans la mesure où l'observatoire ne comptabilise que les start-up suffisamment implantées, excluant les jeunes pousses en cours d'incubation et celles qui ferment rapidement.
D'après Les Échos, une large part de ces créations d'emploi sont concentrées en Ile-de-France et dans une dizaine de grandes villes françaises (dont Nantes, Lyon, Marseille, Rennes, Grenoble et Montpellier notamment).
Une nouvelle mission pour Xavier Niel
Un géant de l'investissement, comptant 168 milliards de dollars d'actifs sous gestion, et un "club très fermé", jusqu'alors 100 % américain. Voilà comment La Tribune présente le fonds KKR. Xavier Niel a rejoint son conseil d'administration début mars, comme administrateur indépendant. Seul Européen à y siéger, il "pourra apporter son flair, sa vision et sa grande connaissance des secteurs des technologies au fonds de private equity qui s'est diversifié ces dernières années, dans l'énergie, l'immobilier, les infrastructures, la santé et les entreprises de croissance", détaille le site économique.
Une vraie reconnaissance pour l'entrepreneur, fondateur d'Iliad/Free et de Station F. "Cette nomination apparaît comme une consécration pour celui qui a jusqu'ici échoué à faire des affaires aux États-Unis - on se souvient de sa tentative de rachat avortée de T-Mobile USA à 15 milliards de dollars à l'été 2014", analyse encore La Tribune.
Des taxis volants bientôt sur la Seine ?
Faute d'autorisation pour réaliser des expérimentations sur la Seine, le patron de la start-up Seabubbles Alain Thébault s'était tourné vers la Suisse pour faire avancer son projet de navette-taxi volante. Le sujet serait toutefois relancé. Alors qu'elle a déjà essuyé plusieurs échecs en la matière, l'entreprise est, en effet, de nouveau dans l'attente d'une autorisation préfectorale, pour ce printemps.
"L'enjeu pour la start-up consiste à décrocher l'autorisation de naviguer à 25 km/h, vitesse permettant à ses engins de flotter en décollant de la surface de l'eau, explique BFM TV. Or, la navigation commerciale et fluviale impose une limite à 12 km/h ou 18 km/h". Une autorisation qui serait loin de tout régler - il faudrait ensuite valider un emplacement sur la Seine, valider les usages et les modes de réservation, etc. - mais marquerait une étape pour Seabubbles.
132 bonnes idées pour les start-up
132. C'est le nombre de recommandations qui sont ressorties d'une concertation lancée fin 2017 par le gouvernement pour aider les start-up à se développer. Des idées qui seront présentées "dans les six prochaines semaines", et dont Les Échos livre des indices au travers d'une interview du secrétaire d'État chargé du numérique Mounir Mahjoubi.
Au-delà des enjeux sectoriels, l'initiative a notamment permis de faire ressortir la difficulté pour les start-up à embaucher des talents tech. ''Nous allons donc traiter la question de l'embauche de talents étrangers, par exemple, et pour cela travailler avec le ministère de l'Intérieur, illustre le secrétaire d'État. Une des réponses est de simplifier la lecture des équipes administratives chargées de traiter ce type de demande."
Le fonds Ventech renforce sa capacité d'investissement dans les start-up
Le fonds de capital-risque Ventech a levé 140 millions pour un nouveau fonds dédié aux start-up. L'idée est de renforcer sa capacité d'investissement dans les start-up early stage, en particulier dans le domaine du B to B et des services aux entreprises : traitement de données, logiciels, intelligence artificielle, mobilité.
Ce montant pourrait grimper jusqu'à 200 millions dans les prochains mois - c'est du moins la volonté des associés du fond, qui "déploie des tickets de 50 000 à une quinzaine de millions d'euros contre 15 à 25 % du capital de start-up", précise Les Échos.