Présidentielle 2017: comment l'Europe finance les TPE et PME françaises
Soutien aux créateurs d'entreprises, aux projets innovants... l'Union européenne apporte un soutien financier conséquent aux TPE et aux PME françaises. Ces aides, distribuées via les régions et les établissements financiers, ont représenté depuis 2015 plus de 10 milliards d'euros.
Je m'abonneManque d'informations sur les fonds européens, enchevêtrement des dispositifs ou encore complexité de la gestion au quotidien des projets. Quelle qu'en soit la raison, les dirigeants de TPE et de PME ont peu recours aux dispositifs offerts par la Commission européenne. Elle propose pourtant de nombreuses aides et garanties pour financer le développement des start-up, des TPE et des PME.
Depuis 2015, plus de 10 milliards d'euros ont été distribués via des intermédiaires financiers nationaux (banques privées, Bpifrance...). En voici le détail.
Le plan Juncker
Opérationnel depuis septembre 2015, le plan Juncker vise à relancer l'industrie en Europe. Les activités approuvées en France via le Fonds européen pour les investissements Stratégiques (FEIS) représentent un financement total de 4,4 milliards d'euros depuis le lancement. Ce qui devrait générer presque 22,5 milliards d'euros d'investissements jusqu'en 2020.
Le FEIS n'a pas vocation à apporter des aides et des subventions mais a pour principale fonction d'assumer certains des risques associés aux activités de la Banque européenne d'investissement (BEI) et du Fonds européen d'investissement. En d'autres termes, le FEIS permet à la BEI d'investir dans des projets présentant un profil de risque plus élevé que d'ordinaire.
Quels sont les projets financés ? Le développement d'infrastructures, la recherche, le développement et l'innovation, l'investissement dans la formation, la santé, les technologies de l'information et de la communication, ou encore le développement du secteur de l'énergie.
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Pour en bénéficier, il est possible de se tourner vers le guichet de la BEI, ou via les banques privées ou Bpifrance. "Un plan Juncker 2 va par ailleurs être lancé en 2020. Ce qui représente 500 milliards d'euros pour l'ensemble des pays européens, avec une probable mobilisation de 70 milliards pour la France jusqu'en 2025", dévoile une source de la Commission Européenne.
Cosme
L'un des principaux objectifs du programme Cosme est de fournir aux entreprises un accès amélioré au financement dans les différentes phases de leur cycle de vie : création, expansion ou transfert d'entreprise. Cosme mobilise des prêts et des investissements en capital par l'intermédiaire de deux outils : la facilité 'garantie des prêts' et la facilité 'capital risque pour la croissance'.
Le premier programme fournit des garanties aux institutions financières (sociétés de garantie, banques, établissements de crédit-bail). En partageant le risque, les garanties Cosme permettent aux intermédiaires financiers d'élargir la gamme des entreprises qu'ils peuvent financer.
À fin 2016, plus de 51 000 structures ont reçu un financement du programme Cosme. 48 000 étant des TPE de moins de 10 salariés. Le montant total de financement ainsi mis à disposition des structures françaises est de 1,3 milliard d'euros, ce qui équivaut à 23% du montant total du financement mis à disposition des TPE et PME pour la période 2014-2016.
Le second outil - le capital risque pour la croissance - fournit du capital aux fonds qui investissent dans les PME principalement au stade de la croissance.
Un montant de 8,2 millions d'euros a été investi à fin 2016 dans quatre PME françaises pour soutenir leur croissance. Cela correspond à 12,7% du montant total déjà investi dans des PME au niveau européen par cette facilité pour la période 2014-2016.
Il existe également le prêt Socama Transmission-reprise d'entreprise. Son montant peut aller jusqu'à 150 000 euros. Les cautions personnelles sont limitées à 25% du montant initial du prêt.
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