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IA : former ou recruter : le choix des dirigeants !

Publié par le - mis à jour à
IA : former ou recruter : le choix des dirigeants !
© brooke cagle

L'intelligence artificielle s'impose dans les entreprises à une vitesse fulgurante. Un employeur sur deux estime aujourd'hui qu'il est plus simple de former une IA que de recruter un jeune diplômé.

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Promesse d'optimisation, de rapidité et de performance, elle bouscule non seulement les organisations, mais aussi la manière dont les employeurs envisagent le recrutement et la gestion des compétences. Car derrière l'enthousiasme, une réalité plus ambiguë émerge.

L'IA, concurrente inattendue des talents

Selon la dernière étude menée par Indeed avec Censuswide, les bénéfices de l'IA sont tangibles. Les employeurs qui l'intègrent constatent avant tout une amélioration de l'efficacité (46 %), suivie d'une meilleure collaboration entre salariés (31 %). Mais le revers n'est pas anodin : 26 % pointent une perte de la dimension humaine.

L'IA apparaît même comme un outil de développement professionnel : 66 % des employeurs estiment qu'elle aide leurs collaborateurs à monter en compétences, un chiffre qui grimpe à 74 % dans les entreprises de plus de 250 salariés. Pourtant, cet atout nourrit aussi une inquiétude : si la machine apprend vite, à quoi bon miser sur de jeunes recrues encore à former ?

Résultat : 52 % des employeurs jugent plus économique et efficace de former une IA que d'embaucher un jeune diplômé. La tendance est particulièrement marquée dans la finance (70 %), quand l'éducation ou les secteurs du commerce, de la restauration et des loisirs se montrent plus prudents (autour de 40 %).

Quand la technologie fragilise le lien humain

Si l'IA dope les performances, elle met aussi à mal un ingrédient fondamental du travail : la convivialité. L'étude souligne que 23 % des employeurs constatent une réduction des interactions personnelles et autant pour les conversations informelles.

Plus préoccupant encore, 64 % redoutent que l'IA altère la confiance entre collègues, un sentiment qui culmine à 74 % dans le secteur des ressources humaines. Une statistique qui résonne comme un avertissement : à force de rationaliser les process, le travail risque de perdre ce qui en fait un lieu unique de sociabilisation et de créativité.

Le défi : augmenter l'humain, pas le remplacer

Face à cette transformation, un cap clair doit être fixé : utiliser l'IA comme un accélérateur, non comme un substitut. L'étude le rappelle : la machine peut analyser, optimiser, automatiser. Mais elle ne pourra jamais égaler l'intuition, l'esprit critique et la capacité relationnelle des humains.

Pour les entreprises, l'enjeu est donc de concilier performance et humanité, en formant leurs équipes à tirer le meilleur des outils sans se déposséder de leur rôle central. Car au-delà des chiffres, une évidence demeure : aucun algorithme ne saura remplacer le discernement et la relation humaine.


Méthodologie : Résultats basés sur une enquête Indeed France réalisée avec l'institut CensusWide. Étude réalisée auprès de deux échantillons : un échantillon de 1 103 salariés/chercheurs d'emploi français (dont 503 répondants salariés, 500 répondants sans emploi et 100 répondants âgés de plus de 18 ans actuellement scolarisés) et un échantillon de 1 001 employeurs / responsable du recrutement en France. Les données ont été collectées entre le 03.06.2025 et le 09.06.2025. Censuswide emploie des membres de la Market Research Society et respecte le code de conduite de la MRS ainsi que les principes d'ESOMAR. Censuswide est également membre du British Polling Council.



 
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