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[Étude de cas] La seconde jeunesse de Cacolac

Publié par Marion Perroud le | Mis à jour le
[Étude de cas] La seconde jeunesse de Cacolac

Après avoir cédé Cacolac au fonds d'investissement Trixaim en 2011, la famille Maviel a repris les rênes de l'emblématique fabricant girondin de lait chocolaté en janvier 2015. Récit d'un rachat express qui donne un nouveau souffle à cette PMI girondine de 30 salariés.

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Son lait chocolaté a bercé les papilles de générations de Français dans les années 1980-1990. Depuis le 1er mai 2015, c'est avec une recette aromatisée au caramel que revient sur le devant de la scène la PMI girondine Cacolac. Les prémisses d'une nouvelle ère pour son dirigeant Christian Maviel. Il vient de reprendre, fin janvier, le contrôle capitalistique de l'entreprise familiale fondée en 1928, rattachée au fonds Trixaim Investissements depuis 2011. "Ce dernier voulait créer des synergies entre Cacolac et une autre entité du fonds, Balarama, un fabricant de barres diététiques, liquidée fin 2014. Mais il était en mauvaise santé, ce qui a déstabilisé Cacolac, relate Christian Maviel, alors directeur d'établissement de l'usine située à Léognan, près de Bordeaux. En novembre, le fonds a fait part de sa volonté de quitter le capital en me proposant de racheter la société. J'ai dû monter l'offre de reprise en trois semaines, avec l'appui d'un cabinet spécialisé et de l'avocat de l'entreprise."

Aidé de son père, Bernard Maviel, ancien dirigeant de Cacolac entre 1996 et 2011, il est rejoint par sa soeur et deux figures entrepreneuriales de la région, Jean-Michel Caillaud (Le Petit basque) et Philippe Noailles (Lodifrais), qui deviennent actionnaires. Au total, ils réunissent 1,6 M€ en fonds propres via la holding Financière Cacolac, créée en janvier 2015, à l'occasion de la reprise.

Informer les salariés

Si trois cadres de la société de 30 salariés sont également montés au capital, le chef d'entreprise n'a ­jamais songé à monter une Scop associant les salariés au projet de reprise. "Il y avait urgence. La formule que nous avons choisie était à mon sens la plus simple et la plus efficace." Avec l'entrée en vigueur des nouvelles obligations de la loi Hamon sur l'information préalable des salariés en cas de cession, il a néanmoins fallu communiquer à l'ensemble des collaborateurs sur l'opération en cours de finalisation. "Tout est allé si vite. Nous n'avons pas pu les informer dans les temps [au moins deux mois avant la cession, NDLR.] . Nous avons organisé une réunion d'information générale début janvier en présentant notre projet et en leur soumettant, comme le prévoit la loi, une lettre de renonciation à leur droit de présenter une offre de rachat. Nous avons reçu un accueil enthousiaste. Le soir même, tous les documents étaient signés", se souvient Christian Maviel.

Avec le concours de la Région Aquitaine et de la banque historique de la PMI, une augmentation de ­capital de 740 000 euros est bouclée dans la foulée. Un nouveau souffle salutaire qui, après deux années de pertes successives, va permettre de mener à bien les ambitions de Cacolac.

Renforcer la marque et miser sur l'export

Le dirigeant souhaite en particulier renforcer la marque créée en 1954, qui compte aujourd'hui quatre références de boissons (chocolat, praliné-noisette, vanille et caramel), déclinées en bouteilles et canettes. "Forts de notre légitimité sur les laits chocolatés, je pense que nous pouvons prétendre à élargir le territoire de notre marque à d'autres produits que les boissons, via des accords de licence avec d'autres industriels, par exemple. Mais il ne faut pas se tromper de combat." Pour ce faire, Christian Maviel compte s'appuyer sur le comité de réflexion stratégique mis en place depuis la reprise, composé des actionnaires et d'experts extérieurs sollicités ponctuellement.

Autre cheval de bataille: doper l'international. Si les 15 millions de canettes produites chaque année sont présentes dans l'ensemble des enseignes de la grande distribution françaises et un large réseau de grossistes (25 % du volume des ventes), l'export ne représente pour l'heure que 3 % du volume d'affaires de la PMI girondine.

Après des premiers contrats prometteurs signés l'année dernière en Afrique (Ghana et Nigeria) ou encore à Dubaï, Cacolac prospecte notamment du côté du Japon. Si l'accent est mis sur le développement de la marque, pas question pour autant de négliger le renforcement de l'activité de sous-traitance (conditionnement, R&D, etc.) de l'usine qui génère 40 % du volume du CA chaque année. Autant de projets qui devraient confirmer la croissance de la PMI déjà amorcée en 2014 (+ 15 %) pour atteindre 9,5 M€ dès 2015 et plus de 11 M€ en 2016.

 
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