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Fatou Ndiaye entreprend pour les femmes

Publié par Julien Ruffet le - mis à jour à

Fatou Ndiaye a quitté le salariat pour agir auprès des femmes. Si elle a fermé sa première entreprise sans être parvenue à trouver un modèle économique, elle tente actuellement de faire évoluer son association en entreprise. Elle retrouve dans l'entrepreneuriat, la liberté, la créativité et la joie qui lui manquait.

"J'ai fondé l'association The Wonders avec pour objectif de mettre en avant les femmes, explique Fatou Ndiaye. Je trouve que dans la société, les femmes n'ont pas la place qu'elles devraient avoir. Nous le voyons notamment dans les médias. 84 % des personnes qui sont invitées sur des plateaux sont des hommes".

Impact positif

L'une des principales actions de l'association est le trophée Femmes d'Impact qui est remis à des femmes qui créent de l' impact positif. Il y a huit catégories différentes et 150 personnes ont reçu ce trophée depuis la création de The Wonders en 2020. "Nous comptons aujourd'hui plus de 1 000 wonders à travers la France", précise la fondatrice.

Pour Fatou Ndiaye, l'entrepreneuriat est synonyme de joie. Avant de découvrir les joies d'être à son compte, elle est passée par les Nations unies, Thales, ou encore KPMG en tant que consultante. Sa reconversion intervient en 2018 lorsqu'elle fonde l'entreprise The Great Village, une plateforme de troc B to B pour encourager l'économie circulaire.

"Ça manquait de joie, de créativité, de liberté"

"J'ai fait de l'intrapreneuriat chez KPMG. Ça a été une chance pour découvrir les prémices de l'entrepreneuriat et agir à ma manière. Mais le cadre était beaucoup trop restreint. Par ailleurs, j'étais la seule à être habillée en couleur quand tout le monde portait du gris. Je trouvais que les gens n'étaient pas heureux. Ça manquait de joie, de créativité, de liberté", s'exclame-t-elle. Dès lors, elle décide de tout quitter, faire une croix sur son salaire à six chiffres, pour retourner chez ses parents et devenir entrepreneure.

"Ça a été très difficile et ça l'est toujours. Être entrepreneur, c'est un combat. Mais un combat qui vaut le coup", ajoute la cheffe d'entreprise. Parmi les problématiques qu'elle a rencontrées, elle cite la difficulté à trouver un modèle économique. "Je n'ai d'ailleurs pas trouvé la solution avec ma première entreprise The Great Village alors je l'ai fermé", confie-t-elle. Pour The Wonders, le modèle associatif repose sur des subventions et du mécénat. Elle tente actuellement de changer le modèle pour que l'association devienne une entreprise.

Un conseil pour un salarié qui souhaite entreprendre ? "Il faut muscler son audace. C'est-à-dire oser faire un premier pas pour lancer son projet. Cela peut-être en parlant à son entourage, en contactant des entrepreneurs du même secteur, en définissant un produit", remarque l'ancienne salariée. Au fil des étapes, l'entreprise se définit. Notons que toutes ces phases à l'origine du projet peuvent être réalisées en parallèle d'une activité de salarié.

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