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Le choc de la crise sanitaire sur les entreprises est plus important qu'en 2008

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Le choc de la crise sanitaire sur les entreprises est plus important qu'en 2008

Les conséquences de la crise sanitaire actuelle sur le tissu économique sont bien plus importantes qu'en 2008. C'est l'une des conclusions révélées par la 14e vague de l'Observatoire social des entreprises, réalisé par Ipsos et CESI et publié le 29 juin 2020.

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La crise sanitaire traversée par les entreprises les oblige à adapter leur stratégie, en se préparant à la crise économique. Dans ce contexte, les salariés se montrent compréhensifs. En effet la situation est relativement apaisée au sein des diverses entités. L'urgence sanitaire et économique ne doit donc pas dissimuler la nécessité de donner du sens au travail des différentes équipes. Cette quête de sens est exacerbée par le souhait d'une reconnaissance financière et sociale durable. Tant de facteurs auxquels les chefs d'entreprises ne peuvent rester sans réponse.

Les entreprises impactées par la crise sanitaire

Dans ce baromètre du 29 juin 2020, réalisé par Ipsos et CESI*, les acteurs de l'entreprise font preuve d'anticipation face à la dégradation de la situation économique. En effet, 66% des chefs d'entreprises pensent que le climat économique français va se dégrader dans les prochains mois. Le constat est encore plus évocateur chez les salariés, car 74% d'entre eux le pensent aussi.

Ce pessimisme généralisé, 54% des chefs d'entreprise anticipent une baisse d'activité, 33% une stabilité et seulement 12% une hausse d'activité. Le plus surprenant ne réside pas dans les chiffres, qui étaient malgré tout prévisibles, mais davantage dans la violence du mouvement. C'est une année unique depuis la création de ce baromètre, qui a pourtant connu d'autres crises.

Après un niveau-record atteint en 2018, l'optimisme des chefs d'entreprises chute lui aussi. 73% sont optimistes sur le maintien de l'emploi en entreprise, soit une chute de 11 points par rapport au record. Comme quoi, malgré un recours massif au chômage partiel, cela ne suffit pas à pérenniser l'emploi selon les dirigeants. Seuls 49% sont optimistes quant au développement économique de leur secteur d'activité, un chiffre également en baisse. Même constat chez les salariés, l'emploi est une préoccupation majeure. Il induit par la même occasion une source de stress supplémentaire et une baisse d'optimisme.

Alors que les salariés comme les chefs d'entreprise considèrent que les 6 mois à venir vont être difficiles, leur opinion diverge quant à la sortie de crise. Quand 67% des salariés anticipent une reprise rapide dans les 6 mois, les chefs d'entreprise sont moins nombreux (39%).

Une union fragile ?

Au sujet de la situation interne et du climat social en entreprise, les dirigeants sont une majorité à juger favorablement le climat, c'est aussi le cas chez les salariés qui jugent à 60% que le climat général est positif. Du côté du haut de la hiérarchie, des records positifs sont observés en ce qui concerne le climat social (87%, record de 2018 égalé) et l'adhésion des salariés aux grandes orientations (85%).

Lorsque la gestion de la période crise est évoquée, les salariés se montrent assez flatteurs. 75% jugent que leur entreprise a bien géré la période du confinement, et 71% celle du déconfinement. Dans une majorité, ils considèrent que leurs dirigeants n'ont pas démérité.

Durant le confinement, les entreprises ont eu recours à de nombreuses mesures, telles que le chômage partiel, le gel de tous les recrutements, mais aussi l'obligation faite à tous les salariés de prendre tout ou une partie de leurs congés. Face à l'ensemble de ces mesures, les salariés se montrent compréhensifs à 37%, et solidaires à 32%. Le chiffre résulte d'une confiance mutuelle, 70% des salariés déclarent faire confiance à leur dirigeant. Chez les chefs d'entreprise, 98% constatent cette réciprocité.

Lire la suite en page 2: Donner du sens au travail

Donner du sens au travail

Le confinement a révélé chez beaucoup de salariés une véritable réflexion sur le sens de leur travail et leur sentiment d'utilité. 83% d'entre eux jugent important qu'une entreprise comme la leur soutienne des causes d'intérêt général, comme certaines l'on fait pendant la crise sanitaire. Cela intervient également dans la problématique actuelle, initié notamment par la loi Pacte, d'inciter les entreprises à s'interroger sur leur raison d'être.

Malheureusement, encore un dirigeant sur quatre n'a toujours pas prévu de réfléchir au sein de son entreprise sur la manière dont il peut contribuer à donner le sentiment à ses salariés d'être utiles aux autres. Dans l'attente d'engagements plus forts, les salariés ont également des espérances envers des réflexions, sur de nouveaux modes d'organisation du travail (comme le télétravail). Même si le développement est en route, on constate que l'engagement est lié au sentiment d'utilité.

Dans ce contexte post-confinement, les chefs d'entreprises devront donc maintenir la motivation de leurs équipes afin de retenir les talents. Il est urgent que les entreprises répondent à cette quête de sens.

Les aspirations post-confinement des salariés

Le maintien de l'emploi devient la première préoccupation des salariés, 30% le citent en premier. Par la suite intervient le niveau de salaire qui reste une préoccupation forte, suivi par la peur de perdre son emploi. À noter que dans ce contexte difficile, les salariés évoquent de plus en plus des conditions de travail comme un facteur d'inquiétude. En outre, les aspirations des salariés n'ont pas forcément évolué avec la crise sanitaire. Par exemple, 78% souhaitent prendre plus de temps pour eux, ce qui laisse présager certains rééquilibrages plutôt que des bouleversements profonds des habitudes.

*Méthodologie : La 14e édition de l'Observatoire social de l'entreprise a permis de sonder près de 400 chefs d'entreprise (dirigeants de petites, moyennes et plus grandes structures, dans tous les secteurs d'activité du privé) et 1000 salariés du secteur privé (échantillon représentatif de la population des salariés du secteur privé en matière de sexe, d'âge, de catégorie socio-professionnelle, de catégorie d'agglomération et de région). L'enquête a été réalisée par téléphone et Internet après la levée du confinement, du 19 mai au 10 juin 2020.

 
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