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Cette PME teste la semaine de quatre jours pour réduire sa facture d'énergie

Publié par Colin de Korsak le | Mis à jour le
Cette PME teste la semaine de quatre jours pour réduire sa facture d'énergie

La flambée des prix de l'énergie plonge de nombreuses PME dans le rouge. David Butet, gérant d'Atelier Panel, une entreprise de fabrication de mobilier situé près de Dijon, a décidé de passer à des semaines de quatre jours pour réduire sa consommation énergétique.

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Comme de nombreux dirigeants de PME, David Butet est préoccupé par le coût de l'énergie. Cet entrepreneur a vu passer la note annuelle d'électricité de sa structure de 80 000 à 270 000 euros.

Pour faire des économies d'énergie, le gérant a mis en place, depuis le 1er octobre, une semaine de travail à quatre jours. Plus de travail le vendredi pour sa vingtaine de salariés, qui sont désormais libérés le jeudi soir. Avec cette mesure, il espère réaliser 15 % d'économie d'énergie : « je me suis dit qu'on allait arrêter le vendredi. En effet, là où on a le plus gros pic de consommation d'énergie, c'est quand on lance les machines le matin », explique-t-il.

Ses employés auront donc des week-ends de trois jours jusqu'au 31 mars, date jusqu'à laquelle le dirigeant teste ce dispositif. Ce choix lui permet aussi de remplir l'objectif d'économie d'énergie de 10 %, fixé par le gouvernement.

De nouvelles contraintes

Pour baisser la consommation d'énergie de son entreprise, David Butet fait attention à bien éteindre les lumières et les ordinateurs après leurs utilisations. Toutefois, il n'est pas convaincu de l'efficacité de ces actions : « j'ai peur que ce soit anecdotique à la fin », déplore-t-il.

À long terme, le chef d'entreprise n'exclut pas de changer de solution de fourniture d'énergie, et d'opter pour le photovoltaïque, les pompes à chaleur ou les chaudières à bois. Seul problème, le temps : « ça ne se fait pas du jour au lendemain », souligne-t-il.

Des aides jugés inadaptés

Malgré ces économies et un chiffre d'affaires autour de deux millions d'euros, le dirigeant envisage que son bilan de fin d'année soit négatif à cause de l'inflation. L'entrepreneur pointe du doigt l'inaction du gouvernement : « aujourd'hui, le nécessaire n'est pas fait pour les PME », accuse-t-il. Il regrette que les critères d'aides aux PME soient basés sur leur chiffre d'affaires : « ça n'a pas de sens », s'exclame-t-il.

Une fin d'année compliquée

Quant à l'évolution de la situation, David Butet n'est pas optimiste : « je suis persuadé que le coût de l'énergie va rester haut », anticipe-t-il. L'entrepreneur est également président du Medef des Côte-d'Or. Il affirme que ses pairs essayent, tout comme lui, de trouver une solution face aux prix de l'énergie, en vain. « J'en connais qui préfère pratiquer le chômage partiel car cela leur coûte moins cher », partage-t-il. Et de conclure : « une telle hausse du jour au lendemain, pour plein d'entreprises, ça va être fatal ».

 
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