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3 façons de profiter de la French Tech

Publié par Maëlle Becuwe le | Mis à jour le
3 façons de profiter de la French Tech

Profiter de sa visibilité, exploiter les aides et accompagnements qu'elle finance, contacter ou accueillir des entrepreneurs étrangers dans le cadre de ses dispositif: Voici 3 bonnes raisons de vous rallier à la marque blanche French Tech pour accélérer votre croissance.

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Cette année encore, la French Tech compte faire un tour de force au CES, qui se tient à Las Vegas du 6 au 9 janvier 2016. 190 start-up start-up et PME innovantes se rassemblent sous sa bannière pour l'événement. Mais cette visibilité lors d'un grand salon international ne constitue que la première des 3 sources d'opportunités qu'elle offre. Les voici.

1. Surfez sur la marque

"La French Tech est une marque collective, ce n'est pas un club, il n'y a pas d'adhésion, assène David Monteau, directeur de la mission French Tech. Toute personne, entreprise, ou incubateur qui participe à l'écosystème des start-up et entreprises innovantes et en forte croissance peut s'en revendiquer." Ce qu'il y gagne : de la visibilité !

Lancée en novembre 2013 par Fleur Pellerin, alors ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Économie numérique, cette mobilisation a en effet pour principe fondateur de créer des Silicon Valley à la française, afin d'identifier les savoir-faire et compétences des entreprises du territoire, de les rendre plus visibles à l'international et d'attirer les investisseurs. "Tout ceci renforce la dynamique de l'écosystème français et, par conséquent, bénéficie à toutes les entreprises", souligne David Monteau. "Quand on est une start-up, il est difficile d'avoir une visibilité seul. En promouvant la marque France, la French Tech nous permet d'être plus clairement identifiés", appuie Lionel Baraban, fondateur de la PME Famoco, qui conçoit et commercialise des lecteurs NFC d'identification à distance pour les professionnels.

Lors des grands salons internationaux - comme le Web Summit ou le CES de Las Vegas, où la France représentait, en 2015 et pour la première fois sous le pavillon French Tech, la deuxième délégation la plus importante après les États-Unis - la marque joue, là aussi, un rôle de catalyseur. "Aujourd'hui, je préfère me rendre dans les salons sous le pavillon French Tech car, avec leurs outils de communication, ils font du bruit, ils attirent les partenaires, font venir des clients ou des investisseurs potentiels, indique Lionel Baraban. Et en plus, ils nous apportent une plus grande crédibilité."

2. Accélérez

Grâce à son fonds d'investissement de 200 M€ déployé en 2015 pour une durée de cinq ans, le dispositif French Tech investit, via son partenaire Bpifrance, dans des accélérateurs partout en France. Son objectif : favoriser le développement de ces structures privées d'accompagnement et, par-là, la pérennité des start-up. "Il n'est pas difficile de créer son entreprise en France aujourd'hui. En revanche, la faire grandir est un challenge. Nous voulons créer des conditions favorables pour que les start-up et PME innovantes deviennent des entreprises plus grosses, de 100, 200 salariés, voire des ETI", avance David Monteau.

Et pour les entreprises en hypercroissance - enregistrant, suivant la hauteur du chiffre d'affaires, des évolutions annuelles de 100 %, 50 % ou 25 % pendant trois ans -, le label a développé un outil spécifique baptisé Pass French Tech. Il offre aux quelque 50 entreprises sélectionnées jusqu'ici un accompagnement particulier et adapté à leurs enjeux spécifiques. Car pour ces entreprises, les problématiques d'investissement ou de recrutement doivent se régler très rapidement, bien plus vite que les délais habituels de traitement des dossiers dans leurs structures partenaires.

Ainsi, elles ont un accès privilégié à une panoplie de services auprès de Bpifrance, Business France, de la Coface et de l'Inpi. "Pour nous, obtenir ce Pass French Tech a été extrêmement utile, car il nous garantit un seul point d'accès pour tous ces acteurs et une réponse dans des délais courts, rapporte Lionel Baraban. De plus, il offre un effet d'entraînement pour attirer, par exemple, des capital-risqueurs et débloquer ainsi des aides plus rapidement et plus significatives en termes de montant."

La French Tech en chiffres

63 % : C'est la part des TPE, PME et ETI françaises innovantes qui considèrent la French Tech comme un atout pour leur développement en France. Ce chiffre est issu d'une étude réalisée par le comité Richelieu de juillet à septembre. Par ailleurs, 22 % sont engagées dans un projet de labellisation, contre seulement 8 % l'année précédente.

144 % : C'est la croissance moyenne du chiffre d'affaires des 48 entreprises bénéficiaires du Pass French Tech, entre 2013 et 2014. Ces " poules aux oeufs d'or ", comme les qualifie la secrétaire d'Etat au Numérique, Axelle Lemaire, ont également multiplié par 3 leur CA à l'international et par 4 leur effectif.

100 : C'est, en millions d'euros, l'investissement annoncé par John Chambers, le fondateur de Cisco, dans l'écosystème français. Ses premiers financements ont été distribués en juillet dernier auprès de cinq structures françaises parmi lesquels le Numa, centre de ralliement de l'écosystème numérique parisien, ainsi que la start-up 6Wind, spécialisée dans les telecom.


3. Devenez international

Pour faire face aux difficultés des petites entreprises dans leur conquête de l'international, la French Tech développe, en plus de sa marque, des outils pour faciliter leur ouverture vers de nouveaux marchés. Le premier d'entre eux: les French Tech Hubs, lancés au début de l'année, fédèrent la diaspora d'entrepreneurs innovants dans les grandes villes du monde. Si, pour le moment, ils n'ont été déployés qu'à New York, Tokyo et Tel-Aviv, "l'idée est qu'il y ait ces "hubs" dans toutes les villes où des entrepreneurs français sont installés", anticipe David Monteau.

Tous les dirigeants ont ainsi accès, lorsqu'ils souhaitent s'implanter sur un nouveau marché, à un annuaire de leurs homologues présents sur place. Ces derniers peuvent alors les conseiller, les accompagner, leur indiquer où s'installer, leur ouvrir leur réseau de partenaires locaux, etc. "C'est de l'entraide entre entrepreneurs, une prise de contact, nous n'intervenons que dans la mobilisation des dirigeants à l'étranger", ajoute David Monteau.

Cette dimension internationale de la mission French Tech passe également par l'internationalisation de l'écosystème français, en attirant des entrepreneurs, mais aussi des talents et des investisseurs du monde entier. C'est l'objectif du French Tech Ticket, présenté en mai dernier par le président de la République, François Hollande. Sous la forme d'un "pack d'accueil" des entrepreneurs étrangers, il comprend une bourse, un accompagnement pour son installation, un titre de séjour et une place dans un incubateur.

La première promotion sera accueillie en janvier 2016, l'occasion pour les entreprises françaises de multiplier les contacts avec leurs marchés cibles, mais aussi de faire connaître, toujours plus, les atouts de notre écosystème. Et de donner ainsi raison à John Chambers, le fondateur et dirigeant de l'entreprise californienne Cisco Systems, lorsqu'il déclarait, à l'antenne d'Europe 1, le 8 octobre dernier : "Je pense que la France, c'est l'avenir."

Le témoignage de Karim Oumnia, président de Digitsole

"La French Tech doit aller encore plus loin"

La French Tech, Karim Oumnia l'a découverte il y a un an, sur le salon CES Las Vegas, où il présentait alors Digitsole, la première semelle connectée et chauffante. " Ce label est une excellente initiative qui fait connaître le vivier français, souligne le dirigeant . Et il réunit un ensemble d'outils de communication et de marketing, mais aussi de mise en relation avec des investisseurs et des clients, sur différents marchés. " Cette caisse de résonance, Digitsole en a saisi les opportunités. Élue meilleure innovation française au CES 2015, la semelle connectée n'est entrée sur le marché que mi-octobre et déjà 50 000 paires ont été vendues dans 30 pays. Et Karim Oumnia espère atteindre 300 000 ventes en 2016, pour un chiffre d'affaires qui devrait passer de 4 millions d'euros en 2015 à 25 millions l'année suivante. Pour cela, il prévoit de réaliser sa deuxième levée de fonds d'ici fin 2016 et vise 30 millions d'euros. "J'espère profiter du travail de fond de la French Tech pour attirer les investisseurs", confie Karim Oumnia. Son objectif : pérenniser l'entreprise et atteindre le cap des 100 salariés. Car le dirigeant attend du label qu'il s'engage dans une nouvelle étape. "Il a fait émerger énormément de créateurs et d'innovations de niveau mondial, insiste Karim Oumnia. Mais il doit soutenir la mise en place de réformes qui assurent le développement de ces start-up et des PME innovantes et qui mettent en confiance les investisseurs étrangers."

Fiche repères: Digitsole

Activité: Conception de chaussures
Ville: Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Dirigeant: Karim Oumnia, 47 ans
Forme juridique: SASU
Année de création: 2009
Effectif: 21 salariés
CA 2014: 1,5 M€

 
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