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Reconversion : miser sur l'autoformation

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Reconversion : miser sur l'autoformation

Dans son livre "Se reconvertir, trouver sa voie professionnelle pour les nuls", Laurence Bourgeois passe en revue les questions à se poser quand on veut changer de voie, d'orientation ou se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Un ouvrage simple et didactique dont voici un deuxième extrait.

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Quand on s'apprête à changer de métier ou d'environnement professionnel, l'autoformation (action pour un individu de se former lui-même) représente un excellent moyen d'acquérir ou de développer ses connaissances et ses compétences à son rythme, en fonction de ses contraintes professionnelles ou personnelles, en dehors de toute structure ou institution enseignante ou formative.

S'autoformer ne signifie pas obligatoirement se former en solitaire. En effet, il est aujourd'hui de plus en plus facile de trouver des ressources d'autoformation collective : groupe d'échange de savoirs, réseaux sociaux d'apprentissage...

Toute personne s'efforçant d'apprendre par elle-même, en « mettant la main à la pâte », se projette déjà dans l'après. En déployant sa motivation au service de l'apprentissage de son futur métier, elle met toutes les chances de son côté pour que la performance soit au rendez-vous. En effet, en matière de management, afin de faire prendre conscience que la motivation représente le principal moteur de la performance, certains cabinets de conseil en management, comme Creci, dressent l'équation suivante :

Performance = Compétences × Motivation2

En d'autres termes, sans motivation, point de performance !

La reconversion, un apprentissage au quotidien

Se reconvertir, c'est se lancer dans une démarche d'apprentissage continuelle. Cet « apprentissage en continu, tout au long de la vie », désormais de plus en plus plébiscité par les directions des ressources humaines en matière de formation professionnelle, porte un nom : le « learning and development », ou L&D. Ainsi, le L&D traduit la capacité d'une personne à acquérir sur le terrain, par l'observation, l'expérience ou l'autoformation, de nouvelles connaissances ou savoir-faire.

Que l'on choisisse de bifurquer professionnellement ou que l'on travaille dans un environnement en permanente mutation, le L&D représente une arme formidable pour s'adapter en toutes circonstances.

D'après le rapport annuel sur l'avenir de l'emploi du Forum économique mondial, au cours des trois prochaines années, plus de la moitié de la main-d'oeuvre mondiale aura besoin de perfectionnement et de requalification. Ce qui signifie que le besoin d'apprentissage continu au travail est aujourd'hui essentiel au succès des entreprises.

Popularisé par le cabinet de conseil en management Deloitte, l'apprentissage en continu doit, si l'on veut l'inscrire dans la durée, s'insérer dans notre vie quotidienne (au travail comme « en dehors »). Et si, plutôt que de considérer l'apprentissage comme une nouvelle tâche (qui s'ajoute à la quantité incommensurable de choses que nous avons déjà à faire), nous en profitions pour l'explorer pendant que nous faisons la queue à la boulangerie, sur le trajet du bureau, dans le train... ?

Selon la théorie du philosophe allemand Hermann Ebbinghaus (1850-1909), les « apprenants » retiendraient environ 75 % de ce qu'ils apprennent. Ils le perdraient en l'espace d'un mois et n'en retiendraient que 10 % s'ils ne revoyaient pas régulièrement leur matériel pédagogique. En d'autres termes, ce qui n'est pas utilisé risque d'être bel et bien perdu.

L'utilisation de l'apprentissage mobile apparaît comme un excellent moyen de favoriser l'acquisition de connaissances à petite dose (microapprentissage), et sur le long terme. En effet, si l'apprenant d'aujourd'hui est submergé et facilement distrait, il est aussi désireux d'apprendre chaque fois que l'occasion se présente !

Puiser dans les soft skills

Ah, ces fameuses soft skills (ou, en français, « compétences douces ») ! Elles animent aujourd'hui toutes les lèvres et s'immiscent partout : dans les plans de formation, dans les offres d'emplois, dans les référentiels de compétences, dans les articles consacrés à la gestion des ressources humaines ou au management... Mais de quoi s'agit-il exactement, et pourquoi les met-on autant sur le devant de la scène ?

À la différence des hard skills (compétences techniques dites « dures », comme les formations à l'anglais, à l'informatique, à la gestion de projet, au digital pour une meilleure communication à distance, ou à tout autre domaine d'expertise précis), les soft skills sont bien plus difficiles à évaluer et ne s'apprennent pas, dit-on, sur les bancs de l'école. Quand on pense soft skills, on raisonne davantage sur le savoir-être que sur le savoir et le savoir-faire.

Si ces compétences ont aujourd'hui le vent en poupe, il y a une raison évidente : en effet, face à l'évolution rapide des métiers, au renouvellement permanent des compétences requises, au changement des méthodes de travail, les entreprises doivent s'adapter, et les soft skills, compétences transversales, apparaissent comme des leviers indispensables pour se mettre au diapason.

Étape n°1: Prenez connaissance des dix soft skills répertoriées dans la liste ci-dessous

Les dix soft skills :

Savoir résoudre des problèmes complexes.

Savoir développer un esprit critique.

Faire preuve de créativité.

Développer une agilité managériale.

Avoir un esprit d'équipe.

Faire jouer son intelligence émotionnelle.

Savoir prendre des décisions.

Avoir le sens du service.

Savoir négocier.

Savoir faire preuve de flexibilité.

Étape n°2: Tentez d'évaluer, sur une échelle de 1 à 10 :

Votre niveau de maîtrise actuel de la compétence, le niveau que vous pensez nécessaire d'atteindre pour être performant dans votre nouvelle fonction/votre nouvel environnement de travail.

Quoi de plus pertinent que le développement de soft skills pour se dessiner une carrière évolutive ?

Pour en savoir plus

"Se reconvertir pour les nuls, changer de voie professionnelle", de Laurence Bourgeois, éditions First, septembre 2021, 7,99 €

 
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