La revue de presse éco de la semaine (5 au 9 juin)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'actualité économique du 5 juin au 9 juin 2017. Au programme : Devialet, télétravail, génération Y, RSE, marché américain...
Je m'abonneStart-up : Devialet entre à l'Opéra de Paris
Spécialisée dans les enceintes haut de gamme, la start-up Devialet va développer une ligne de produits avec l'Opéra de Paris. "Notre public est commun et pouvoir s'associer à l'image de l'Opéra de Paris, connu mondialement, était un rêve", explique Emmanuel Nardin, cofondateur de Devialet. Une opportunité que l'entreprise pourra également exploiter, en surfant sur cette image prestigieuse, dans le cadre de son internationalisation.
Ces produits seront vendus au sein d'un espace dédié du Palais Garnier. "Les acquéreurs pourront accéder en streaming à des enregistrements de spectacles et écouter les représentations en live depuis chez eux", précise Les Échos. Le contrat accordé porte sur dix ans.
Le télétravailleur de demain sera salarié d'une PME
6,7 millions de salariés, soit un quart de la population active, pourraient être en capacité matérielles de télétravailler en France, selon une étude du think tank libéral Fondation Concorde qui a publié une étude portant sur le travail de demain et le télétravail.
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Âgé de 42 ans et travaillant plutôt dans un grand centre urbain, le télétravailleur de demain possède en moyenne une formation de Bac+3 au minimum. Si son revenu médian s'établit aux alentours de 2 229 euros nets par mois, il évoluera dans une entreprise de plus 50 salariés.
Selon la Fondation Concorde,"ce sont les entreprises dont la taille est comprise entre 10 et 499 salariés qui profiteront le plus du télétravail". Découvrez également sur Le Monde, le portrait du salarié inéligible au homeoffice.
La génération Y plébiscite les PME et start-up
Une récente étude Odoxa/Dentsu Consulting s'est penchée sur les aspirations des jeunes en matière de travail. Ce document, dont Le Parisien relaie les principaux enseignements, confirme à quel point leurs attentes sont différentes de celles de leurs aînés : plus de flexibilité, moins de hiérarchie, une appétence pour l'innovation, le numérique et le fonctionnement en réseau... Si bien que "Start-up et PME sont privilégiées par plus de la moitié des sondés, pour leur souplesse et des codes moins figés", relate le quotidien. En parallèle, "Seuls 12 % des 18-34 ans préféreraient déposer leur CV dans une très grande entreprise de plus de 2 000 personnes".
Une tendance confirmée par une autre étude Accenture Strategy publiée par Le Figaro cette semaine, selon laquelle seul un jeune diplômé sur quatre (promotion 2017) souhaite commencer sa carrière dans un grand groupe. C'est huit points de moins que ceux qui ont fini leurs études en 2015 et 2016. Une bonne nouvelle pour les PME et les start-up, qui ont donc une vraie carte à jouer pour recruter les jeunes talents et pour les fidéliser.
La RSE, un levier de compétitivité pour les entreprises
Mettre du vert dans son entreprise, est-ce vraiment utile ? Oui, comme le laisse apparaître un article du Figaro publié cette semaine. Au-delà du fait de contribuer à la préservation de la planète, les dirigeants ont eux aussi à gagner à se mettre en mode RSE. Ces bonnes pratiques en matière d'environnement, de solidarité leur permettent à la fois de fédérer leurs salariés, de gagner en compétitivité et de se différencier de leurs concurrents, tout en cultivant une image responsable. "L'écart de performance entre les entreprises qui introduisent des pratiques RSE et celles qui ne le font pas est en moyenne de 13%, selon France Stratégie", rappelle le quotidien.
Restent quelques freins, comme une certaine méconnaissance voire une méfiance à l'égard des enjeux, la nécessité que le projet soit véritablement porté ou incarné en interne, ce qui n'est pas toujours le cas dans les petites structures, ou encore l'excès de réglementations en la matière.
Start-up : Algolia lève 53 millions de dollars aux US
Si les start-up françaises déplorent souvent une "barrière psychologique" aux levées de fonds excédant les dix millions d'euros, la start-up Algolia a fait fi du problème et vient de lever 53 millions de dollars de fonds aux États-Unis. Partagée entre San Francisco et Paris, cette start-up fournit un logiciel B2B en Saas aux entreprises, permettant d'installer un moteur de recherche sur les sites des entreprises.
Internationalisée dès son origine, la jeune pousse fondée par Julien Lemoine et Nicolas Dessaigne, qui a accéléré aux États-Unis, a tout intérêt à recruter en France : "[...] En Californie, la concurrence est rude pour attirer les talents et les salaires sont très élevés. À Paris, il est moins difficile de recruter, même des profils internationaux. Nous avons fait le choix d'une présence dans les deux pays. Nous sommes donc une entreprise internationale, de droit américain, avec une filiale française. Dans notre bureau parisien, nous avons douze nationalités différentes et travaillons uniquement en anglais" rapporte Challenges.
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Grâce à cette levée de fonds annoncée le 7 juin, Algolia va poursuivre sa croissance et son objectif de déploiement à Londres, Sidney, puis Singapour.
Destination USA pour les PME avec Business France
Business France et la Direction Générale des entreprises ont annoncé cette semaine le lancement d'un programme d'accompagnement des PME désireuses de "s'exporter" aux États-Unis. Le "Smart Factory Connection Tour" a pour but de soutenir les entreprises françaises sur le marché de l'industrie du futur. 8 PME spécialisées dans la production industrielle et tout particulièrement impliquées dans les technologies de modernisation des chaînes de production vont être accompagnées, précisent Business France et la DGE.
Un accompagnement qui répond directement à un besoin du marché américain, tandis que 40 % des entreprises américaines envisagent l'introduction de technologies de production de l'industrie du futur, rapporte Le Figaro. L'accompagnement des 8 PME françaises sur le territoire américain sera d'une durée de dix mois avec une semaine en immersion à Detroit et Chicago.
Les TPE et PME, priorité du gouvernement ?
Le nouveau gouvernement veut privilégier les TPE et PME. C'est en tout cas ce qui ressort d'une analyse des Echos de la façon dont Emmanuel Macron a, entre autres, annoncé vouloir soutenir la mesure de barémisation des prud'hommes. Mesure qui devrait favoriser les TPE et PME, confrontées à des problèmes de trésorerie aux enjeux décisifs, liés à leur survie, que ceux des grandes entreprises lorsqu'elles ont des dommages et intérêts à payer.
Aménagements prévus par le gouvernement : la possibilité de déroger au barème dans certains cas - à l'exclusion des cas de harcèlement et de discrimination, déjà exclus du barème et la révision de la règle des vices de forme en cas de licenciement - défavorable aux petites entreprises qui n'ont pas toujours les moyens de s'offrir la prestation d'un avocat pour la rédaction de ce type de courrier. Les attentes sont fortes de la part des TPE-PME pour que leur voix soit entendue et la spécificité de leur structure prise en compte. La réforme du Code du travail, pour les satisfaire, devra envisager la manière dont le dialogue social pourra s'établir au sein des entreprises de moins de 50 salariés et dépourvues de délégués syndicaux.
Un festival qui fait la part belle aux start-up vertes
Rendez-vous musical parisien du mois de juin depuis 2011, le festival We Love Green s'illustre par une démarche résolument tournée vers le développement durable. Avec ses restaurants solidaires et sa plateforme collaborative de réemploi des matériaux, l'événement musical, qui se déroule le 10 et 11 juin au Bois de Vincennes, se distingue notamment par son action en faveur de l'écosystème entrepreneurial tourné vers l'écologie.
Depuis 2015, une pépinière d'entreprise présente des start-up inscrites dans le développement de solutions écoresponsables ou prônant l'économie collaborative. Pour valoriser ce créneau, le festival présente, cette année, sept hubs dédiés par exemple à la qualité de l'air et de l'eau, à la valorisation des déchets, à la mode et au design éthique ou encore à l'efficacité énergétique. À découvrir sur Les Echos.
Ça s'est passé cette semaine sur Chef d'Entreprise.com
À deux jours du premier tour des élections législatives, le gouvernement Philippe a commencé à oeuvrer en vue de la réforme du Code du travail promise par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Découvrez en détail ce qui attend les TPE et les PME en la matière. En termes de fiscalité, le gouvernement a également annoncé le report d'un an du prélèvement à la source.