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Flotte auto : la LLD se tourne vers l'occasion

Publié par le | Mis à jour le
Voitures électriques, flotte
© malajscy
Voitures électriques, flotte

La location longue durée (LLD) ou le crédit-bail (avec option d'achat) répondent à des cas d'usage différents dans les entreprises. Réduction des coûts et allongement des délais de livraison obligent, le marché s'ouvre aux véhicules d'occasion.

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Les tensions sur l'approvisionnement en semi-conducteurs ayant drastiquement allongé les délais de livraison des véhicules neufs, les loueurs développent des offres de location longue durée (LLD) de modèles d'occasion, disponibles rapidement. C'est le cas du belge Lizy, nouvel entrant sur le marché français. « Nous sélectionnons des véhicules récents (en moyenne 1 an et 30 000 km) que nos clients peuvent commander en quelques clics sur notre plateforme digitale » , affirme Sam Heymans, CEO de Lizy.

Et d'acteurs historiques, comme Arval qui a lancé Re.lease en 2022. « La LLD de véhicules d'occasion présente plusieurs avantages, le montant des loyers est moins cher, donc le recours à des flottes d'occasion contribue à réduire les coûts liés à la mobilité et la durée des contrats permet aux entreprises de tester de nouvelles motorisations (électrique, hybride), sans s'engager trop longtemps », estime Julien Breysse, expert-comptable, associé du cabinet LR Audit Walter France à Montpellier.

LLD ou LOA

La LLD permet de louer un véhicule pour une durée et un kilométrage définis à l'avance en contrepartie du paiement d'un loyer à son propriétaire, le loueur. « La formule répond aux recherches de maîtrise budgétaire puisqu'elle permet de payer un loyer fixe pendant 36 à 48 mois et en parcourant jusqu'à 180 000 km », rappelle Caroline Lehericey, directrice retail d'Arval France.

En cours d'exécution, « le contrat peut être ajusté soit à la hausse soit à la baisse », poursuit-elle, « ce que nous proposons de manière proactive afin d'éviter à nos clients de payer un prix au kilomètre supplémentaire, plus onéreux, dans le cas d'un kilométrage constaté supérieur à celui indiqué dans le contrat initial ».

Le crédit-bail est une opération de crédit par laquelle un établissement financier acquiert un bien qu'il loue à son client. À la fin du contrat, le locataire peut racheter le véhicule moyennant un paiement résiduel fixé au départ. La LLD, comme le crédit-bail, comprend plus ou moins de services associés. Les loueurs proposent des services inclus ou en option (maintenance, assurance, assistance, véhicule de remplacement, pneumatiques, carte énergie, péages, etc.), attention à bien les identifier dans les offres.

L'usage

Le choix du mode definancementdépend de l'usage. « La LLD permet de profiter d'un certain confort, en disposant d'un véhicule toujours en bon état et en s'affranchissant de sa gestion », note encore Julien Breysse. Le crédit-bail s'adresse aux entreprises qui souhaitent racheter le véhicule à la fin de la période de location. « Un véhicule utilitaire transformé par des aménagements professionnels sera difficile à revendre, mieux vaut opter pour un crédit-bail et le conserver afin de ne pas subir des pénalités », conseille ainsi Julien Breysse.

En matière de location, les frais de remise en état représentent un point d'achoppement. « Chez Volkswagen, un guide de restitution, très clair, est mis à disposition, les clients savent ce qui pourrait être facturé en supplément », précise François-Xavier Champel, brand manager VW Financial Services. Ce coût est facturé à la fin du contrat. « Nous proposerons d'intégrer les frais de remise en état dans les loyers afin d'éviter les mauvaises surprises et, s'ils ne sont pas utilisés, nous rembourserons cette avance cagnotée à la fin de contrat », annonce Jean-Mathieu Stevens, directeur général de Leasys France (qui devrait être regroupé au sein d'une même société avec Free2move Lease courant 2023).

Financièrement, la location ou le crédit-bail sont recommandés aux entreprises. « Le loyer n'a pas d'impact sur les capacités d'endettement de la PME, au contraire, un achat via un emprunt risque de les limiter et un paiement cash est exclu, sachant qu'il ne faut pas payer un investissement à moyen terme (3 à 5 ans dans le cas d'un véhicule) par un financement à court terme », martèle Julien Breysse.

Enfin, au niveau fiscal, « certains dirigeants peuvent bénéficier d'un effet d'aubaine, je pense par exemple à des transporteurs, qui choisiront la LOA et le versement de premiers loyers majorés en fin d'année afin de faire baisser leurs résultats imposables » , glisse-t-il.

Nouveaux services

Parmi les nouveaux services proposés par les acteurs du marché, Volkswagen Financial Services commercialise une carte "charge&fuel card" multi-énergies. L'installation de bornes de recharge électrique se développe pour accompagner la mutation des flottes auto. « Il s'agit d'un investissement supplémentaire, la borne n'a pas vocation à être louée, son installation est donc facturée avec le premier loyer », précise Jean-Mathieu Stevens.

Autre axe, les offres de location courte et moyenne durée complémentaires. « Nous réfléchissons à des offres de location courte durée pour couvrir les besoins ponctuels en véhicules thermiques », ajoute Jean-Mathieu Stevens. Arval se positionne avec des contrats de 1 à 24 mois. « Historiquement, cette offre était dédiée aux entreprises ayant des besoins ponctuels, aujourd'hui la solution de préleasing leur permet d'attendre la livraison du véhicule neuf », commente Caroline Lehericey. Volkswagen Financial Services, qui a mis au point une offre d'attente (un contrat de deux ans, sans frais de restitution avant 9 mois), projette de proposer un abonnement moyenne durée. Face à la pénurie, les loueurs adaptent leurs offres.

Les modèles proposés en LLD d'occasion sont suffisamment récents » Pierre Maillard, CEO d'Hellio Solutions

« Historiquement, la société Hellio dispose d'une flotte automobile (80 véhicules) dont elle est propriétaire, mais nous panachons désormais avec de la location longue durée afin de mieux maîtriser les coûts et de bénéficier d'une solution plus flexible », déclare Pierre Maillard, CEO d'Hellio Solutions.

Dans le détail, l'entreprise fournit des véhicules aux équipes commerciales et aux techniciens. Elle continue d'acheter les véhicules attribués aux collaborateurs qui roulent beaucoup (plus de 30 000 km /an), « parce que les contrats de LLD nous semblent peu adaptés à ce niveau de consommation et que nous ne souhaitons pas payer au kilomètre supplémentaire », glisse le dirigeant. En revanche, pour d'autres, Hellio opte pour de la LLD de véhicules d'occasion. « Les modèles proposés sont suffisamment récents et affichent moins de 50 000 km au compteur, ils répondent en ce sens aux besoins de nos salariés et surtout ils sont disponibles rapidement. Grâce à la plateforme Lizy, nous avons pu laisser nos collaborateurs choisir eux-mêmes leur voiture dans la limite du budget attribué », ajoute-t-il. Un avantage de plus pour les salariés concernés.

 
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