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FBKT, la PME qui veut cultiver du thé en France

Publié par Stéphanie Gallo le - mis à jour à
FBKT, la PME qui veut cultiver du thé en France

Dans la Loire, la petite entreprise FBKT, un des rares assembleurs artisanaux français de thés et tisanes, va désormais cultiver une partie de ses thés et plantes aromatiques. Objectif : réduire son empreinte carbone.

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« En France, on compte 220 marques de thé. Deux cents se contentent de coller leur étiquette sur des produits déjà préparés et une quinzaine sont des industriels, dont le leader incontesté Unilever qui détient 70% du marché avec ses multiples marques. Il ne reste donc pas beaucoup de thés artisanaux... », observe Julien David.


C'est sur ce constat que cet ex-commercial export, passionné de thés, a créé sa petite entreprise en 2016, FBKT (lire Fabrikathé), dans le nord de la Loire. Il s'agit d'un des très rares ateliers d'assemblage artisanal de thés et infusions en France. Petite entreprise qui connaît néanmoins une croissance importante depuis sa création : FBKT compte désormais 23 salariés pour un chiffre d'affaires d'1,4 million d'euros en 2021 (soit 50% de plus qu'en 2020). Deux millions d'euros de chiffre d'affaires sont attendus pour 2022, avec quelque 180 revendeurs en France et en Europe, complétés par quatre boutiques en propre.

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Mais l'aspect artisanal ne suffit plus à Julien David, il veut verdir son offre. Or, il en est conscient : même si presque 100% de ses ingrédients sont bio, même s'il a fait le choix de la vente en vrac et sous mousselines en fécule de maïs, même si tous les process sont optimisés pour limiter les consommations d'énergie et le gaspillage, son empreinte carbone laisse forcément à désirer. Sa matière première parcourt des milliers de kilomètres, depuis l'Asie par exemple, avant de rejoindre ses ateliers.

Objectif : 8000 pieds de théiers au coeur de la France

Pour y remédier, au moins en partie, l'entrepreneur s'est mis en tête de développer sa propre plantation de théiers, à l'instar d'une toute petite poignée de producteurs français. Un challenge ambitieux alors que, selon les estimations du dirigeant, seulement une cinquantaine de kilos de thés se produisent chaque année dans l'Hexagone. Une goutte d'eau au regard de la consommation : la France en importe plus de 20 000 tonnes par an pour satisfaire un marché national en pleine croissance.


Après une expérimentation d'un an autour de l'acclimatation de 25 pieds de théiers d'espèces différentes, FBKT valide son ambition et passe désormais la seconde. La PME vient de planter près de 900 pieds, tout près de Roanne, non loin du Massif Central, sur une parcelle de 7 000 m². « Cela peut paraître surprenant, et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle, mais nous avons maintenant ici, le climat qu'avait Avignon il y a 5 ans », commente Julien David.

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Next step attendue l'année prochaine avec un hectare de plantations correspondant à environ 8 000 pieds de théiers. « Cela représentera 25 kilos de thé séché que nous réserverons à nos boutiques et à nos clients restaurateurs haut-de-gamme », affirme-t-il.

En parallèle, FBKT a planté 28 000 plantes aromatiques (mélisse, verveine etc). Le tout complété du recrutement de quatre salariés dédiés à l'entretien de la plantation et d'un investissement dans un séchoir. « Notre objectif, à terme, est d'internaliser environ 20% de nos besoins en matières premières entrant dans nos recettes afin de lancer des gammes 100% locales », confie le dirigeant, précisant que ce projet est complété d'un potager bio dont les récoltes sont destinées aux salariés.

Pour autant, Julien David est clair : afin de rester en cohérence avec son projet d'assembleur artisanal, pas question de croître encore sur le marché du thé. Ce qui ne signifie pas pour autant que l'entreprise ne se développera plus. Elle n'augmentera certes désormais que légèrement sa production de thés et tisanes mais ne se privera pas de se diversifier. Premier acte lancé récemment avec les épices. Cet axe de développement s'annoncerait déjà « très prometteur ».

 
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