VivaTech 2018: le plan d'action du gouvernement en faveur des start-up
Présent sur le salon Viva Technology, Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat chargé du Numérique, a présenté une série d'actions en faveur des start-up. Au menu: simplification, financement de l'hyper croissance, recrutement des talents et accompagnement à l'international.
Je m'abonneAprès avoir mené plus de 200 entretiens auprès de start-up et recueilli près de 1 300 réponses lors d'une consultation en ligne, Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé du Numérique, a présenté jeudi 24 mai 2018 sur le salon Viva Technology les résultats du tour des start-up mené ces six derniers mois. Une centaine de constats et d'actions associées ont émergé.
"La France doit faire émerger des start-up chez elle et faire en sorte que ses champions partent à l'international", a confié le secrétaire d'Etat.
1300 réponses à la consultation en ligne, 15 ateliers partout en France, 200 entretiens, 30 partenaires... Merci à tous pour votre mobilisation sur le tour des startups. Ensemble nous continuons à simplifier la vie des entrepreneurs français ! #ActionsStartups2018 pic.twitter.com/4sWZTturbm
- Mounir Mahjoubi (@mounir) 24 mai 2018
Pour mener à bien ce programme ambitieux, Mounir Mahjoubi a annoncé une série de nouvelles mesures en faveur des start-up qui seront inscrites dans la loi sur la mobilité et la loi Pacte, présentée le 20 juin prochain en Conseil des ministres.
Première mesure: le renforcement du dispositif France expérimentation, qui permet à toute start-up de demander un droit à déroger à un règlement ou à une loi pour déployer un nouveau business model.
Deuxième mesure pour simplifier la vie des jeunes pousses: la nomination d'un correspondant start-up au sein de chaque ministère (santé, éducation nationale, agriculture...), formant ainsi un réseau de 15 correspondants. Leur rôle? Aiguiller les entrepreneurs vers les bons interlocuteurs afin qu'ils puissent obtenir des réponses à certaines questions d'ordre administratif (norme, autorisation...).
Amplifier les levées de fonds
Autres mesures qui concernent le financement: le gouvernement mène une expérimentation avec Bpifrance d'une offre de "venture loans" afin d'accompagner les grandes levées de fonds de 20 à 100 millions d'euros. Le plan d'action prévoit par ailleurs de relever à 8 millions d'euros le montant autorisé par projet pour le financement participatif, contre 2,5 millions d'euros actuellement.
Pour mettre plus facilement le pied à l'étrier des jeunes pousses, le secrétaire d'Etat souhaite également relever le seuil de dérogation aux règles de mise en concurrence et de publicité sur les marchés publics (de 25 000 à 100 000 euros) afin que les start-up puissent bénéficier d'une procédure simplifiée et contractualisent plus facilement avec l'Etat.
Favoriser l'émergence de talents
Le secrétaire d'état chargé du Numérique a également annoncé un assouplissement de l'obtention du French Tech Visa pour "faciliter le recrutement des talents étrangers sur les fonctions les plus stratégiques du numérique".
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Dernier objectif de ce plan d'action: mieux accompagner les start-up à l'international. Un nouvel indice, le "Next 40", sera lancé à l'automne 2018 pour valoriser à l'étranger ces jeunes entreprises à très fort potentiel de développement.