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La rumeur, levier de destabilisation redoutable, vous est contée

Publié par Gaëlle JOUANNE le | Mis à jour le
La rumeur, levier de destabilisation redoutable, vous est contée

La rumeur est une arme redoutable. Ce n'est pas Laurent Gaildraud, auteur de l'ouvrage “Orchestrer la rumeur”, que nous avons interviewé, qui dira le contraire. De là à passer à l'attaque... Il y a un pas que tous les dirigeants ne franchissent (heureusement) pas.

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Quel dirigeant n'a jamais souhaité se débarrasser d'un concurrent ou, au moins, le dénigrer sans s'attirer d'ennuis ? Pour passer du fantasme à la réalité, il existe un moyen : la propagation d'une rumeur qui va le déstabiliser à votre profit. Le consultant en intelligence économique Laurent Gaildraud, auteur de l'ouvrage “Orchestrer la rumeur”, paru fin février aux éditions Eyrolles, délivre sa méthode. Choquant ? Nous vous laissons juges. N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires. Interview.

Je laisse la morale aux philosophes, aux gens d'église et aux maîtresses d'école ! Certes, j'enseigne comment orchestrer une rumeur dans mon livre, mais notez que mes cours [Laurent Gaildraud intervient dans de nombreux établissements supérieurs, NDLR] portent aussi sur les manières de l'anticiper et de s'en protéger.

Une rumeur peut-elle être lancée dans tous les secteurs d'activité, par tout type de dirigeant ?

Les ressorts humains sur lesquels s'appuie une rumeur restent les mêmes qu'elle concerne une entreprise du CAC 40 ou une TPE-PME. Cependant, il est des types de biens pour lesquels les effets seront plus évidents, par exemple les produits dits de proximité physique : une boisson, un téléphone portable, un parfum…

L'idéal est de passer à l'action durant une période anxiogène. Autrement dit au moment d'échéances importantes pour la société en général (élection présidentielle, par exemple) ou pour le concurrent (changement de managers, lancement de nouveautés, etc.). Outre ces événements prévisibles, il y a des occasions sur lesquelles il faut aussi sauter : catastrophes naturelles ou sanitaires, guerre, attentats, etc.

Une rumeur doit déclencher un sentiment premier (peur, dégoût, rire ou colère) qui va bloquer toute capacité de réflexion. Exemples : la boisson X est contaminée, le portable Y provoque le cancer du cerveau, le parfum Z donne envie de vomir. Il faut atteindre l'adhésion sociale inconsciente par l'usage d'un stéréotype, d'une idée qui parle au plus grand nombre. L'innovation est l'ennemi de la rumeur !

L'important, c'est de rester dans le suggéré. Il s'agit d'accoler deux affirmations véridiques et de laisser sous-entendre une conclusion, que ce soit par une simple moue par exemple à l'oral ou par des points de suspension à l'écrit. Légalement, on ne peut rien vous reprocher dans ce cas. Dire sans dire, c'est tout un art à maîtriser.

Commencez par communiquer le message vers le cercle professionnel qui vous est le plus proche. Puis vers la périphérie de vos réseaux. Dans le jargon, on parle du passage des liens forts aux liens faibles. Pour réussir, les uns ne vont pas sans les autres, sinon la propagation sera trop limitée.

Le livre est sorti fin février aux éditions Eyrolles (19 €, 240 p.).

 
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