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Wandercraft, la start-up qui développe des exosquelettes médicaux

Publié par Julien van der Feer le | Mis à jour le

Mettre au point un exosquelette médical pour aider les personnes à remarcher. C'est le principe de Wandercraft, une entreprise qui vient de lever 40 millions d'euros. Une somme qui va lui permettre d'accélérer à l'international, notamment aux États-Unis, mais aussi de développer son invention auprès du grand public.

"Nous développons un dispositif médical sous la forme d'un exosquelette baptisé Atalante. Il est disponible exclusivement dans les établissements de santé", explique Matthieu Masselin, CEO chez Wandercraft une entreprise créée en 2012. Concrètement, cette technologie permet de refaire marcher les personnes qui en ont besoin, soit pour améliorer leur autonomie, soit pour améliorer leur santé.

Point important, une fois "harnaché" dans l'exosquelette, le patient peut se déplacer comme il souhaite. "Notre technologie n'est pas une voiture autonome qui va prendre ses propres décisions, au contraire. Si la personne veut avancer ou s'asseoir, la machine obéira à sa demande", poursuit-il.

Aujourd'hui, Atalante est aussi bien utilisé par un individu devant réapprendre à marcher à la suite d'un AVC, que par une personne tétraplégique ayant besoin de se verticaliser à cause des problèmes de santé induits par un fauteuil roulant. Plus le patient fait de progrès, moins l'exosquelette va l'assister pour permettre, à la fin, un rétablissement complet.

Cap vers le grand public

Next step ? Développer un exosquelette pour les particuliers, utilisable à domicile. Pour y parvenir, Wandercraft a levé 40 millions d'euros en série C. "Nous allons continuer le développement et l'amélioration de notre exosquelette car, pour le mettre à disposition du grand public, il y a une grosse partie de R & D qui nécessite un grand nombre d'ingénieurs", assure Matthieu Masselin.

Il faut dire que produire un exosquelette, à l'heure actuelle, coûte cher. La raison ? Il y a peu de demande et des débouchés restreints en BtoB. Pour remédier à ce problème, la scale-up souhaite développer un produit qui servira au plus grand nombre, à un prix accessible (aux alentours de 20000 euros), pour réaliser des économies d'échelle.

"Il faut aussi prendre en compte les économies qui seront réalisées grâce à un exosquelette. Une personne immobilisée a besoin d'aide à domicile et connaît souvent des complications de santé. Tout cela a un coût et les professionnels du système de santé en ont conscience. Nous travaillons donc avec les assureurs et les mutualistes pour améliorer la vie des patients, mais aussi pour réduire le coût global de la prise en charge par le système de santé", assure-t-il.

Par ailleurs, la scale-up souhaite se renforcer à l'international avec Atalante pour aller au-delà de la France, de la Belgique et du Luxembourg, notamment aux États-Unis.

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