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Ces entreprises qui misent déjà sur l'alternative au plastique

Publié par Céline Tridon le

Le 27 mars 2019, l'Union Européenne vote l'interdiction des plastiques à usage unique d'ici à 2021. Certaines entreprises n'ont pas attendu une telle décision pour mettre au point des produits visant à remplacer le plastique. Présentation de 5 business garantis sans danger pour les océans.

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Lactips, le plastique à base de lait

C'est en résumé ce que propose Lactips : produire un film plastique à partir de caséine, une protéine issue du lait. Pour cela, l'entreprise recycle les surplus ou les résidus de l'industrie agroalimentaire. L'avantage ? Le plastique Lactips est entièrement biodégradable et hydrosoluble. A l'origine de cette entreprise basée dans la Loire, il y a Marie-Hélène Gramatikoff, plasturgiste, et Frédéric Prochazka, chercheur à l'université Saint-Etienne.

Lactips compte parmi ses premiers clients l'entreprise allemande Ulrich Naturlich, qui utilise lc plastique pour emballer ses tablettes de lave-vaisselle. Présente en Autriche, en République Tchèque ou en Pologne, entre autres, elle permet à Lactips de s'ouvrir à un marché international. Lactips a inauguré en juillet dernier sa première ligne de production, au sein du parc technologique Metrotech à Saint-Jean-Bonnefonds, près de Saint-Etienne, avec pour objectif une capacité de production de 440 tonnes par an, extensible à 1 300 tonnes. La start-up envisage également la construction d'une usine dans la vallée du Gier (Loire). D'une surface de 2 500 à 3 000 m², elle comportera deux lignes de production et son inauguration est prévue pour la fin d'année.

Lactips a levé 3,7 millions d'euros en juillet 2017 et 1,5 millions d'euros début 2016. L'entreprise prévoit de recruter une dizaine de personnes d'ici la fin 2019. Ses effectifs compteront alors une quarantaine de personnes. Son objectif ? Atteindre les 20 millions d'euros de chiffre d'affaires dans les trois ans.

Biotrem, spécialiste des assiettes à déguster

L'entreprise polonaise Biotrem produit, dans son usine au nord-est du pays, une vaisselle pour le moins originale : elle est entièrement biodégradable et... comestible. En effet, les couverts, bols, assiettes et plateaux Biotrem sont conçus à partir de son de blé. L'entreprise assure leur résistance au four ou four à micro-ondes, pour servir des plats froids ou chauds, donc. Son autre promesse ? Les produits Biotrem sont compostables en 30 jours.

A partir d'une tonne de son de blé, Biotrem peut créer 10 000 unités de cette vaisselle. Sur son site, l'entreprise annonce également une capacité de production estimée à environ 15 millions d'assiettes, bols ou plateaux. Les produits Biotrem sont déjà en vente dans plusieurs pays européens, y compris en France, ainsi qu'aux Etats-Unis.

Du côté de la Belgique, la société DoEat propose des produits similaires : des verrines réalisées à base d'eau et de fécule de pomme de terre. Et comestibles, donc.

Loliware fabrique des pailles comestibles

Un milliard de pailles en plastique sont utilisées chaque jour dans le monde. Et une majeure partie finit malheureusement dans les océans. Reste à espérer que l'empire des pailles plastiques relèvera bientôt d'un autre temps. Pailles en bambou, en inox, en carton... Les alternatives fleurissent d'ailleurs un peu partout. La dernière en date ? Celle de la start-up américaine Loliware, qui propose des pailles fabriquées à partir d'agar-agar, un gélifiant comestible conçu à partir d'algues rouges.

Pour le lancement de la " Lolistraw ", Loliware a organisé deux campagnes de financement participatif : la première sur Kickstarter a permis de récolter près de 50 000 dollars auprès de plus de 1000 contributeurs. La seconde, sur Indiegogo, a élargi le nombre de précommandes. Pour l'heure, seuls les internautes américains peuvent recevoir leur lot de Lolistraw, proposé au prix de 10 dollars pour 10 pailles.


En France, Mike Sallard, agriculteur et Jeff Lubrano, designer, sont revenus à des basiques : réutiliser des tiges de céréales pour boire. Ils ont ainsi créé " La Perche ", le nom de leur paille réalisée à partir d'une tige de seigle et d'après un procédé jalousement gardé. Elle se décline en deux formats différents : 21 cm pour les boissons froides, 15 cm pour les boissons chaudes. Leur paille n'est pas comestible, mais elle se prévaut d'être bio et 100% made in France. L'heure est à la production : 1,5 hectare de seigle ont été plantés, d'où seront extraites 500 000 pailles. Elles seront vendues par lot de 100 au prix de 8 euros.

La VeganBottle, la gourde 100% vegan

En Charente-Maritime, Lyspackaging imagine, fabrique et commercialise des bouteilles à partir de bioplastique. Sa dernière innovation ? La VeganBottle, une gourde entièrement biodégradable et compostable, garantie sans OGM. Elle est réalisée à partir de la bagasse de canne à sucre (un résidu obtenu une fois le sucre extrait de la canne). La VeganBottle est couverte par plusieurs brevets et fait actuellement l'objet d'une campagne de financement participatif sur Ulule. Plus de 1000 préventes ont été enregistrées auprès de clients particuliers (pour un objectif de départ de 100 commandes). La production doit être lancée en avril. Nicolas Moufflet, fondateur de Lyspackaging en 2016, couple la vente de chaque VeganBottle à la plantation d'un arbre à Madagascar. Ce programme de reforestation lui permet d'annuler tous les impacts d'émission à effet de serre de l'entreprise. Il favorise aussi la création d'emplois locaux.

Lyspackaging a levé 2,2 millions d'euros fin 2018 pour mieux se structurer et faciliter l'industrialisation de ses produits. L'entreprise propose en effet d'autres contenants (flacons, carafes...), conçus sur-mesure pour le marché BtoB.

Tipa transforme le plastique en déchet organique

En Israël, Tipa est uneentreprise d'emballages alimentaires plastiques...et compostables. Elle déclineses produits, fruits de plusieurs années de R&D et en partie biosourcés, enpackaging de barres de céréales, sachets à fermeture zip pour les produitsfrais ou poches de magazines, entre autres. Il suffit de les jeter dans uncomposteur pour qu'ils disparaissent au bout de quelques mois, comme le feraitune écorce d'orange par exemple. Le processus n'est donc pas immédiat, maisTipa s'affiche comme un bon compromis au plastique polluant. Il estcommercialisé en Israël, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et auxPays-Bas.

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