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[Billet d'humeur] Peut-on être un boss quand on bafouille devant un micro ?

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[Billet d'humeur] Peut-on être un boss quand on bafouille devant un micro ?

Bafouiller devant une foule, ce n'est pas idéal pour un entrepreneur souhaitant tenir un pitch. Mais il existe des solutions pour bien s'en sortir. Ce billet d'humeur présenté par Alexandre des Isnards nous raconte comment être un chef d'entreprise qui bafouille devant son micro.

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Ce soir, vous êtes invité à pitcher au « NextGen Enterprise Summit », à La Défense devant des centaines de décideurs et d'entrepreneurs qui mettent en place des pratiques innovantes en matière d'innovation managériale.... Grosse pression.

Cinq minutes avant, vous vous remémorez les conseils de votre coach : bien respirer, regarder l'assistance dans les yeux, ancrer vos jambes dans le sol. L'animatrice vous appelle. Debout sur l'estrade, tout s'en va. Avec la lumière des projecteurs, vous ne distinguez personne. Vos jambes flageolent. Et vos premiers mots ont la tessiture d'un moineau apeuré. « Ahem ! Ahem ! » La suite est un long supplice. Vos idées de transition sont brouillées. Vous accélérez pour en finir. Mauvais réflexe ! Quand on perd son audience, il faut au contraire ralentir. « Pour donner du plaisir, il faut en avoir », disait votre coach. Malgré vos sourires, votre auditoire ressent surtout votre malaise. A la fin, les applaudissements polis vous achèvent et vous regagnez votre siège un peu honteux.

Deux choix s'offrent à vous dorénavant : persévérer ou envoyer Laura, votre Chief Marketing Officer qui adore ces exercices. Mais dans le fond, le second choix n'est pas une option. Il priverait votre start-up de visibilité. Un boss est un média. Le public veut savoir qui vous êtes, il veut vous entendre, connaître l'acte fondateur de votre projet. Tous les grands boss savent pitcher. Ils ont affronté les TEDx et leurs peurs. Michel-Édouard Leclerc raconte sa vie sur LinkedIn. Xavier Niel est à l'aise en public. Il faut soigner votre personal branding.

Et surtout, sachez qu'on peut le faire même sans éloquence naturelle. Je suis peut-être la personne la plus traqueuse qui soit. J'ai affronté des parterres de 1 000 personnes et parlé sur des plateaux de radio ou de télé. À chaque fois, qu'importe l'audience, c'est une torture. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai préféré m'associer : pour animer des conférences à deux.

Mais alors que puis-je vous apprendre si je suis, comme vous, tétanisé par ses prises de parole en public ? Je peux vous parler d'authenticité. Je ne serai jamais Richard Branson, c'est acté. Mais les gens semblent apprécier mon côté Triphon Tournesol un peu perché. Soit ! Allons-y, partons de là et essayons de jouer sur ce personnage mal à l'aise et perdu dans ses pensées. Et ça marche. Je commence presque à prendre du plaisir car l'envie de raconter prend le pas sur la peur. Si vous estimez être dans le camp des traqueurs irrécupérables, je pense que ça peut marcher pour vous aussi. Essayez d'abord de vous connaître. Rien de moins naturel que de paraître au naturel devant un public qui vous juge. C'est paradoxal mais le naturel se travaille. Et si le public sent votre sincérité, un malaise assumé, et votre générosité, cette présentation vous l'aurez travaillée, il vous applaudira bien plus fort à la Défense.

 
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