"Osez l'impossible", la méthode Felger !

Coach, conférencier et désormais auteur, Nicolas Felger signe "Osez l'impossible" aux éditions Alisio. Un manifeste de l'ambition lucide. Derrière le titre provocateur, un parcours marqué par la chute, la reconstruction et l'action. Entretien.
Je m'abonnePourquoi ce livre maintenant ?
Il est né d'un besoin personnel. Ce livre, c'est un cri d'alerte autant qu'un guide pour celles et ceux qui veulent viser grand sans se perdre.
Vous parlez d'oser l'impossible. Quels freins l'empêchent ?
La peur de décevoir, l'idée qu'on n'a pas le droit de ralentir, ou encore la croyance qu'il faut toujours prouver quelque chose. Ce sont des programmes mentaux puissants, souvent inconscients. L'impossible devient possible quand on commence par désactiver ces croyances.
« L'impossible devient possible quand on commence par désactiver ses croyances limitantes. »
Où est la frontière entre ambition saine et illusion de toute-puissance ?
Elle tient dans l'écoute de soi. L'ambition saine respecte un équilibre. L'illusion de toute-puissance, c'est quand on pense qu'on peut - ou qu'on doit - tout gérer seul. C'est une impasse.
Vous évoquez l'environnement du dirigeant. Quel rôle joue-t-il vraiment dans sa réussite ?
Il est central. L'environnement, ce n'est pas juste un décor, c'est un levier de transformation. Être bien entouré - par une équipe alignée, un cercle de pairs ou même un mentor - change tout. On ne grandit jamais seul.
Vous insistez sur le corps comme levier de transformation. Pourquoi ?
Parce que le mental, seul, ne suffit pas. On peut comprendre ses blocages, sans les dépasser. Le corps, lui, ne ment pas. J'utilise des outils simples : respiration, ancrage, mouvements. Ce sont des micro-rituels puissants pour revenir à soi et relancer l'élan.
Quels leviers utilisez-vous pour relancer l'action chez vos clients ?
Revenir au corps. À l'instant présent. La respiration, le mouvement, le silence sont des portes vers l'action juste. Ensuite, on travaille sur la vision : reconnecter le dirigeant à ce qui le fait vibrer, pas juste ce qu'il croit devoir atteindre.
Vous parlez aussi beaucoup de discipline. Est-ce compatible avec la liberté qu'on recherche en entreprenant ?
Oui, si on redéfinit la discipline comme un cadre de clarté. Ce n'est pas de la rigidité, c'est un ancrage. Les grands leaders ont tous des routines qui les ramènent à l'essentiel. Ce sont ces rendez-vous avec soi-même qui permettent de viser haut... sans se perdre en route.
« Ce n'est pas de la rigidité, c'est un ancrage. La discipline, c'est ce qui permet de viser haut sans se perdre.
Quelles erreurs reviennent souvent chez les dirigeants que vous accompagnez ?
Trois grandes : la solitude, le manque de clarté sur leur "pourquoi", et l'absence de rituels d'ancrage. Les grands leaders ont des routines qui les ramènent à l'essentiel.
Quels mentors ou lectures vous ont le plus influencé dans votre parcours ?
Des auteurs comme Viktor Frankl ou Brené Brown m'ont profondément marqué. Frankl pour sa vision de la liberté intérieure, même dans l'adversité. Brown pour son travail sur la vulnérabilité. Ils m'ont aidé à comprendre qu'oser, ce n'est pas nier la peur, c'est avancer avec elle.
Un conseil à un patron qui stagne malgré ses efforts ?
Arrêtez de forcer. Reprenez contact avec ce qui vous anime profondément. Et demandez-vous : qu'est-ce que j'ose vraiment ? C'est souvent là que se joue le déclic.
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