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Quand le RSI répond aux Pendus

Publié par Delphine Collet le

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Qui dit prestations, dit cotisations

Il faut savoir, par exemple, que lors de la création des indemnités journalières, les administrateurs représentant les professions libérales au sein du RSI ont choisi de ne pas étendre leur protection sociale à ce risque. "Qui dit prestations dit cotisations, s'emporte Matthieu Perrot. Les indépendants sont plus fragilisés que les salariés, certes, mais ne paient pas plus de cotisations. Et le choix de travailler en indépendant implique aussi une prise de risque plus importante."

D'où, vraisemblablement, ce sentiment d'injustice, qui émane des messages de ras-le-bol, renforcé aussi par le fait que les indépendants doivent payer eux-mêmes leurs cotisations après avoir encaissé leur rémunération. Or, celle-ci peut fluctuer, de surcroît, alors que dans le cas des salariés, elles sont prélevées à la source, en même temps que le versement d'un salaire.

D'ailleurs, le montant des cotisations sociales d'un indépendant est souvent considéré comme plus important que pour un salarié. "Or, illustre le document du RSI, à titre d'exemple, pour aboutir à un revenu annuel net de 20 000 euros (ce qui reste après prélèvements sociaux), l'assuré du RSI acquitte 9 905 euros de cotisations, contre 14 686 euros de cotisations patronales et salariales (hors cotisations chômage) payés sur le salaire. Rapporté au revenu ou au salaire brut avant le paiement des cotisations sociales, le taux des cotisations sociales d'un travailleur indépendant pour ce niveau de revenu est de 33,1 % contre 42,3 % pour un salarié (hors cotisations chômage)."

Un déficit d'image

Il faut bien avouer aussi que le RSI souffre d'un déficit d'image qui a atteint son apogée il y a près de trois ans, au lendemain du 1er janvier 2008, lorsqu'il est devenu l'interlocuteur social unique des chefs d'entreprise. Une "simplification" qui avait occasionné d'innombrables dysfonctionnements.

Depuis, le RSI oeuvre pour redorer son blason, et rend compte, par exemple, d'une baisse notable du nombre de réclamations : -65% par rapport à 2012. Elles ont d'ailleurs changé d'objet : "Ce sont aujourd'hui les difficultés économiques et la complexité de la réglementation qui sont à l'origine des réclamations des assurés du RSI, et non des difficultés pointées par le rapport de la Cour des Comptes de 2012", indique le communiqué du RSI.


 
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