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La LLD confirme sa suprématie

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La LLD confirme sa suprématie

Au départ privilégiée par les grandes entreprises, la LLD poursuit son développement. Un modèle économique adapté aux grosses structures et désormais aux PME, dont les dirigeants favorisent l'usage à la possession.

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La tendance est de nouveau favorable. Selon le SNLVLD (Syndicat national des loueurs de voitures en longue durée), la location des véhicules légers (VP + VUL) a retrouvé des couleurs au 1er trimestre 2015, enregistrant une hausse de 5,4% des immatriculations par rapport à l'année précédente. Ce bon trimestre succède à une fin d'année décevante, mais reste toutefois à un niveau inférieur à celui des années 2010-2012.

Car ce mode "d'acquisition" a le vent en poupe: près de 85% des grandes entreprises l'ont adopté. Quant aux PME et TPE, "même si elles restent ancrées dans une tradition d'achat ou de crédit leasing classique, elles s'intéressent de plus en plus près à ce système", concède Grégory Libre, directeur commercial chez Arval.

Durée des contrats

Certes, à première vue, la tendance est à l'allongement des contrats, notamment pour les véhicules utilitaires légers (VUL), qui atteignent régulièrement les 50 mois contre 39 pour les véhicules particuliers (VP). "Avec la diminution générale du nombre de kilomètres (environ 100000) parcourus, ainsi que la recherche d'économies, les conducteurs conservent leur véhicule plus longtemps", remarque Laurent Corbellini, directeur marketing chez ALD.

Pourtant, depuis début 2015, certains n'hésitent pas à parler de renouvellement, à commencer par Arnaud Villeger, responsable marketing d'Arval: "Avec des taux d'intérêt particulièrement bas depuis le début de l'année, certains clients n'hésitent plus à renouveler leurs contrats." Signe d'une confiance retrouvée au sein des entreprises? Si le constat est le même chez Alphabet, Cédric Marquant, son directeur marketing et business development, avance quant à lui l'argument technologique et environnemental: "En 2013 et 2014, l'augmentation des contrats a été d'un mois seulement. Depuis 2015, avec une technologie embarquée qui ne cesse de progresser, des modèles toujours moins consommateurs de carburant et générateurs de CO2, les entreprises sont incitées à renouveler leur flotte."

Grille matricielle

L'un des points primordiaux d'un contrat de LLD concerne la loi de roulage. Il s'agit du couple durée-kilomètres à définir avec les loueurs, qui sont conscients qu'ils devront, en moyenne, modifier à deux reprises le contrat durant sa durée de vie. Il est donc important d'avoir un prestataire flexible... ce qui est souvent le cas avec les acteurs spécialisés (Elat, Parcours, ALD, Arval, Alphabet, Leaseplan, Athlon Car Lease, etc.), mais un peu moins auprès des constructeurs qui proposent un service LLD (Renault Diac, Credipar, Peugeot Parc Alliance, Volkswagen Financial Services, etc.). Le principe étant d'avoir le loyer le plus faible en fonction de ce couple durée-kilomètres.

"Plus la durée du contrat s'allonge, plus la dépréciation est lissée, il est donc judicieux de se positionner sur un kilométrage maximum en fonction d'une durée maximum", précise Maxime Sartorius, dirigeant de Direct Fleet et Fleet Note. Négocier un contrat flexible est primordial. La solution? Établir une grille matricielle dont le but est d'anticiper les scénarios envisageables dans le couple durée-kilomètres tout en restant vigilant. Car, même si l'impression d'avoir négocié un bon couple durée-kilomètres est réelle via cette grille matricielle, il ne faut pas hésiter à en vérifier les scénarios... parce qu'elle peut être falsifiée ou arrangée à l'avantage du loueur.

Les+:

  • Le nombre d'immatriculations des véhicules légers repart à la hausse: +5,4%.
  • Entretien, assurances... l'offre en LLD s'est étoffée et couvre les besoins des entreprises.


Les -:

  • Allongement ou renouvellement des contrats? Aucune tendance ne se dessine.
  • Les frais de restitution, parfois utilisés par les loueurs pour alourdir la facture.

Car policy

Prérequis indispensable, une "car policy" définit la stratégie d'attribution des véhicules dans l'entreprise, quelle que soit la taille de son parc. En fonction de l'utilisation, il convient de s'équiper avec les véhicules les plus proches de ses besoins: véhicule de fonction/commercial (voire utilitaire), modèle à 4 ou 5 portes, monospace, urbain, etc. Tout en étant vigilant sur la fiscalité des véhicules, la consommation, l'émission en CO2.


Ne pas sous-estimer les frais de restitution

Les frais de restitution restent toujours un sujet sensible, à la fois pour les clients et les loueurs. Autant être bien préparé lors de la négociation initiale. Or, utiliser le levier de la restitution pour se refaire un petit peu de marge est tentant pour un loueur, surtout s'il se fait "sortir" par un client.

Aussi, les loueurs ont pris l'habitude de travailler avec des experts indépendants (dont le groupe Macadam) pour établir l'expertise en s'appuyant sur la prise de photos (intérieur, extérieur du véhicule). Il convient d'être vigilant lors de la prise des photos pour qu'elles soient effectuées au moment où le collaborateur est présent. Enfin, être attentif également pour que la présence de l'expert soit bien mentionnée sur le contrat.

Une offre adaptée aux PME

La LLD surfe sur une tendance de fond qui se traduit par un usage grandissant des biens au détriment de leur propriété. Par ailleurs, l'offre locative s'est étoffée et réussit à couvrir l'ensemble des besoins des entreprises. Le principe de la LLD, qui repose sur un loyer incluant différents services (entretien, pneus, assurances...) est en soi un atout: le responsable du parc auto est libre de choisir les services en fonction de l'évolution de ses besoins.

La LLD s'appuie sur un financement du véhicule qui prend en compte le processus d'achat et de revente, sans oublier la prise de risque opérée par le loueur. Un véhicule acheté 10000€, revendu 5000€ 44 mois plus tard, est donc déprécié à hauteur de 5000€. Mais si le véhicule est finalement revendu 2000€, la différence reste à la charge du loueur. Ce dernier s'inscrit comme un "assureur" de la perte de la valeur résiduelle du véhicule.

 
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