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Comment bien choisir son affactureur ?

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Comment bien choisir son affactureur ?

Banques ou indépendants, full factoring ou affacturage confidentiel... Difficile d'y voir clair dans la jungle des solutions d'affacturage et de leurs prestataires. Pourtant, de ce choix dépend la bonne adéquation de votre contrat avec vos besoins. Mais aussi, de son coût.

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" L'affacturage est la deuxième source de financement à court terme des entreprises ", avance Ludovic Letellier, associé chez Euklead Consulting. En cédant une partie ou la totalité de ses créances à un organisme financier, appelé "factor", l'entreprise récupère immédiatement l'avance de trésorerie nécessaire à son activité. Cette solution apparaît donc comme un moyen efficace de répondre aux besoins en fonds de roulement quand les solutions traditionnelles de concours bancaires, à savoir les prêts et crédits, ne suffisent pas. Ainsi, en 2013, 12 % des PME ont eu recours à l'affacturage pour compenser les retards de paiement de leurs clients, selon le baromètre Arc-Ifop ; un chiffre en légère baisse par rapport à 2012 (18 %).

Au-delà de l'avantage financier direct qu'il présente, l'affacturage nécessite de prendre quelques précautions, notamment dans le choix du prestataire. Une vingtaine d'acteurs occupent aujourd'hui le marché français. La plupart sont des filiales de grands groupes bancaires comme Eurofactor (Crédit agricole), BNP Paribas Factor, Natixis factor (BPCE) ou la Compagnie général d'affacturage (Société Générale). Mais il existe également un acteur indépendant sur le marché : GE Capital Factofrance (General Electric). Si tous les factors proposent différents produits pour le financement des factures, la gestion du poste clients - relances, recouvrement, encaissement - et la garantie contre les impayés - assurance-crédit -, voire les trois à la fois, le dirigeant ou responsable financier doit, en fonction de ses besoins, identifier la solution et le factor les mieux adaptés.

Secteur d'activité et clientèle, deux critères majeurs

Parmi les critères à prendre en compte pour le choix de son affactureur, le secteur d'activité a son importance. En effet, certains factors sont spécialisés ou accentuent leurs efforts sur des branches professionnelles spécifiques. Par exemple, l'offre de BNP factor s'adresse particulièrement aux entreprises de sous-traitance, d'intérim, de la grande distribution ou engagées sur des marchés publics. D'autres factors sont, eux, spécialisés dans le BTP, les transports, ou encore les nouvelles technologies.

Viennent ensuite la typologie de la clientèle de l'entreprise et les caractéristiques de ses factures. Quel est le montant moyen de ses créances ? Quel est le délai moyen de paiement ? Combien de clients possède-t-elle ? Sa clientèle est-elle internationale ? Autant de questions à résoudre avant de faire son choix. " Une PME qui a beaucoup de clients et des petites factures implique pour le factor beaucoup de travail en gestion, un outil informatique performant et une équipe étoffée. Elle aura donc moins de partenaires potentiels. En revanche, une PME avec peu de factures mais aux montants élevés bénéficiera d'une gamme de choix beaucoup plus large ", indique Cyril Mourier, directeur associé du pôle affacturage du cabinet de conseil en optimisation des coûts De Rhins.


Diversifier ses sources de financement

Dernier critère à prendre en compte : le désir d'indépendance. " Ce sont généralement les banques qui orientent les entreprises vers leur filiale d'affacturage pour s'acquitter du concours bancaire. Cela crée de la dépendance ", note Ludovic Letellier (Euklead Consulting). Si se tourner vers sa banque peut améliorer la relation de confiance, faire appel à la concurrence permet de diversifier ses sources de financement et d'éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier. Une fois ces différents paramètres considérés, le chef d'entreprise ou le responsable financier peut établir une "short list" d'affactureurs et analyser leurs offres respectives ainsi que les fonctionnalités qu'ils proposent. " Le choix doit d'abord se faire sur le service, le prix venant seulement en deuxième position. Quand le dirigeant étudie les offres des factors, il doit prendre en compte tant le qualitatif que le quantitatif ", conseille Cyril Mourier (De Rhins). Sur ce dernier point, les outils informatiques des prestataires n'offrent pas les mêmes niveaux de restitution. Les documents transmis doivent comprendre les relevés de compte, les encours, les fonds de garantie, les découverts. Et le format doit faciliter la récupération des données par le service comptable de l'entreprise. Par exemple, les PDF sont à proscrire au profit des documents Excel.

Enfin, la dernière étape consiste à se pencher sur les modalités des contrats : volume de financement, délai et pénalités de sortie, commissions, etc. Le décideur a alors toutes les cartes en main pour arbitrer et confier son poste clients au meilleur prestataire. Sans toutefois baisser sa garde. " Même une fois le contrat signé, alerte Ludovic Letellier, il y a encore des écueils à éviter [relâchement dans la qualité des facturations ou renégociation du contrat à l'initiative de l'entreprise ou du factor, ndlr] et il faut être très vigilant dans le suivi de son contrat d'affacturage. "

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l'article suivant : Trois pistes pour faire décoller votre trésorerie.

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Le contrat, sa modalité, ses négociations

Souscrire une solution d'affacturage entraîne un coût non négligeable pour une entreprise. Il peut s'élever jusqu'à 15 % de la valeur des créances cédées, et comprend différentes commissions sur lesquelles se rémunère l'affactureur : commission de financement, d'affacturage et fonds de garantie. " À ces coûts, s'ajoutent des frais annexes pour l'ouverture et la gestion du compte ou pour la délégation d'assurance, si l'entreprise souscrit une assurance-crédit ", indique Ludovic Letellier, associé chez Euklead Consulting.

Pour négocier le meilleur contrat et les tarifs les plus avantageux, une étude des pratiques de l'entreprise et un audit de ses créances sont un passage obligé. Ils permettent de clarifier des points comme la qualité de la facturation et du portefeuille clients, les pourcentages de litige ou encore l'importance accordée à la relation client. " Malgré ces précautions, les offres restent opaques et il est difficile de décrypter toutes les modalités des solutions proposées ", alerte Cyril Mourier, directeur associé du pôle affacturage de la société de conseil De Rhins. Le dirigeant peut alors choisir d'être accompagné dans la mise en place de son contrat et dans son suivi.


Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l'article suivant : Comment les PME peuvent-elles accéder à des solutions de financement alternatives ?

 
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