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Quand Twitter se mobilise pour sauver des entreprises

Publié par Mallory Lalanne le | Mis à jour le
L'annonce partagée par le collectif sur Twitter
L'annonce partagée par le collectif sur Twitter

Depuis deux semaines, le réseau Twitter s'emballe pour sauver 32 emplois d'une usine pharmaceutique basée en Corrèze. Derrière cette démarche : un collectif d'influenceurs du web, baptisé #i4emploi, suivi par plus de 360 000 followers. Leur but ? Trouver un repreneur d'ici fin octobre .

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"Urgent RT Site industriel pharmaceutique à reprendre à Meymac (Correze- Limousin -France) dossier complet ci-joint". Ce tweet, posté par Jean-Pierre Audy le 24 septembre 2015, député européen et élu local dans la ville Meymac, aurait pu tomber comme beaucoup d'autres, dans le tourbillon des réseaux sociaux.

Sauf qu'il a mis la puce à l'oreille à Alban Jarry, expert en assurance et finance, et à d'autres influenceurs du web. Ils décident fin septembre de lancer un appel au secours sur Twitter pour sauver l'entreprise et ses 32 emplois en créant le hashtag #i4emploi. Un peu plus d'une semaine après la création du hashtag, plus de 130 twittos l'affichent déjà dans les biographies de leurs profils Twitter. Aujourd'hui, ils sont près de 200 influenceurs bénévoles. Leurs réseaux cumulés ont permis de positionner #i4emploi en Trending Topics sur Twitter.

Le collectif est suivi par plus de 360 000 followers. Laurence Parisot, l'ancienne patronne du Medef, ou l'Apec, l'observatoire pour l'emploi des cadres, ont eux aussi décidé de se rallier à la cause.

"Deux facteurs expliquent l'ampleur du phénomène : une nouvelle annonce de l'augmentation de la courbe du chômage il y a quinze jours, et le caractère urgent de la sauvegarde de l'usine pharmaceutique de Meymac", analyse Alban Jarry. En procédure de liquidation depuis fin avril 2015, l'entreprise devait en effet trouver un repreneur avant le 30 septembre 2015.

Pour quelles retombées ?

La mobilisation a porté ses fruits. La justice ayant décidé de reporter l'échéance de 30 jours. Elle doit désormais se prononcer sur le sort de l'entreprise le 30 octobre prochain. En attendant, les collectivités se sont mobilisées pour permettre à l'usine de fonctionner durant le mois d'octobre, en versant une aide de 30 000 euros. "Plusieurs investisseurs ont manifesté leur intérêt de reprendre l'usine et visitent actuellement les lieux", confie Alban Jarry.

Cette opération peut-elle faire effet boule de neige ? "Nous ne souhaitons pas nous substituer aux services de l'État, aux procédures de conciliation, ou de médiation d'entreprise, poursuit Alban Jarry. Si toutefois une société est en difficulté et qu'elle rencontre un problème de sauvegarde de l'emploi, le collectif pourra se mobiliser pour donner aux salariés l'envie de continuer, comme nous tentons de le faire sur le site de Meymac".

 
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