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[Tribune] L'entrepreneuriat doit couler dans les veines des Français

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[Tribune] L'entrepreneuriat doit couler dans les veines des Français

Entrepreneur par passion, Guillaume Cairou est convaincu que la France peut et doit, par l'école républicaine, faire émerger une nouvelle génération d'entrepreneurs.

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L' économie a autant besoin d'optimisme que de réfor­mes pour fonctionner de façon optimale. Il est temps d'éliminer le fossé entre l'univers scolaire et la vraie vie, afin que les projets des étudiants se concrétisent dès la fin de leurs études. Il est temps de valoriser ce potentiel dont notre économie ne peut plus se priver.

J'ai une conviction : c'est en parlant de parcours entrepreneuriaux réussis en milieu scolaire, en favorisant le réseautage et en profitant de l'expérience de leurs aînés que les jeunes créeront. L'Éducation nationale comme l'enseignement supérieur français doivent mettre en place un programme ayant pour but d'encourager l'apparition d'une nouvelle vague d'entrepreneurs. Depuis trop longtemps, l'univers éducatif et le monde de l'entreprise sont séparés.

En tant que chef d'entreprise, je constate à quel point les jeunes candidats qui se présen­tent devant moi ont dû, trop souvent, choisir entre un parcours théorique diplômant ou la création d'entreprise quand ils sont porteurs d'un beau projet qui pourrait contribuer à notre économie. Nous considérons trop en France la création d'entreprise comme étant nécessairement l'objet d'un processus post-diplômant. La théorie d'abord, la pratique ensuite, dirait-on simplement. À tort. Pourquoi ainsi reléguer la création d'entreprise quand on sait que la plupart de ceux que nous considérons aujourd'hui comme des génies de l'entrepreneuriat mondial ont tout simplement quitté l'école très tôt ?

Enlevons nos oeillères

La France doit mettre en place un prêt entrepreneurial, sans intérêt, ni garantie, à hauteur de 30 k€ par entrepreneur. Notre pays doit aussi offrir un accompagnement sur mesure aux entrepreneurs sélectionnés, qui profiteraient ainsi d'un mentor, de conseils d'experts et d'un accès à de grands réseaux sur lesquels s'appuyer et avec qui échanger de bonnes pratiques.

Depuis des années, notre pays prend du retard dans la compétition mondiale. Regardons ce qui se fait ailleurs. C'est inspirant et instructif. En France, tout semble régi par l'excellence scolaire. Pour être socialement valorisé, il faut réussir à l'école et être parmi les élèves les plus brillants de sa classe. Je constate que, dans bien d'autres pays, la réussite est plutôt incarnée par la qualité du projet porté et la capacité à gagner de l'argent.

La dernière étude d'opinion réalisée par Didaxis sur l'entrepreneuriat en France révèle l'importance du gouffre entre les Français ayant envie d'entreprendre et ceux passant à l'acte. Il y a sans doute là une partie de l'explication de ce phénomène, même si nous ne devons jamais perdre de vue que la complexité légale et réglementaire transforme trop systématiquement le chemin des entrepreneurs en un parcours d'obstacles insurmontables.

Cette insécurité juridique, rendant toute prévision impossible, tout comme ce découragement structurel doivent être combattus. J'ai voulu éviter que mon propos soit une longue diatribe, mais constitue une base de réflexion constructive pour que l'école fasse en sorte que les jeunes Français intègrent l'idée que l'échec est la mère de la réussite. Combattons la stigmatisation de l'échec, comme de la réussite.

 
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