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Mondial de l'Automobile : un bilan dans la demi-mesure

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Mondial de l'Automobile : un bilan dans la demi-mesure

Entre les pronostics pessimistes et l'enthousiasme forcé de certains, le Mondial de l'Automobile a réussi à rassembler quelques centaines de milliers de spectateurs. Voici ce qu'il faut en retenir, une fois ses portes fermées.

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Malgré de nombreux pronostics catastrophistes, le Mondial de l'Auto aura finalement réussi à attirer près de 400 000 spectateurs, ce qui n'est pas un si mauvais résultat au vu des nombreux facteurs qui jouaient en sa défaveur : manque de constructeurs présents, peu de nouveautés, taille et durée réduites, tarifs encore élevés, engouement en berne pour l'automobile, et si cela ne suffisait pas, pénuries d'essence et grèves pour décourager les derniers candidats à une visite Porte de Versailles.

Après 4 ans de pause, le salon de l'auto a donc réuni un peu moins du tiers de visiteurs que ce qu'il arrivait à faire au temps de sa splendeur. Un constat intéressant de la part des organisateurs concerne l'origine des visiteurs, plus souvent parisiens qu'auparavant. Peut-être un signe pour orienter la prochaine édition, déjà annoncée dans 2 ans, vers un concept plus tourné vers la mobilité que l'automobile pure, comme c'était le cas au salon de Munich (qui remplace Francfort, en alternance avec Paris) ou pour le projet avorté du Paris Motion Festival en 2020.

Des nouveautés majeures comptées

La comparaison avec le passé est rude : comment s'enthousiasmer sur deux petits halls ouverts aux constructeurs automobiles (et un troisième pour l'écosystème automobile) alors que Paris Expo en entier était dédié à la grande fête de l'automobile. Comment ignorer les absents, que l'on aura la pudeur de résumer par pays plutôt que égrener la liste des grands constructeurs qui ont dit non : aucun allemands, italiens, coréens ou japonais majeurs ne sont présents ! Même Citroën est aux abonnés absents alors que la marque aux Chevrons vient de présenter un concept spectaculaire, en amont du salon.

Alors il faut se tourner d'abord vers les autres constructeurs français, qui ont joué le jeu de manière inégale. Peugeot met en valeur sa 408, sa grande nouveauté de l'année, au style affirmé mais cachant une technologie hybride rechargeable déjà vue, en attendant l'électrique.

La marque a fait preuve d'un très étrange sens du timing en annonçant la semaine du salon un concept-car... qui ne sera pas sur place ! Or les concepts sont l'essence des salons de l'auto, l'occasion pour les constructeurs de faire le buzz, faire rêver et montrer un avant-goût de leurs choix de demain.

Alpine l'a bien compris avec l'Alpenglow, ultra futuriste, ou Dacia avec le sympathique buggy Manifesto, ou encore, évidemment, Renault avec la 4Ever Trophy. Cela n'a pas empêché le public de regarder de plus près le nouveau SUV hybride Austral et Renault, de cumuler des centaines de bons de commandes.

De la place pour les outsiders

Naturellement, en l'absence de nombre de constructeurs majeurs, des marques inconnues ici jusqu'alors ont pu prendre la lumière. On a beaucoup parlé des constructeurs chinois, qui sont un peu plus nombreux que l'an passé à Munich par exemple, mais ne représentent que quelques grands groupes très établis (certains avec plusieurs marques) : BYD, Great Wall Motors, Donfeng notamment.

S'ajoute un acteur ambitieux venu du Vietnam, VinFast. Un point commun à ces marques : elles proposent des SUV électriques souvent classiques en termes de design et semblant d'assez bonne facture, ne visant pas l'entrée de gamme avec les prix comme seul leitmotiv mais cherchant plutôt à monter en gamme. Histoire de sécuriser leurs marges ici, et prouver à leur public national l'intérêt que peut avoir le client européen pour leurs modèles, une preuve de crédibilité pour leur marché domestique.

A lire aussi : Le constructeur Hopium signe une commande de 10 000 berlines à hydrogène à horizon 2025

Paris a aussi été un podium pour deux projets français de véhicules à hydrogène, Hopium et Namx, avec pour points communs un design très soigné et des ambitions fortes. Autre catégorie qui a pu prendre plus la lumière qu'à l'habitude, les mini-voitures de type quadricyle lourd, limités en vitesse mais pas en bonnes idées, avec les Microlino (revival des Isetta des années 50) et autres City Transformer à largeur variable. La créativité se trouve parfois où on ne l'attend pas forcément.

 
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