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JO de Rio : un terrain de jeu marketing pour les PME françaises

Publié par Pierre Lelièvre le

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Développer son activité à l'export

Certaines entreprises bénéficient également des égards des institutions sportives françaises. Implantée dans les équipements sportifs de haut niveau depuis de nombreuses années, la société artisanale stéphanoise BV Sport a été sélectionnée par la commission médicale du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour équiper l'ensemble de la délégation olympique française.

En fournissant des chaussettes de récupération et de confort ainsi que des manchons d'effort, la société de 35 salariés de Salvatore Corona poursuit sa stratégie de développement auprès des athlètes de haut niveau. 2 500 sportifs sont aujourd'hui équipés de ces équipements médicaux brevetés selon son dirigeant. "En tant que partenaire officiel de la Fédération Française d'Athlétisme, les médecins du CNOSF ont souhaité qu'on équipe la délégation française pour les Jeux de Rio comme nous l'avions fait lors des Jeux de Londres en 2012", explique son président.

Leader sur le marché français, l'entreprise BV Sport exporte ses produits médico-sportifs dans 35 pays et se positionne comme un acteur important face à ses concurrents. "La confiance que nous accorde le CNOSF est importante d'un point de vue de l'image que l'on renvoie et cela nous sert pour notre communication. Les Jeux sont une belle vitrine et cela nous pousse à travailler davantage à l'export", précise Salvatore Corona. Si l'entreprise basée à Saint-Étienne réalise 20 % de son chiffre d'affaires à l'international, l'objectif est d'atteindre les 50 % à l'horizon 2019 selon son président.

Pour atteindre son but, l'entrepreneur mise sur les grands événements sportifs pour conquérir de nouveaux clients, notamment à l'étranger. "Les clients sont très influencés par notre implication dans ce type d'événements. S'implanter dans le sport de haut niveau nous permet d'approcher le grand public grâce à la visibilité que l'on en retire", détaille-t-il. Et le dirigeant d'aspirer à étendre son influence dans le monde entier et notamment sur le marché brésilien.

Un marché du sport attrayant

Pour faciliter l'implantation d'entreprises françaises lors des grands événements sportifs à l'étranger, l'agence française d'aide à l'export, Business France, a accompagné des entrepreneurs dans les démarches d'exportation et a souhaité les mobiliser "sur un marché de plus d'un milliard d'euros". Business France a par ailleurs ouvert un bureau au Brésil pour s'adresser directement aux PME et ETI qui souhaitent s'investir dans le projet olympique de Rio.

Depuis 2010, près de 70 entreprises issues de tous les secteurs ont été accompagnées par Business France selon le chef de Pôle Brésil, Jean-François Ambrosio. Un marché aux perspectives indéniables qui se prépare à l'avance du côté des entrepreneurs. Des ateliers d'informations et des rencontres B to B ont été organisés dès 2014 par l'agence dans le but d'inciter les entreprises à se positionner sur les appels d'offres organisés par le comité organisateur Rio 2016.

Leader mondial de l'équipement de ball-trap, la société de 80 salariés Laporte, basée à Biot dans les Alpes-Maritimes, a été choisie par le comité Rio 2016 pour fournir 53 robots lanceurs et 800 000 pigeons d'argile pour les épreuves de tir. Guy Basso, directeur de la communication de l'entreprise azuréenne, explique que "des relations ont été établies avec l'agence Business France au début de notre implication", mais précise que l'essentiel des échanges s'est fait avec "le fournisseur officiel d'équipements des Jeux, la société Oméga, qui a la charge de tous les équipements techniques pour l'événement".


Toutefois, la société Laporte n'en est pas à sa première participation. "C'est la huitième fois que nous équipons le site de ball-trap lors des Jeux", indique Guy Basso, qui met en avant l'excellence des produits français : "Nous avons les machines au déclenchement le plus rapide au monde et nos pigeons, cette année, seront écologiques. Une première pour les Jeux Olympiques".

L'entreprise Laporte surfe sur la vague des Jeux en profitant des retombées économiques et de sa réputation, mais elle n'oublie pas d'innover pour se maintenir dans l'élite du ball-trap et participer au développement de la discipline. "En parallèle de nos innovations de produits, nous développons par exemple un réseau social pour élargir la communauté autour de la discipline du tir", poursuit-il.

Une cible qui vise à faire croître le nombre de licenciés et donc les commandes de matériels. En attendant une expansion des ventes auprès des particuliers, la société Laporte peut se targuer d'augmenter son chiffre d'affaires de 30 % grâce au Jeux de Rio.

Une cible que Business France promeut dans son accompagnement des entreprises françaises au-delà de l'échéance olympique. Avec une croissance de 5,9 % entre 2000 et 2010, le marché est présenté comme incontournable par l'agence française qui martèle que la demande en équipements sportifs est en constante augmentation, malgré la crise économique.

Pour confirmer ces intentions, le cabinet d'audit et de conseil PricewaterhouseCoopers estimait, dans une étude datée de 2012, que la croissance du marché du sport avait augmenté jusqu'à 12,5 % lors des années olympiques, entre 2006 et 2012. Une opportunité pour les entrepreneurs français de transformer l'essai en or.

 
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Pierre Lelièvre

Pierre Lelièvre

Journaliste

Depuis juin 2016, je suis journaliste pour Chef d’Entreprise, Commerce magazine, Artisans mag’. Intéressé par le monde de l’entreprise, j’écris [...]...

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