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Nom de domaine: la révolution est en marche

Publié par Julien van der Feer le | Mis à jour le
Nom de domaine: la révolution est en marche

Plus de 1 400 nouvelles extensions (".paris", ".hotel", ".bike", etc.) vont être lancées entre 2014 et 2015. À titre de comparaison, il n'en existe aujourd'hui qu'une centaine. Les entreprises doivent prendre le train en marche pour profiter au maximum de ces nouvelles opportunités.

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"Nous allons vivre dans les prochains mois une évolution, voire une révolution des noms de domaine." C'est ce qu'a affirmé Stephan Ramoin, p-dg de Gandi, un bureau d'enregistrement de noms de domaine et hébergeur web, lors d'une conférence de presse organisée le 13 décembre 2013. La raison d'un tel enthousiasme : l'arrivée sur le marché, entre 2014 et 2015, de nouvelles extensions. S'il en existe aujourd'hui un peu plus d'une centaine (".com", ".org", ".fr", ".eu", ".travel", etc.), il en existera d'ici un an et demi plus de 1 400 ! "C'est un big bang au niveau d'Internet", se réjouit Stephan Ramoin.

Concrètement, l'ICANN, la société américaine pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet, a autorisé la création de nouvelles extensions dans quatre grandes catégories : les .marques (".apple" ou ".google" par exemple), les .communautés (".gay", ".bible", ".halal"...), les .géographiques (notamment ".paris", ".bzh", ".corsica", ".alsace" et ".aquitaine") et les .génériques (".hotel", ".email", ".rugby", ".bike", etc.).

Une source d'opportunités...

Au final, quel intérêt pour les TPE et PME ? "Les entreprises doivent s'intéresser de près à tous ces changements. Les nouvelles extensions vont en effet leur permettre de mieux positionner leur offre", assure Maxime Hurtrel, chef de produit chez OVH, société d'hébergement de sites web et d'enregistrement de noms de domaine.

Tout d'abord, la particularité des nouvelles extensions est qu'elles sont adaptées à de nombreux secteurs d'activité. Par exemple, le ".hotel" ou le ".rugby" vont permettre de positionner clairement son offre de services ou de produits. "Un commerçant profitera des ".boutique", ".promo" ou ".shopping", un artisan du bâtiment préfèrera les ".construction", ".maison", ".archi", un restaurateur aura à sa disposition les ".restaurant", ".cafe", ".bar", ".pizza"...", explique Cécile Esch, porte-parole de la société 1&1, registar et hébergeur web.

Les sociétés pourront donc spécifier leur secteur d'activité dans leur adresse web. Elles communiqueront ainsi leur identité aux visiteurs avant même qu'ils n'entrent sur leur site Internet. Les entreprises seront donc plus facilement identifiables par leurs clients et prospects, et gagneront en termes de visibilité et de communication. "Un avantage concurrentiel de taille", poursuit-elle.

Par ailleurs, les extensions géographiques permettront de mettre en avant un savoir-faire local (par exemple le ".corsica" pour la charcuterie ou ".bzh" pour les crêpes). D'autant plus que toutes les entreprises ne pourront pas posséder un nom de domaine avec une extension géolocalisée. "Des critères d'attribution, plus ou moins drastiques, sont définis pour chacune des nouvelles extensions. Par exemple, pour le ".paris", l'entreprise doit avoir son siège social dans la ville ou bien mettre en valeur Paris via son activité", souligne Maxime Hurtrel (OVH).

Reste à savoir si les nouvelles extensions joueront un rôle dans le référencement naturel des sites. Comme bien souvent, la réponse n'est pas catégorique. Selon certains experts, Google prendra en compte ce nouveau critère dans son algorithme. Pour d'autres, les bienfaits resteront à la marge. En clair, dans le doute, mieux vaut miser dessus sans pour autant attendre un bouleversement dans les résultats des recherches Google.

... et de risques

Au-delà des opportunités, l'arrivée de nouvelles extensions implique de nouveaux risques de cybersquatting. Car aucune entreprise ne pourra réserver son nom de domaine sur l'ensemble des futures 1 400 extensions. Il faut donc prendre du recul et adopter une démarche stratégique. "Les TPE et PME doivent mener une vraie réflexion marketing en amont : sur quels noms de domaine je souhaite communiquer ? Quelles sont les extensions qui vont apporter une véritable plus-value à mon entreprise ? En répondant à ces questions, les dirigeants détermineront les extensions incontournables, sur lesquelles il faudra être très vigilant", préconise Sophie Gironi, directrice de la communication chez Gandi.

Comment réserver, d'ores et déjà, son ou ses futurs noms de domaine ? Rien de plus simple. Chaque registrar, c'est-à-dire les sociétés ayant le droit de commercialiser des noms de domaine (1&1, Gandi, OVH, Amen...), a ouvert, sur son site, une page dédiée aux nouvelles extensions. Pour celles déjà disponibles, comme le ".construction" ou le ".technology" par exemple, il suffit de saisir le nom de domaine souhaité et passer commande. Pour les extensions dont on connaît la date de disponibilité mais qui seront lancées dans les prochains mois, il est possible de pré-enregistrer son nom de domaine. Enfin, pour les extensions dont la date de disponibilité n'est pas encore connue (comme ".paris" ou le ".alsace"), vous pouvez quand même dès à présent pré-réserver votre nom de domaine.

Enfin, concernant le prix des nouvelles extensions, il sera compris, à titre indicatif, entre 30 et 60 euros HT par an. Une somme modique, même si l'on se positionne sur deux ou trois nouveaux noms de domaine. L'enjeu n'est donc pas économique mais bel et bien stratégique. Il est donc essentiel de réfléchir dès maintenant à sa future politique de nom de domaine, sous peine de se faire dépasser par la concurrence.

 
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