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Le TCO des véhicules électriques est-il compétitif pour les PME ?

Publié par Jean-Philippe Arrouet le

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Contraintes externes

Cependant, l'analyse par le TCO rencontre certaines limites. D'une part, la question de l'investissement dans des infrastructures de recharge et son intégration dans le calcul peut faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre. La Poste a par exemple choisi d'investir dans des bornes de charge en décorrélant cette dépense du calcul du TCO puisqu'elle considère que les infrastructures pourront continuer à être utilisées après le remplacement de la génération actuelle de ses Kangoo ZE.

D'autre part, le calcul économique du TCO ne peut suffire à guider le choix de l'entreprise dans tous les cas. Ainsi, lorsqu'il faut s'équiper de gros fourgons, l'offre thermique domine le marché, même si Renault vient d'y introduire une brèche avec son Master ZE (jusqu'à 22 m3). Cependant, son autonomie limitée à 200 km NEDC le cantonne à des usages ciblés. Mais là encore, une évolution favorable de la fiscalité, sur le véhicule électrique comme sur les carburants, pourrait rebattre les cartes à partir de 2018.

Témoignage

"Notre TCO est identique à celui des modèles diesel"

Loïc Péquignot, président d'Energy Dynamics

Avec leur livrée bleue à toit blanc, impossible de rater les Kia Soul EV qui trônent sur le parking d'Energy Dynamics (Endy). Cette PME, qui compte 120 techniciens se déplaçant en Île-de-France pour des installations électriques et autant de véhicules en parc, vient d'en intégrer une dizaine aux côtés de ses Renault Kangoo et Peugeot Partner diesel. Un choix d'image, mais qui ne s'est pas fait au détriment des réalités économiques et des contraintes métier. "Nos techniciens parcourent entre 50 et 80 km par jour, or ils étaient stressés par l'autonomie du véhicule électrique et la crainte de tomber en panne ", confie Loïc Péquignot, président du groupe Bugbusters, auquel appartient Endy.

Pour cette raison, l'entreprise a d'abord testé les Kangoo ZE, dont l'autonomie mesurée en conditions réelles d'exploitation était trop proche de la limite. Quand le constructeur coréen Kia lui a proposé la Soul EV, avec une autonomie affichée de 250 km, Loïc Péquignot a de nouveau accepté de tester. "Avec la climatisation en marche et une utilisation normale, nous faisions 160 km sans recharger ", résume-t-il. En outre, ces crossovers urbains offrent une image attractive de cette jeune entreprise, justement spécialisée dans les équipements électriques de pointe.

Un obstacle concernait cependant le TCO de ces véhicules comparé aux modèles diesel déjà en service. Avec l'offre de location longue durée proposée par Kia Lease à 320 euros, entretien et assurances comprises, le TCO s'élève à 340 euros mensuels, soit un coût presque équivalent en tenant compte des économies réalisées sur le poste carburant (160 euros par mois).

Certes, l'entreprise a investi dans des bornes sur ses trois sites franciliens, pour un montant de 2 000 euros pièce en effectuant l'installation elle-même. Mais elle devrait toucher une prime de 1 000 euros de l'Ademe. Reste une inconnue, qui devrait jouer en faveur de l'élec­trique : les coûts de maintenance prévisionnels, revus à la baisse. Seul bémol, cet équilibre éco­nomique n'est pas transposable à des régions moins denses.

Energy Dynamics

Activité : Déploiement d'objets connectés
Ville : Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
Dirigeant : Loïc Péquignot, 47 ans
Forme juridique : SAS
Effectif : 180 salariés
CA 2016 : 8 M€ (env.)

 
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Jean-Philippe Arrouet

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