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Financement : 6 dirigeants dévoilent leur stratégie

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Ils dirigent des entreprises florissantes et ont, comme vous, été confrontés à un moment ou à autre à la nécessité de trouver des solutions de financement, que ce soit pour démarrer ou se développer. Témoignages.

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"Le capital investissement au service d'une stratégie"

François Georges, président de Sandaya

Ancien directeur général de Pierre et vacances, François Georges a réuni une quarantaine de millions d'euros lors d'un premier LBO il y a cinq ans sur une vision: celle d'une hôtellerie de plein air de qualité "pour une clientèle européenne familiale dont les enfants sont les prescripteurs". L'entreprise acquiert alors une dizaine de campings qu'elle aménage avec des centres aquatiques.

"Sans private equity, on n'aurait jamais créé Sandaya", admet l'homme d'affaires montpelliérain, qui s'est tourné il y a un mois vers Apax. "La rentabilité demandée en contrepartie me paraît tout à fait logique: ils mettent beaucoup d'argent sur la base d'un bout de papier... et d'une équipe." Une exigence qui oblige aussi à affiner sa stratégie. "On fait face à des mutations importantes avec de nouvelles habitudes de consommation, pour être présent il faut une marque." Il juge paradoxal qu'il soit aujourd'hui "plus facile de lever des fonds propres que de lever de la dette. Mais vu la prise de risque, c'était absolument nécessaire".

Sandaya

"Si c'était à refaire, j'irais directement en province"

Jonathan Ways, cofondateur de 1to1progress

"Au départ, on s'est tourné vers beaucoup de fonds d'investissement. Le problème, c'est qu'ils ne suivent pas trop sur des marchés existants, c'est délicat de se positionner." L'entreprise d'apprentissage de langues étrangères - 1to1English est devenue 1to1progress pour marquer son internationalisation - a levé de la dette auprès de Bpifrance, sollicité un tas de subventions, et sollicité des fonds auprès de Normandie capital investissement, un fonds régional. "C'est plus accessible, surtout pour des petits montants comme on en a besoin."

Après deux tours de table à 300 k€, Jonathan Ways estime qu'il faut "avoir une grande confiance dans son projet, parce qu'on se prend des baffes. C'est du temps, de l'énergie, du réseau aussi". Surtout, avec le recul, il estime qu'il existe "un tas d'opportunités à aller explorer, même si rien n'est garanti". L'entreprise prépare aujourd'hui sa troisième levée pour renforcer son outil, notamment auprès des centres de formation.


1to1progress

"Transformer la moindre charge en profit"

Pierre Leroux, CEO de Lemon learning

"Nos clients sont essentiellement des grands groupes." Des contrats juteux, mais qui mettent du temps à tomber... "Pour grandir, on a donc créé une agence web qui développe des sites, des applications mobiles... Du plus court terme qui nous permet de financer l'activité de Lemon learning." Les grands locaux parisiens ont également été sous-loués.

Un système D qui paie: "Ils nous rapportent de l'argent, de la crédibilité auprès de nos clients, et nous permettent d'attirer des salariés. On a également développé la dimension collaborative avec les start-up hébergées chez nous." Principal avantage aux yeux de ce jeune entrepreneur: "La prise de décision est beaucoup plus rapide." Actuellement, l'activité de l'agence diminue volontairement: "On se concentre sur la start-up qui affiche une croissance annuelle de 2,5 "... et n'envisage pas de levée de fonds dans l'immédiat.

"Je fais tout l'inverse de ce qu'on m'a appris à HEC!" s'amuse Pierre Leroux, même pas trentenaire. "On a quand même eu quelques sources de financement, notamment 20 k€ de Bpifrance. Bien investis, c'est 100 k€ l'année suivante!"


Lemon learning

"Faire coïncider les espaces-temps"

Julien Coulon, CEO de Cedexis

"Je n'ai pas acheté une Ferrari parce que je viens de lever 22,8 millions d'euros!" Julien Coulon, CEO de Cedexis, spécialisée dans l'accélération de temps de chargement des pages web, se félicite néanmoins du succès de ce deuxième tour de table (après une première levée de 7 millions en 2011), bouclé en trois semaines. "J'avais fait un gros boulot de mapping, et préparé une data room assez complète. Ainsi, quand j'allais voir les investisseurs, je pouvais répondre immédiatement à leurs interrogations. De toute façon, ils posent toujours les mêmes questions!" Un travail préparatoire qui lui a permis de montrer le sérieux du projet... "et de voir si eux-mêmes avaient fait leurs devoirs".

L'objectif, "c'est de faire coïncider les espaces-temps. Après, c'est une négociation commerciale où plus que se vendre, il faut donner à l'investisseur la volonté d'acheter"... tout en restant à sa place. "La règle d'or, c'est nose in, hands off. Il me prête du pognon, beaucoup, à des taux également très élevés. Le risque est calculé, il ne doit pas définir ma stratégie." En revanche, "ils doivent être là pour nous aider". C'est pour cela qu'il a choisi Nokia et Genko Venture, un fonds suisse qui est le bras armé du chinois Foxconn, qui pourrait bien avoir besoin de Cedexis pour lutter contre Amazon...

Cedexis

"Le venture loan, comme un prêt étudiant"

Antoine Duboscq, cofondateur de Cloud solutions

Le dirigeant de cette start-up pionnière sur le marché des solutions de travail collaboratif en ligne a choisi, après les fonds propres puis les business angels, le venture loan "pour faire le pont dans cette zone un peu compliquée où l'on a accès au capital-risque mais pas encore à la dette". Principal avantage: "Accélérer le développement sans se diluer davantage." En l'occurrence, 750 k€ sur cinq ans pour un développement à l'international, puisqu'avec la version 6 de la solution Wimi et son bureau à San Francisco installé depuis trois ans, la PME lorgne sur le marché américain.

Le venture loan, avec sa période de différé d'amortissement sans capital à rembourser, lui fait penser aux prêts à destination des étudiants à l'avenir prometteur. "Nous avons donné à la banque de la visibilité sur notre business model. Au-delà de notre solution, qui rencontre un succès fort, notamment auprès des laboratoires de recherche, des institutions hospitalières et même du secrétariat d'État au numérique, nous avons mis en avant notre modèle managérial et notre capacité à développer régulièrement de nouveaux modules." Une innovation permanente qui doit permettre à Cloud solutions de s'attaquer à "un marché très exigeant".

Cloud solutions

"Être à l'écoute de son marché"

Julien Dubecq, président de Mecadaq group

"Nous avions atteint une taille assez bâtarde : il devenait difficile d'assumer notre croissance." L'entreprise industrielle landaise, qui existe depuis 1971 et affiche un chiffre d'affaires qui a triplé ces trois dernières années, réfléchissait à une stratégie de croissance externe. "D'autant plus que dans le secteur de l'aéronautique, les donneurs d'ordre demandent une consolidation de la supply chain." Le déclic survient quand il est approché par un acheteur. "Je me suis tourné vers Activa capital car j'étais persuadé de n'avoir ni la compétence ni la disponibilité." Un véritable "partenariat de compétence" qui fait tout de suite sentir ses effets: "On vous regarde différemment!" Et surtout, "on peut continuer à exercer son coeur de métier".

La première acquisition devrait intervenir sous peu pour "élargir le spectre avec des compétences techniques que nous n'avons pas et nous permettre de mieux répondre aux attentes de nos clients". Le chef d'entreprise estime aujourd'hui que "plus qu'un financement, c'est le virage qui peut permettre à une PME de devenir une ETI à condition de bien maîtriser son marché".

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Amélie Riberolle

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