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4 PME françaises qui ont réussi leur pari à l'export
Il est parfois difficile de sauter le pas en ouvrant une filiale ou en s'installant dans un autre pays. Voici l'histoire de quatre patrons qui l'ont fait et ne le regrettent pas. Pourquoi ne pas, vous aussi, aller là où l'herbe est plus verte?
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PeopleDoc à New York
Contrats de travail, bulletins de salaire, entretiens annuels... Pas moins de 35 000 documents RH sont générés en moyenne par an pour une entreprise de 1000 salariés! C'est en partant de ce constat que Jonathan Benhamou et Clément Buyse créent PeopleDoc. Ils sont les premiers en 2009 à proposer le bulletin de salaire dématérialisé et le coffre-fort électronique RH. "Dès le début, notre ambition était d'offrir une solution innovante dans un secteur des RH qui en voit finalement assez peu", explique Jonathan Benhamou. Grâce à ses solutions accessibles, écologiques et conformes aux hauts standards de sécurité, PeopleDoc digitalise aujourd'hui les processus administratifs RH de 500 grandes et moyennes entreprises dans le monde, doublant chaque année son chiffre d'affaires.
C'est en 2014 que la PME décide d'ouvrir une filiale aux États-Unis. "Forts de notre succès français, et après plusieurs séjours pour sonder l'appétence du marché à notre produit, j'ai déménagé seul pour ouvrir un bureau à New York. La première année a été déterminante. Dès les cinq premiers mois, nous avons signé six gros clients et recruté douze personnes. Le bouche à oreille a ensuite bien fonctionné. Les cycles de vente sont assez rapides aux États-Unis. Les grands groupes font confiance aux petites entreprises dynamiques et innovantes."
- -> Une solution de digitalisation RH innovante
- -> Plus de 2,5 millions d'utilisateurs
- -> 150 collaborateurs dans le monde
Playsoft en Pologne
Société française spécialisée dans les jeux et applications sur téléphones mobiles, Playsoft est née en 2006 et s'est progressivement déployée à l'étranger. Aujourd'hui, elle emploie dix salariés à Paris et cinquante en Pologne.
"Nous ne sommes pas vraiment dans une logique de délocalisation. Nous développons nos implantations en fonction des appels d'offres. La Pologne est une scène très dynamique pour les jeux vidéo. Nous y trouvons à la fois l'expertise et la flexibilité dont nous avons besoin. Notre activité étant cyclique, c'est appréciable de pouvoir rapidement recruter des collaborateurs", explique Nicolas Bensignor, le président et fondateur.
Pour Pierre-Olivier Monteil, qui dirige depuis 2010 la filiale polonaise de la société à Gdansk, "le coût du travail est attractif. Comparé à la France et selon les qualifications, le gain se situe entre 30 et 50%. La population active polonaise est aussi très bien formée. En amont, les universités sont beaucoup plus à l'écoute des entreprises ici qu'en France".
- -> Leader des studios de création de jeux vidéo indépendants
- -> 60 collaborateurs
- -> Présent en Pologne depuis 2010
Soway au Japon
À la tête d'une TPE familiale de La Baule, Marie-Claire Castagne conçoit des couvre-chefs d'un nouveau genre, à la fois protecteurs et élégants. Pour cela, elle utilise une matière non tissée très légère et de haute protection solaire (certifiée UPF 50), dotée d'un secret : un doublage en mousse anti-UV mais aussi anti-infrarouge, pour garder la tête au frais. Plébiscité par les dermatologues et les ophtalmologues dans la protection des risques de cancer cutané et de complications ophtalmologiques, le chapeau Soway est également adopté par Angelina Jolie et la princesse Charlène.
"Nous avons mis deux ans pour créer ce matériau innovant breveté avec des entreprises françaises. Nos chapeaux sont assemblés au Portugal et nos casquettes en Thaïlande. L'export constitue une part croissante de notre chiffre d'affaires, mais nous axons notre stratégie sur un réseau de distributeurs locaux bien implantés, en ciblant à la fois le monde médical et le monde de la mode", explique la dirigeante.
Grâce à un partenariat avec la créatrice de haute couture japonaise Junko Shimada, Soway est vendu depuis cette année dans de grandes enseignes commerciales au Japon, où la mode est aux peaux claires. "L'alliance du raffinement à la française et de la protection solaire plaît beaucoup dans ce pays. C'est une de nos forces."
- -> Matériau breveté par Dupont de Nemours, le polyéthylène Tyvek
- -> Deux cibles : le médical et la mode
Altiplano en Amérique du Nord
Spécialiste des loisirs actifs, Altiplano est un acteur français reconnu pour l'aménagement et l'exploitation d'espaces de loisirs, en particulier de parcs acrobatiques en hauteur en espaces urbains et péri-urbains. Avec déjà plus de 100 réalisations à son actif, ses infrastructures avant-gardistes en bois et en acier sont entièrement écoresponsables et certifiées Iso 14001.
L'implantation de la société en Amérique du Nord a commencé en 2011, après avoir constaté que le continent manquait de structures de ce genre. "Le fait de concevoir un parcours dans les arbres, d'y accueillir les enfants dès l'âge de deux ans et de laisser les personnes évoluer en autonomie sont des choses totalement inconnues des Américains", explique Luc Peyre , le président. L'ambition américaine de la PME s'est concrétisée par l'ouverture d'un premier parc naturel sous la marque Treetop Quest à Atlanta en 2011, puis du parc acrobatique artificiel urbain Exalto en plein centre de Montréal, le premier du genre, suivi d'un second à Atlanta en 2015.
Altiplano souhaite continuer son développement sur ce marché porteur avec l'ouverture de plusieurs parcs au Canada et aux États-Unis d'ici à cinq ans, pour un investissement de près de 5 millions de dollars.
- -> 100 réalisations en exploitation
- -> Pionnier des parcs acrobatiques en Amérique
- -> 30 % du CA est réalisé à l'étranger
- -> Le choix d'un réseau de distributeurs locaux
