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Green techs : des business qui bourgeonnent dans le monde entier

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À l'occasion de la COP21, la rédaction fait le point sur les tendances écolo, formidables mines d'opportunités de business et d'innovations.

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Les WikiCells de David Edwards, des aliments à l'emballage comestible.
© Les WikiCells de David Edwards, des aliments à l'emballage comestible.

États-Unis : emballé, c'est mangé !

Pointés du doigt comme source de déchets, les emballages alimentaires pourraient bien vivre prochainement une sacrée révolution... en devenant eux-mêmes comestibles. C'est l'idée pas si folle de David Edwards, professeur d'ingénierie biomédicale à l'université d'Harvard. Féru de design culinaire, il compare son invention, baptisée WikiCells, à "un grain de raisin entouré de sa peau". En l'occurrence, une enveloppe tendre constituée de particules de chocolat, fruits, noix ou graines, et d'alginate issu des algues. Ou encore des coques faites de bagasse, résidu fibreux de la canne à sucre, pour des yaourts dont on mangerait le pot, en quelque sorte. Les acheteurs se sont pour l'heure montrés frileux quant à la capacité des consommateurs de changer leurs habitudes, pointant la difficulté de distribuer les WikiCells autrement que... dans un emballage.

Un concept plus facile à avaler au pied d'un food truck, par exemple. à l'image de Coolhaus, concepteur californien de ces "ice-cream sandwiches", qui a généralisé le papier comestible entourant ses glaces. Un emballage fabriqué à base de pommes de terre et élégamment imprimé... à l'encre comestible.

De l'autre côté de la Manche, trois chercheurs basés à Londres ont mis au point Ooho, d'étonnantes bulles comestibles pour remplacer les bouteilles d'eau en plastique. Quand la start-up parisienne Wisepack a, elle, créé des doses hydratantes et énergétiques naturelles et comestibles, une alternative aux bouteilles et gels d'effort qui devrait arriver sur les compétitions sportives en 2017.

QMilch : une fibre textile à base de protéine de lait vache.
© QMilch : une fibre textile à base de protéine de lait vache.

Allemagne : la fibre écolo

Outre-Rhin, on a l'écologie dans la peau. C'est en Thuringe que Smart Fiber a inventé le Seacell, une fibre produite à partir de pulpe de bois enrichie de poudre d'algues. À la clé, un tissu à base de matières renouvelables qui présente des propriétés pour le soin de la peau, selon l'institut berlinois indépendant de contrôle Fresenius.

La jeune microbiologiste Anke Damaske a, quant à elle, depuis sa cuisine d'Hanovre et à l'aide d'un robot ménager, extrait de la caséine (une protéine) du lait de vache, après en avoir éliminé les impuretés. Cette protéine est ainsi à l'origine d'une nouvelle fibre textile appelée QMilch, sans adjuvants chimiques et ayant peu besoin d'eau lors de sa fabrication. Aujourd'hui, à 31 ans, Anke Damaske dispose de machines professionnelles, de 5 millions d'euros de fonds d'investissement et d'une équipe de dix employés pour honorer des commandes qui affluent de toute l'Allemagne (chaînes de vêtements y compris). Car ce nouveau tissu est antibactérien et hypoallergénique. La matière première provient de lots échoués de laiteries, de lait périmé des grandes surfaces ou encore de vaches qui viennent de mettre bas, diminuant les coûts de production. Et ce tout en renforçant l'image écologique d'un vêtement qui est aussi un outil de lutte contre le gaspillage alimentaire. Sans compter que si vous vous lassez de votre douce robe de lait, vous pouvez la jeter à la poubelle sans culpabiliser...

La Microbial Home de Philips comporte une cuisine dont l'éclairage utilise des bactéries bioluminescentes.
© La Microbial Home de Philips comporte une cuisine dont l'éclairage utilise des bactéries bioluminescentes.

Pays-Bas : de la lumière sans électricité

La bioluminescence pourrait bien être l'avenir de l'éclairage. Le géant de l'électronique Philips a reproduit cette réaction chimique au sein d'un organisme vivant (comme les fascinantes lucioles) dans sa "Microbial Home", écosystème domestique offrant une alternative esthétique aux solutions traditionnelles d'éclairage. Le dispositif utilise des bactéries bioluminescentes se nourrissant de méthane et matières compostées générées par la vie quotidienne de la maison. Tant que les bactéries ont à manger, l'ensemble de cellules en verre soufflé maintenues par un cadre en acier émet une douce lumière verte. Une innovation biomimétique qui pourrait bien trouver de nombreuses applications dans nos villes : signalisation routière, sorties de secours, vitrines devant respecter l'interdiction de l'éclairage de nuit...

La start-up parisienne Glowee cultive, elle, des bactéries luminescentes venues de calamars, insérées dans une coque aux formes multiples suivant l'usage. Le pari : la multiplication exponentielle des bactéries éclairantes en milieu propice. La campagne de crowdfunding, déjà réalisée à 136 %, permet d'acquérir des stickers lumineux et bracelets utilisant cette biotechnologie prometteuse et fédératrice. L'équipe américaine de Glowing Plants propose même de remplacer les lampadaires par des arbres lumineux. Dans ce cas, ce sont des plantes qui ont subi une modification génétique pour produire de la lumière... Brillant.

La Tiny House, un espace
© La Tiny House, un espace "prêt à habiter" signé Muji.

Japon : kit ou double

En matière d'écologie, bien plus qu'une mode, le DIY (pour "do it yourself") donne au consommateur le sentiment de prendre une part active à la protection de l'environnement. à condition de lui fournir un kit complet, avec matériaux et tutoriels accessibles pour fabriquer soi-même son objet écolo. Déjà proposés : de l'éolienne domestique au mobilier d'agriculture urbaine, en passant par le meuble de cuisine conçu pour l'autonomie alimentaire et énergétique... jusqu'à la maison DIY tout entière.

En effet, Muji distribuera dès 2017 des espaces prêts à habiter (après un petit temps de montage), pour permettre à ses clients, uniquement japonais pour le moment, de s'installer rapidement partout où ils le souhaitent. Trois modèles sont exposés dans le jardin de Tokyo Midtown : de la cabane zen au lieu d'habitation minimaliste, avec sanitaires et cuisine (de 22 000 à 38 000 €)... mais presque sans cloison, pour rendre l'espace plus grand. Tout comme les auvents rétractables, qui protègent les fenêtres durant le transport. De quoi vivre facilement où et quand on le veut, en réduisant son empreinte énergétique. Et répondre à la saturation de l'espace et au manque de logements par la microhabitation. En principe, ces "tiny houses", comme les caravanes, ne sont pas soumises aux démarches administratives. Et même si Muji est souvent appelé "l'Ikea japonais", il fournit à ce prix des professionnels pour vous aider à déchiffrer la notice de montage.

Amélie Riberolle

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