Portrait-robot du "startuper" : un inventeur, conquérant ou bâtisseur, mais surtout heureux !
Selon une étude de L'Atelier BNP Paribas/TNS Sofres, les dirigeants de start-up ont des profils très divers. Cela étant, leur tempérament passionné fait consensus sans oublier un autre point commun de taille : la plupart sont largement satisfaits par leur business !
Je m'abonneJe suis un homme, d'environ 38 ans, ayant fait des études supérieures, d'un tempérament passionné et enclin à relever les défis. Qui suis-je ? Le "startuper" d'aujourd'hui bien sûr ! Du moins, d'après le portrait-robot de l'entrepreneur innovant en France dressé par une étude de L'Atelier BNP Paribas/TNS Sofres* dont les résultats viennent d'être dévoilés. Si les startuper se disent créatifs (75 %), doublés d'une vision (60 %) et aimant le risque (60 %), ils sont plus que jamais satisfaits par leur business (92 %), notamment les produits/services développés (83 %) et leur capacité à innover (81 %). Si certaines difficultés sont toutefois citées (manque d'argent et contraintes administratives pour environ deux-tiers des répondants), 78 % se disent prêts à retenter l'expérience.
Ambitions à l'international
Forts de onze années d'expérience, en moyenne, les startuper ont pour un tiers d'entre eux, déjà été entrepreneurs par le passé. Dans 34 % des cas, leur entreprise s'est arrêtée pour des raisons économiques, a été revendue (23 %), ou les parts ont été cédées aux co-fondateurs (21 %). 16 % en sont encore les dirigeants. La plupart se sont lancés dans un nouveau projet par opportunité de business (67 %), nouvelle idée (61 %) ou nouveau challenge (60 %)
Dotés d'une véritable ambition pour demain, ils semblent aujourd'hui prêts à s'agrandir (71%). Si deux-tiers des répondants sont basés à Paris, ils sont 60 % à souhaiter une implantation à l'international et 58 % à viser une place de leader sur leur marché en France. 57 % ont ouvert leur capital afin de lever plus de fonds.
Priorité au réseau !
Quid de leurs motifs à la création ? Pour 47 %, développer une société pérenne, tandis que 26 % ont pour objectif, à terme, de revendre la société. Enfin, 21 % souhaitent diffuser leur idée au plus grand nombre. Dans cinq ans, 42 % se voient toujours dirigeants de leur start-up tandis que 33 % prévoient une revente. Parmi ces derniers, un sur deux pensent créer à terme une nouvelle entreprise. Si 57 % ont un objectif personnel de développement de leur projet, 42 % estiment avoir une mission à accomplir pour aider à la reprise économique.
Autre enseignement tiré par l'enquête: 57 % des startuper misent sur le réseau en faisant partie d'un cercle ou d'une association d'entrepreneurs. Plus encore, 87 % s'échangent régulièrement des conseils entre eux, partagent leurs expériences, leurs compétences (76 %), se rendent et des services (75 %). Certains s'entre-aident même financièrement (12 %) !
Des profils nuancés
Trois profils plus nuancés de startuper se dégagent selon l'étude. Tout d'abord, les "nouveaux Galiléens" (44 % des répondants). Ce sont des inventeurs qui avaient pour la plupart une idée souvent très ancienne et personnelle à laquelle ils pensaient ou travaillaient depuis longtemps. Elle s'accompagne d'une volonté très forte de la réaliser et d'une conviction (quasi-mystique) de son bien fondé. Pour la plupart, c'est la création d'un nouveau produit ou service qui les a poussés à créer leur entreprise.
Les "conquérents ambitieux" sont avant tout des entrepreneurs, d'un profil plus âgé ou expérimenté. Ils ont eu l'idée peu de temps avant la création et ont été influencés par des "success story", des "start-up à l'américaine" et leurs figures associées (Steve Jobs, Mark Zuckerberg,...). Pour la plupart, c'est le goût d'entreprendre, ou encore affronter de nouveaux défis qui les a poussés à créer leur entreprise.
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Enfin, les "bâtisseurs", très pragmatiques, sont avant tout animés par une envie de devenir entrepreneur avant tout, et de développer une société pérenne ainsi que des emplois.
Et vous, quel est votre profil ?
* Cette étude à été réalisée fin octobre auprès de 200 entreprises ayant au maximum huit années d'ancienneté. Dix-sept entretiens qualitatifs d'une heure ont été menés.