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La réalité augmentée passe du grand aux petits écrans

Publié par La rédaction le

Après le cinéma et la publicité, c'est au tour du commerce de s'approprier la technologie de la réalité augmentée pour doper les ventes et accroître la satisfaction client. Les solutions se multiplient, pas encore toutes accessibles aux PME, mais ce n'est qu'un début.

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@ HAYWIREMEDIA / FOTOLIA

2009, les images 3D du film Avatar de James Cameron envahissent les écrans et prouvent l'efficacité de la réalité augmentée. Mais cette technologie peut faire des merveilles dans d'autres secteurs. Selon le cabinet d'études Juniper Research, elle devrait représenter un marché de 732 millions de dollars dans le monde d'ici à 2014. En 2009, ce chiffre n'était que de 2 millions de dollars. Une croissance en lien avec l'explosion des smartphones et des tablettes qui favorisent ces utilisations. La réalité augmentée permet de superposer des informations virtuelles au monde réel.

ILS L'ONT FAIT
Atol les Opticiens cartonne avec ses applis

Atol les Opticiens lance, fin 2010, une application qui utilise la réalité augmentée permettant aux consommateurs d'essayer en 3D leurs futures lunettes via leur Phone 4. L'application est téléchargée plus de 100 000 fois en six mois.
L'enseigne n'en est pas à son premier coup d'essai. Dès avril 2010, elle lance sur son site www.opticiens-atol.com une fonctionnalité permettant l'essayage de paires de lunettes en ligne. L'application, disponible gratuitement, permet de se voir avec les montures, et de les changer virtuellement. La caméra détecte automatiquement le visage de l'utilisateur et ajuste en un clin d'oeil la monture sur le visage. Près d'1,5 million d'essayages ont eu lieu depuis.
La société, qui ne pratique pas la vente en ligne, ne peut pas mesurer le véritable ROI de l'opération. Mais, la réalité augmentée est un moyen de préparer via Internet ou smartphone la visite des futurs clients dans un de leurs points de vente.

De la définition aux applications

Il convient de distinguer la réalité «géo-augmentée» du «living media». Avec la première, l'utilisateur accède à des informations relatives à sa position géographique (localisation de commerces, par exemple). La seconde fait apparaître des éléments modélisés en 3D. Elle se déploie dans les secteurs

de la décoration, de l'immobilier, du prêt-à-porter, etc. Dans ces cas, cette technologie offre au consommateur la possibilité de visualiser l'aménagement d'un nouveau meuble, de tester l'emplacement d'un bien immobilier ou encore d'essayer virtuellement un tee-shirt ou une paire de lunettes...

Des appli à valeur ajoutée

« La réalité augmentée est arrivée récemment sur le marché. Si elle concerne surtout des applications gadgets, des solutions intelligentes apparaissent », constate Jérôme Toucheboeuf, directeur général de l'agence de marketing relationnel FullSIX. Cette dernière devrait lancer, en fin d'année, un produit dédié au secteur de la distribution afin de rendre l'usage du couponing plus ludique. Si le projet reste placé sous le sceau du secret, d'autres applications ont déjà vu le jour, à l'image de l'offre de modélisation 3D créée par Previznet « Cette application s'adresse aux grands de la distribution comme aux pure players. Le budget est à géométrie variable - à partir de 20 000 euros - car il dépend de la taille du catalogue à modéliser et du trafic sur le site internet », explique Yohan Bentolila, directeur général de la start-up Previznet, inventeur de la première cabine d'essayage déco en réalité augmentée. « Le ticket d'entrée reste donc élevé... Les écarts des tarifs de modélisation 3D sont importants: de 100 euros pour un objet simple à un millier d'euros pour un bâtiment avec des jeux de lumière dans lequel les internautes peuvent se promener, complète Alexandre Mayaud, directeur associé de Keyneosoft, société spécialisée dans le développement de solutions interactives, innovantes et multicanal pour le commerce. Mais nos clients ne modélisent généralement pas la totalité de leur catalogue. Le budget d'un gros site e-commerce est compris entre 25 000 et 50 000 euros. » Tout dépend aussi du choix opéré par l'entreprise car les prestataires commercialisent leur technologie en «one shot» et en mode ASP locatif. A cela s'ajoute le coût de création des applications à déployer sur chaque système d'exploitation (iPhone, Android, etc.) pour bénéficier du service sur tous les smartphones. « Dans le commerce, l'utilisation de ces applications permet de booster l'acte d'achat, de valider les choix et d'éviter les retours », indique Charles Parat, directeur recherche et innovation de Micropole, société conseil et ingénierie en business intelligence. La recherche n'a pas encore livré tous ses résultats opérationnels. De nouvelles fonctionnalités professionnelles vont apparaître, plus évoluées, plus interactives et moins onéreuses, au fur et à mesure de la démocratisation des technologies.

Jérôme Toucheboeuf, directeur général, FullSIX

« Si la réalité augmentée concerne majoritairement des applications gadgets, des solutions intelligentes apparaissent. »

TEMOIGNAGE
« La réalité augmentée permet d'améliorer notre taux de transformation »

Pierre Leblond, président d'Arc-en-ciel d'intérieur
Lancé en mai 2010, le site e-commerce RendezVousDeco.com s'est équipé d'un outil de réalité augmentée permettant la visualisation de ses produits en 3D. Pour cela, l'internaute doit télécharger la technologie Java sur son ordinateur, cliquer sur la rubrique dédiée, mettre en ligne la photo de la pièce qui accueillera le meuble, indiquer quelques dimensions et faire glisser le mobilier choisi à l'écran. « Le rendu est imparable, les internautes ne s'y trompent pas, indique Pierre Leblond, président du site web. D'ailleurs, ceux qui utilisent cette fonctionnalité transforment deux fois plus leur navigation en acte d'achat que les autres. » Ce jeune commerçant croit dur comme fer à l'avenir de cette technologie dans le secteur de l'e-commerce et plus particulièrement dans celui de l'ameublement. Pour lui, la réalité augmentée permet de « rendre réelle une relation commerciale virtuelle ». Il explique que « le premier frein des internautes pour valider un achat est qu'ils ne peuvent ni voir, ni toucher les produits. La modélisation des objets pallie cette frustration ». Un tiers seulement du catalogue est disponible en réalité augmentée, car modéliser la totalité de l'offre coûterait trop cher.

Arc-en-ciel d'intérieur

> Activité E-commerce
> Ville Lyon (Rhône)
> Forme juridique SAS
> Dirigeant Pierre Leblond, 28 ans
> Année de création 2010
> Effectif 10 personnes
> CA 2010 NC

 
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