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LES NOUVELLES TECHNOLOGIES, ALLIEES DES PME

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A en croire le gouvernement, les entreprises françaises ne seraient pas friandes des technologies de l'information et de la communication (TIC). Pourtant, celles-ci permettent d'augmenter le chiffre d'affaires et d'accroître l'efficacité. Un enjeu déterminant, surtout en période de crise.

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@ FOTOLIA/VOLLMER/MIPAN/FANTASISTA

Les chefs d'entreprise sont en retard en matière de nouvelles technologies. C'est, en tout cas, ce qui ressort du bilan dressé en octobre dernier par Eric Besson, secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, lors de la présentation du Plan France Numérique 2012. A l'occasion de cet événement, le gouvernement a dévoilé près de 150 mesures pour aider les Français, ainsi que les PME et PMI, à mieux utiliser les technologies de l'information et de la communication (TIC). Le but étant de combler le gouffre existant entre l'Hexagone et certains pays industrialisés, tels que les Etats-Unis, l'Allemagne ou encore les pays d'Europe du Nord.

La France en retard? Un avis malheureusement partagé par certains grands noms du secteur des technologies, comme Steve Ballmer. Le p-dg de Microsoft avait estimé, lors du 63e Congrès des experts-comptables, à Paris, en octobre 2008, que les PME françaises étaient distancées par leurs homologues norvégiennes ou danoises quant à l'utilisation quotidienne des TIC. Or, comme le soulignait le dirigeant américain, «le recours aux nouvelles technologies est une véritable source de croissance pour une entreprise, et ce quelle que soit sa taille». Dans les faits, selon le gouvernement, à peine 50% des sociétés françaises disposent d'une connexion Internet haut débit, et 500 000 PME sont totalement déconnectées de l'économie numérique, soit près d'une sur cinq! Par ailleurs, les entreprises françaises investissent deux fois moins dans les TIC que les sociétés nord-américaines.

Pour François Bourdoncle, vice-président du Comité Richelieu, une association rassemblant des PME innovantes, le problème est surtout culturel. «En France, contrairement à l'Allemagne et aux pays nordiques, l'innovation et les TIC ne sont pas toujours perçues comme des avantages compétitifs pour une entreprise. Pourtant, elles permettent de réduire les coûts et d'augmenter la compétitivité. Un point essentiel, particulièrement en période de crise», analyse-t-il. Le principal frein expliquant le retard français serait donc humain.

JEROME CALLEC, p-dg de Linkeo

Comptez entre 600 et 2 000 euros par an pour disposer d'un site web professionnel opérationnel.

Mais pas seulement, si l'on en croit Patrick Bertrand, président de l'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel): «Il aura fallu attendre 2008 pour que le gouvernement mette les TIC au centre de ses préoccupations, ce qui est tardif comparé à des pays comme la Finlande, observe-t-il. Il est donc primordial de mieux former les Français à l'usage des technologies de l'information. Ce rôle doit être assumé à la fois par l'Education nationale et par les entreprises, grâce à la formation continue.»

Si le bilan n'est pas glorieux, il n'est pas non plus catastrophique. De fait, les chiffres avancés par Eric Besson doivent être pondérés. En effet, d'après la dernière enquête de conjoncture des PME et PMI, réalisée en 2007 par BNP Paribas Lease Group auprès de 87 000 sociétés de moins de 200 salariés, 93% d'entre elles disposent d'une connexion à Internet. Et elles sont 91% à posséder un accès en haut débit.

Internet, un outil de communication et de veille. Pour autant, l'utilisation du Web par les entreprises demeure superficielle. En effet, 98% des PME se servent de leur connexion uniquement pour consulter leur courrier électronique et rechercher des informations sur Internet. Seules 58% d'entre elles possédaient un site internet en activité en 2007, d'après la dernière étude sur les TIC de l'Insee. Même si ce pourcentage a certainement augmenté en deux ans, il reste faible. D'autant que l'investissement nécessaire à la création d'un site est désormais à la portée de toutes les bourses. «Il faut compter entre 600 et 2 000 euros par an pour disposer d'un site professionnel opérationnel», estime Jérôme Callec, p-dg de Linkeo, une société spécialisée dans la conception de sites web.

FRANCOIS BOURDONCLE, vice-président du Comité Richelieu

Les nouvelles technologies permettent de réduire les coûts et d'augmenter la productivité.

Avec plus de 32 millions d'internautes en France, dont les deux tiers achètent déjà en ligne, être présent sur la Toile est donc devenu indispensable. «Les PME qui ne prennent pas le train du Web se mettent, de facto, au ban de l'économie», juge Amaury Eloy, vice-président de Croissance Plus, une association de dirigeants de sociétés connaissant une forte croissance. Dans un premier temps, le site d'une entreprise sert avant tout de vitrine virtuelle. Le portail représente «la marque» de la PME auprès de ses fournisseurs et prospects. Il faut donc mettre en avant les services et les produits qu'elle propose, mais également donner des informations concrètes sur son activité. De plus, ce portail constitue un bon outil de fidélisation. «Il suffit de récupérer les adresses électroniques des clients pour leur envoyer, par la suite, des informations commerciales concernant l'entreprise. Ceci peut être fait sous la forme d'une newsletter qui sera expédiée tous les mois, par exemple», développe Jérôme Callec (Linkeo).

La vitrine virtuelle peut servir, dans un second temps, à acquérir de nouveaux prospects. Cependant, cette action n'est possible qu'à deux conditions: prévoir des investissements en e-marketing pour être visible sur Internet et se démarquer de ses concurrents. Pour cela, il est nécessaire d'être bien référencé par les moteurs de recherche, et notamment par Google, qui draine le trafic le plus important (voir Chef d'Entreprise Magazine n°34). Un investissement supplémentaire, «mais dont le coût reste nettement inférieur à celui des autres canaux de recrutement de prospects, comme les campagnes d'affichage, le mailing papier ou le téléphone», assure Jérôme Callec.

Le Net permet également de réaliser une veille commerciale efficace. Aujourd'hui, une multitude de prestataires spécialisés, comme Trade-Doubler, Companeo, Marcheonline.com ou Quotatis recensent, par exemple, des demandes de devis ou des appels d'offres publics et privés. Il suffit de s'abonner à leurs services pour recevoir les appels d'offres et les demandes de devis par e-mail. C'est la méthode qu'utilise Eric Schirmann, p-dg de K'sys Diffusion, une PME toulousaine de 19 salariés dont l'activité consiste à localiser des logiciels étrangers: «L'abonnement à un site spécialisé dans la transmission d'appels d'offres me coûte environ 5 000 euros par an, pour un volume d'affaires apporté de l'ordre de 220 000 euros en 2008», souligne le dirigeant. Bref, un retour sur investissement imbattable.

Cap sur l'e-commerce. Au-delà de la communication et de la veille, Internet peut se transformer en canal de vente. D'autant que l'e-commerce est un secteur en constante progression. Selon la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance (Fevad), les ventes sur le Web ont progressé de 30% en France au premier semestre 2008, pour un montant total estimé à 10 milliards d'euros. Une source de business qui semble toutefois échapper à bon nombre d'entreprises de taille modeste. En 2007, toujours selon la dernière étude de l'Insee, seules 16% des PME françaises vendaient des produits ou des services sur la Toile. Pour Marc Schillaci, p-dg d'Oxatis, une plateforme d'e-commerce, le frein est avant tout d'ordre psychologique. «Contrairement à ce que peuvent penser les dirigeants de PME, il ne faut pas être informaticien pour vendre sur le Web.» Il existe, en effet, quantité de logiciels (PowerBoutique, Oxatis, Amen, Shopweb, Wizishop, etc.) qui permettent de créer rapidement son site marchand sans pour autant être un as de l'informatique. Point fort de ces solutions clés en main: la rapidité de la mise en oeuvre du site. «70% de nos clients ont créé leur site marchand en moins de trois semaines», assure Marc Schillaci. Quant au prix, il n'est plus exorbitant. La facturation peut se faire de trois façons différentes: un abonnement mensuel, un pourcentage sur le chiffre d'affaires ou un achat de licences. Le ticket d'entrée se situe donc autour de 20 euros par mois, mais la facture peut vite grimper en fonction du prestataire et des options souscrites. Pour un rendu encore plus professionnel et personnalisé, il est, par ailleurs, possible de s'octroyer les services d'une SSII spécialisée. Mais, dans ce cas, les prix s'envolent très rapidement.

Pourtant, le jeu en vaut la chandelle. Goldway, une entreprise de 25 collaborateurs spécialisée dans la vente de matériel informatique, s'est mise à l'e-commerce dès 1999, soit deux ans après avoir ouvert sa première boutique en dur. «Nous avons réalisé 12 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2007, dont 30% grâce à Internet», se félicite Stéphane Ceneri, le dirigeant de la société. Reste l'écueil majeur de la vente en ligne: séduire les internautes. Cette population est plus difficile à convaincre que les prospects «lambda». Elle est souvent plus exigeante, car mieux informée grâce, notamment, aux comparateurs de prix. C'est pour cette raison que Jérôme Callec (Linkeo) conseille aux PME qui souhaitent vendre leurs produits sur la Toile de procéder par étapes. «Il faut apprendre à connaître ses nouveaux clients, à analyser la façon dont ils achètent. L'erreur de nombreuses entreprises est de mettre la charrue avant les boeufs. Il n'est pas nécessaire d'investir des milliers d'euros pour être efficace», indique-t-il.

AMAURY ELOY, vice-président de Croissance Plus

Les PME qui ne prennent pas le train du Web se mettent, de facto, au ban de l'économie.

Pour les dirigeants qui ne désirent pas créer leur propre site, une autre solution s'offre à eux: les places de marché. Des sites tels que eBay, Price Minister, Amazon, Pixmania, Rueducommerce ou 2xmoinscher permettent aux professionnels d'ouvrir leur boutique virtuelle via des espaces dédiés. «Pour une PME disposant déjà d'un site marchand, eBay et PriceMinister sont des générateurs de trafic et permettent de toucher de nouveaux prospects. Les autres entreprises, quant à elles, peuvent écouler leurs stocks à moindre coût», estime Marc Schillaci. Attention toutefois: la concurrence sur les places de marché est particulièrement vive. Seuls des prix cassés et attractifs vont attirer de nouveaux clients. Par exemple, depuis 2006, Goldway n'hésite pas à organiser des ventes flash sur PriceMinister. Pour être compétitive, la société est obligée de réduire légèrement ses marges. Toutefois, ce nouveau canal de vente peut lui rapporter jusqu'à 150 000 euros de chiffre d'affaires supplémentaire chaque mois.

Doper sa relation client. Mais Internet n'est pas le seul levier de croissance pour une PME. L'informatisation des différents services d'une entreprise permet également de réaliser des gains. Mais, là aussi, les sociétés françaises semblent courir derrière leurs homologues européennes. Selon une étude sur les TIC réalisée en 2007 par Idate et Pierre Audoin Consultants, les PME françaises sont «sous-équipées en matière de logiciels.» Pire: seules 58% d'entre elles estiment que disposer d'une infrastructure informatique performante est important pour se développer. C'est ce qu'indique une enquête réalisée par Microsoft en 2008 auprès d'entreprises de moins de 50 collaborateurs. Un chiffre surprenant, car, toujours selon cette étude, les PME qualifient l'amélioration de la gestion de la relation client de «prioritaire». De nombreux éditeurs informatiques, comme Oracle, Microsoft, SAP, ou de plus modestes tels Ines, Sage, Cegid, E-Deal ou Salesforce, se sont d'ailleurs intéressés à cette problématique et proposent désormais des solutions gestion de la relation client (CRM en anglais) adaptées aux entreprises de moins de 150 salariés.

MARC SCHILLACI, p-dg d'Oxatis

Il n'est pas nécessaire d'être informaticien pour vendre sur le Web: de nombreux logiciels ultra-simples permettent de créer son e-boutique.

Concrètement, ces applications permettent d'améliorer les pratiques de vente, de suivre les offres et les devis, d'administrer les campagnes marketing, d'améliorer le service après-vente ou de dresser des tableaux statistiques à partir des actions commerciales menées. «Les solutions CRM servent à réduire les coûts et à augmenter les gains de productivité commerciale par l'intermédiaire d'automatismes très simples à mettre en oeuvre», soutient Nicole Berger, directrice de projet chez Accoval, un cabinet de conseil en CRM. Le but étant, pour une PME, d'augmenter son taux de fidélisation. Or, ce point est essentiel, car la fidélisation peut revenir jusqu'à sept fois moins cher que l'acquisition d'un nouveau client, en fonction de son secteur d'activité. L'objectif final du CRM est d'identifier parfaitement ses meilleurs clients pour leur proposer le bon produit au bon moment et au juste prix. «Ces solutions permettent d'appréhender la valeur marchande réelle des clients. Ainsi, l'entreprise ciblera mieux ses futures offres commerciales et fidélisera la clientèle générant le plus gros chiffre d'affaires», affirme l'experte.

NICOLE BERGER, directrice de projet chez Accoval

Les solutions CRM permettent de réduire les coûts et d'augmenter la productivité commerciale.

Dès lors, pourquoi si peu de PME ont-elles franchi le pas du CRM? Si le coût initial de l'investissement pouvait poser problème il y a quatre ou cinq ans, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le secteur des logiciels CRM est très compétitif, et une application pour une entreprise de moins de 100 collaborateurs coûte généralement entre 550 et 1 000 euros par utilisateur (pour l'achat de licences). A cette somme, il faut ajouter le coût d'intégration de l'outil, qui équivaut au coût total de l'achat de licences. Un investissement somme toute limité. «Les préjugés ont la vie dure, et de nombreuses PME se font une fausse idée du prix des solutions CRM», analyse Nicole Berger. Si l'investissement initial reste un problème, diverses possibilités existent pour faciliter le financement. Par exemple, la location d'applications est une solution idéale pour les petites structures (lire l'encadré ci-dessous).

Optimiser la gestion de son entreprise. Enfin, les progiciels de gestion intégrés (PGI ou ERP en anglais) permettent également de gagner en productivité. Grâce à eux, il est possible de diriger l'ensemble des processus opérationnels d'une entreprise. Concrètement, une seule application permet la gestion des ressources humaines, la gestion comptable et financière (stock, feuilles de paie...), la production, la vente, la distribution, les approvisionnements, voire, dans certains cas, l'e-commerce. Principal avantage: le logiciel partage une base de données commune à tous les services de l'entreprise, ce qui évite les doublons lors de la saisie des informations. «L'utilisation d'un ERP améliore significativement l'efficacité d'une PME», s'enthousiasme Etienne Pruvost, dirigeant de Gesway, un éditeur de solutions métiers ERP. Le but étant d'optimiser l'utilisation des ressources à la fois humaines et matérielles. Les progiciels de gestion constituent donc de très bons outils d'aide à la décision pour un chef d'entreprise, «car ils permettent de prendre de la hauteur», poursuit l'expert.

ETIENNE PRUVOST, dirigeant de Gesway

Les progiciels de gestion intégrés (ERP) permettent au chef d'entreprise de prendre de la hauteur.

Cependant, ils souffrent encore de deux gros inconvénients. Le premier est lié au coût: il faut compter entre 2 000 et 3 000 euros hors taxes par utilisateur pour l'achat de la licence. Ajoutez à cela, comme pour les outils CRM, le prix de l'intégration et de la formation des collaborateurs. Au final, l'enveloppe budgétaire atteint souvent plusieurs dizaines de milliers d'euros. C'est pour cette raison que de nombreuses PME font désormais appel à des intégrateurs spécialisés dans les logiciels libres de droits (dits open source), afin de réduire l'investissement initial. Les plus connus sont Compiere ou TinyERP. Le second frein à l'utilisation des progiciels de gestion intégrés vient du temps nécessaire à la mise en oeuvre de l'application. Il faut compter de quatre à six mois entre l'appel d'offres et le déploiement de la solution.

Utilisés à bon escient, Internet et l'informatisation des métiers contribuent à booster la croissance des PME. Si le premier peut faire croître le chiffre d'affaires de l'entreprise grâce à un nouveau canal de vente ou au démarchage de prospects, le second permet d'obtenir des gains de productivité et de réduire les coûts de fonctionnement. Les sociétés à la pointe de l'utilisation des TIC détiennent donc un avantage certain sur leurs concurrents. Un fait dont les chefs d'entreprise sont conscients, bien qu'ils restent réfractaires au tout informatisé, notamment à cause d'idées préconçues sur les investissements nécessaires pour déployer un système d'information performant. Ou bien encore par peur de confier la gestion de leurs données à un tiers. Reste donc à surmonter ces craintes.

FOCUS

L'open source s'ouvre aux PME


Les logiciels libres se démocratisent. Longtemps réservées aux initiés, les solutions open source sont devenues des alternatives crédibles pour les PME souhaitant s'équiper à moindre coût. Contrairement aux logiciels dits propriétaires développés par les géants de l'édition informatique, leur code de programmation est ouvert, c'est-à-dire qu'il peut être exploité et modifié par n'importe qui. Parmi les applications open source les plus connues, citons le système d'exploitation Linux, les navigateurs internet Mozilla firefox et Chrome, la suite bureautique OpenOffice, la messagerie Mozilla Thunderbird, l'antivirus Avast ou encore le logiciel de gestion de la relation client SugarCRM. Mais quelles sont les forces de l'open source? Tout d'abord, vous n'aurez plus à vous acquitter des frais de licence. il ne faut cependant pas confondre logiciel libre et gratuité. Car les gains réalisés sur les licences seront en partie réinvestis dans la formation de vos collaborateurs et le déploiement de la solution. il est judicieux de faire appel aux services d'un intégrateur pour éviter de vous tromper dans votre choix. Un autre avantage de ces logiciels réside dans leur souplesse. «L'intégrateur a accès au code de l'application, il peut donc la transformer au fil du temps.
De cette façon, une PME bénéficie d'une solution évolutive et adaptée», souligne Marc Sallières, p-dg d'Altic, intégrateur de solutions open source. Dernier point fort: les logiciels libres vous libèrent des risques liés à la faillite d'un petit éditeur. Mais l'open source présente aussi des inconvénients: l'offre n'est pas aussi étendue que celle des solutions propriétaires, et pas toujours compatible avec les applications d'autres éditeurs. Un problème qui tend toutefois à s'estomper. enfin, bien qu'ils soient séduisants, les logiciels libres ne sont pas forcément les meilleurs dans tous les domaines. Si, dans votre corps de métier, une solution propriétaire est plus efficace qu'une solution ouverte, c'est naturellement celle-ci qu'il faut choisir.

TEMOIGNAGE
Notre site marchand génère près de 10% de notre chiffre d'affaires total

ERIC PETERS, président de Solutys


Pour Solutys, l'e-commerce a été une bonne surprise. «Notre coeur de métier, c'est plutôt les grands groupes, indique Eric Peters, dirigeant de cette société spécialisée dans la vente et la location de systèmes de lecture de codes-barres. Mais nous étions parfois sollicités par de petites structures pour vendre des lecteurs de codes-barres peu complexes ou en nombre restreint.» Pour répondre à cette demande, la société a donc décidé de créer un site d'e-commerce en 2005. «Internet est le canal de vente idéal pour toucher les sociétés modestes disséminées partout en France», souligne le dirigeant. Après un appel d'offres, la PME a choisi la solution éditée par Powerboutique. Au total, la création du site aura coûté 250 000 euros, plus 60 000 euros par an pour être bien référencé par les moteurs de recherche. Et cela fonctionne. Aujourd'hui, le portail marchand Solushop.com réalise près d'un million d'euros de chiffre d'affaires, soit près de 10% du CA total, et devrait générer 2,5 millions d'euros d'ici à 2012. «Grâce à nos investissements en e-marketing, nous gagnons entre 100 et 150 nouveaux clients par mois sur Internet», se félicite le chef d'entreprise. Cerise sur le gâteau, Solushop.com est aussi un pourvoyeur de leads (contacts) pour la PME. «J'ai été surpris de voir que certains grands groupes passent par notre site marchand pour commander chez nous. Mais 80% du chiffre d'affaires provient tout de même de petites entreprises ou de commerçants», conclut Eric Peters.


SOLUTYS - Repères
- ACTIVITE: Vente et location de systèmes de lecture de codes-barres
- VILLE: Evry (Essonne)
- FORME JURIDIQUE: SARL
- DIRIGEANT: Eric Peters, 45 ans
- ANNEE DE CREATION: 2002
- EFFECTIF: 45 salariés
- CHIFFRE D'AFFAIRES 2008: 12 MEuros

TEMOIGNAGE
Malgré la crise, nous réalisons un bon début 2009 grâce à notre outil de gestion de la relation client

YVES BOURGOIS, directeur commercial de Cap Sensoria


Passer à la vitesse supérieure. C'était l'ambition de Cap Sensoria, société spécialisée dans le tourisme d'affaires, lorsqu'elle a mis en place la solution CRM (gestion de la relation client) d'Ines en avril 2007. «Avant, nous gérions nos clients et nos prospects grâce à une simple feuille Excel. Pour répondre à une forte volonté de croissance, nous avons donc décidé de nous doter d'un outil plus complet», indique Yves Bourgois, directeur commercial de la société. L'entreprise opte alors pour le mode locatif (SaaS) plutôt que pour l'achat de licences, et ce pour différentes raisons.
Tout d'abord, l'hébergement des données est externalisé, ce qui permet aux collaborateurs d'y avoir accès à distance, par Internet. La mise à jour du logiciel est automatique. «De plus, nous ne perdons plus nos données lorsqu'un commercial décide de nous quitter», souligne le directeur commercial. Autre force de la solution CRM: un module marketing «qui gère l'envoi de nos e-mails et planifie notre phoning pour les relances». La direction se sert aussi du logiciel pour dresser des tableaux de bord lui permettant d'avoir une vision globale sur l'avancée des affaires en cours. Au final, l'application a permis à la PME de mettre en place des actions commerciales «qui sont en train de payer, nos résultats étant satisfaisants malgré un contexte de crise», assure Yves Bourgois. Tout cela pour un coût limité: la société débourse environ 8 000 euros par an pour douze utilisateurs.


CAP SENSORIA - Repères
- ACTIVITE: Tourisme d'affaires et de loisirs
- VILLES: Saint-Fargeau (Seine-et-Marne), Seine-Port (Seine-et-Marne), Boulleville (Eure) et Bravone (Corse)
- FORME JURIDIQUE: SAS
- DIRIGEANTS: Thierry Vac, 43 ans, et Christophe Pichon, 42 ans
- ANNEE DE CREATION: 2005
- EFFECTIF: 56 salariés
- CHIFFRE D'AFFAIRES 2008: 4,8 MEuros

BON PLAN

Et si vous optiez pour la location de logiciels sur le Web?


Si de nombreuses PME ne sont pas équipées de logiciels de gestion de la relation client (CRM) ou de progiciels de gestion intégrés (PGI), c'est notamment à cause du prix des licences. De fait, ces applications coûtent entre 500 et 1 000 euros hors taxes par utilisateur pour les logiciels CRM et entre 2 000 et 3 000 euros hors taxes pour les PGI. Or, peu de PME sont capables de débourser 75 000 euros pour équiper leurs collaborateurs. La location de logiciels hébergés (autrefois appelée ASP, pour «Application Service Provider», et désormais SaaS, pour «Software as a Service») devient donc la solution idéale. Une grande partie des éditeurs de logiciels proposent ce type de services.
Le principe? L'application est configurée pour les besoins de la PME, mais elle reste hébergée chez le prestataire. Ainsi, l'entreprise ne paie qu'un droit d'utilisation sous forme d'abonnement mensuel, ce qui coûte nettement moins cher: entre 50 et 100 euros par utilisateur et par mois pour une solution CRM, plus le coût de mise en oeuvre. Pour avoir accès à l'application, il suffit de se connecter à distance grâce à un navigateur internet. Les avantages sont multiples. Tout d'abord, la somme déboursée est lissée sur l'année, car le coût d'équipement passe d'un investissement à une charge opérationnelle. ensuite, le déploiement est raccourci. en effet, il n'y a plus d'infrastructures lourdes à installer. Mieux encore: l'externalisation permet de se concentrer sur son coeur de métier, car la société n'a plus à se préoccuper des mises à jour logicielles ou des problèmes de compatibilité. Par ailleurs, elle peut ouvrir et configurer rapidement d'autres comptes si elle décide d'embaucher de nouveaux collaborateurs. enfin, le mode SaaS facilite la mobilité, puisqu'il suffit d'un PDA (assistant personnel numérique) connecté à internet pour avoir accès à ses données. Sur le plan des inconvénients, le fonctionnement du service dépend de la disponibilité et de la qualité du réseau. en outre, les données sont hébergées chez un prestataire, ce qui peut être un frein psychologique selon le secteur dans lequel évolue la PME.

TEMOIGNAGE
Grâce à mon logiciel de gestion, je prends mes décisions plus rapidement

NICOLAS PAJOT, p-dg des laboratoires Prod'Hyg


En juin 2007, les Laboratoires Prod'Hyg ont décidé de faire table rase du passé et de mettre en place un nouveau progiciel de gestion intégré (PGI). Après avoir passé six éditeurs en revue, la PME a finalement opté pour SAP. L'entreprise voulait un logiciel qui puisse gérer la comptabilité, les stocks, la facturation, apporter une aide aux commerciaux et faire de la gestion de projet. «Le progiciel de gestion intégré est une véritable boîte à outils qui me donne une vision en temps réel de mon activité, souligne Nicolas Pajot. Je n'ai plus besoin de compiler les informations se trouvant sur différentes feuilles Excel pour connaître l'état de mes stocks, de mes ventes ou de mes achats. A la fin du mois, il suffit de cliquer sur un bouton pour obtenir la situation exacte de chacun de mes services.» Le PGI constitue donc un outil de gestion parfaitement adapté pour le chef d'entreprise, qui avoue «prendre désormais ses décisions plus rapidement». Une aide décisionnelle qui a tout de même un coût. Au total, entre l'achat des licences, la formation des collaborateurs, le renouvellement des ordinateurs et l'intégration de l'application, les Laboratoires Prod'Hyg ont déboursé environ 90 000 euros. A cela, il faut ajouter 5 000 euros par an pour la mise à jour du logiciel et la maintenance du système. Quant à l'intégration, elle a été rapide, puisqu'il n'aura fallu que quatre mois pour que le logiciel soit opérationnel.


LABORATOIRES PROD'HYG - Repères
ACTIVITE: Développement, fabrication, négoce et distribution de matières premières pour la fabrication de cosmétiques
- VILLE: Houdan (Yvelines)
- FORME JURIDIQUE: SA
- DIRIGEANT: Nicolas Pajot, 34 ans
- ANNEE DE CREATION: 1947
- EFFECTIF: 20 salariés
- CHIFFRE D'AFFAIRES 2008: 4 MEuros

 
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Julien VAN DER FEER

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