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Et si vous retourniez sur les bancs de l'école

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Parfois autodidactes, souvent issus de filières «métier», les dirigeants de PME rencontrent, un jour ou l'autre, le besoin de parfaire leur bagage pédagogique. Les organismes de formation l'ont bien compris et leur proposent des cursus parfaitement adaptés à leurs attentes mais aussi à leur emploi du temps.

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@ PGM/FOTOLIA/LD

«La formation m'a permis d'économiser des budgets importants sur le conseil», se félicite Jean-Marc Percot, p-dg de Sévacrème, une PME spécialisée dans le conditionnement et l'emballage de produits agroalimentaires (35 salariés, 8 MEuros de CA). Technico-commercial à la base, il a suivi le programme «Dirigeants de PME» à l'IFG-Cnof (Institut français de gestion) sur un an, afin de combler ses lacunes dans les domaines financier, juridique et fiscal. Ce qui lui permet notamment de «ne pas être à la merci des conseils extérieurs sur des sujets aussi stratégiques». Aujourd'hui, le chef d'entreprise, rasséréné sur ses compétences financières, compte parfaire ses connaissances en matière de ressources humaines. Mais si la formation est une évidence pour cet entrepreneur girondin, qui la considère comme un outil de gestion indispensable à la performance de son affaire, il n'en va pas de même pour la plupart des dirigeants de PME. En effet, dans les entreprises de 10 à 500 salariés, seuls 35% des cadres dirigeants retournent sur les bancs de l'école, selon le baromètre Perspectives 2007 de l'Agefos PME - Ipsos. «Contrairement aux autres catégories de cadres, qui pensent à valoriser leur CV, ils n'en voient pas vraiment l'utilité et considèrent souvent que le métier de chef d'entreprise s'apprend sur le tas», analyse Pierre-Guy Hourquet, directeur du programme Edhec Executive, à Lille, qui propose un MBA sur un an et un cycle supérieur de management sur 10 mois. Sans compter qu'il faut beaucoup d'humilité pour admettre un «manque à combler». Certains patrons peuvent considérer que c'est un signe de faiblesse vis-à-vis de leurs collaborateurs, même si les mentalités ont beaucoup évolué ces dernières années.

A ces réticences, s'ajoute un frein qui ne s'atténue pas avec le temps: le financement. Malgré le crédit d'impôt instauré fin 2005 pour encourager la formation des dirigeants (lire encadré p. 39), l'allégement reste modeste - il est plafonné à un peu plus de 300 euros par an - au regard du coût de certaines formations, qui se chiffrent en milliers d'euros. «Et même quand le patron est salarié et qu'il a, théoriquement, le droit de bénéficier du financement des organismes collecteurs agréés (OPCA), dans les faits, les formations sont surtout accordées à des publics dits prioritaires (seniors, handicapés), observe Régis Audugé, directeur de l'AFPIA Adéquation, l'organisme de formation dans le secteur de l'ameublement. C'est une logique contre-productive, puisqu'un patron de PME qui se forme sera forcément plus sensibilisé à la formation de ses propres salariés.»

THIBAUT FUMANERI, responsable formation continue chez Advancia-Negocia

Un dirigeant se forme parce qu'il a besoin de prendre de la consistance.

Développer sa société.

Une enquête réalisée par Agefos-PME, portant sur la région Aquitaine, illustre parfaitement ce postulat: 93% des chefs d'entreprise qui ont suivi une formation la considèrent comme un moyen de développer leur entreprise. Honoré Durand en fait partie. Aux commandes de l'affaire familiale avec son frère, le dirigeant de la Coutellerie de Laguiole Honoré Durand a déjà envoyé une assistante se former à la qualité de l'accueil, un chef d'atelier s'exercer à la gestion des équipes et ses commerciaux peaufiner leurs techniques de vente. Outre cette disposition d'esprit et l'assurance qu'il a gagnée devant ses salariés, son passage à l'IFG l'a poussé à mettre en place une comptabilité analytique et un suivi de production, pratique peu courante dans le secteur, même dans les entreprises bien plus importantes que cette PME de 35 salariés.

Combler ses lacunes, rompre sa solitude, se rassurer sur sa gestion... «Globalement, un dirigeant se forme parce qu'il a besoin de prendre de la consistance», résume Thibaut Fumaneri, responsable de formation continue chez Advancia-Negocia, l'école de formation de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. Les patrons de PME feraient donc preuve d'une certaine schizophrénie: éprouvant le besoin de se former et souvent convaincus qu'une telle démarche serait utile à leur société, ils semblent réticents à se dégager le temps nécessaire. «Notre principal ennemi, ce n'est pas nos concurrents, mais l'agenda du chef d'entreprise», assure Frédéric Vallaud, directeur de HEC Family Business. Aujourd'hui, les dirigeants demandent de plus en plus de formations sur le pilotage de l'entreprise et l'animation des équipes. C'est ce que constate Vladimir Fuzellier, responsable de la gamme Demos Business de l'institut éponyme: «Les chefs d'entreprise se rendent compte que la spécificité de leurs produits ou services ne suffit pas à garantir que le business se développe. Par conséquent, ils essaient de faire de l'efficacité managériale un atout concurrentiel.»

Les organismes de formation, qui l'ont bien compris, se positionnent en force sur cette nouvelle cible alléchante, en adaptant le format et le contenu de leurs modules aux besoins spécifiques des dirigeants de PME. Les stages ont ainsi subi une cure d'amaigrissement. Des formations qui pouvaient durer 3 ou 4 jours d'affilée il y a dix ans sont aujourd'hui concentrées sur 1 ou 2 jours. «Au-delà, les chefs d'entreprise risquent de ne pas s'inscrire, par manque de temps», estime Jean-Marie Pruvost, manager de l'offre Cegos Executive. Ces sessions sont parfois structurées en ateliers, en soirée ou par demi-journées.

Au plus près du terrain.

Autre mutation moins formelle: les contenus se veulent de plus en plus concrets et directement transposables dans l'entreprise, y compris ceux des écoles de commerce, réputés relativement «académiques». «Lors d'ateliers, nous demandons aux participants de travailler sur le diagnostic de leur entreprise, explique Michèle Roussillat, responsable du programme «Dirigeants de PME» à l'IFG-Cnof. L'objectif est de réfléchir aux axes stratégiques, à un scénario à 3-5 ans avec tableau de bord. Plus à l'écoute du marché et des clients, les dirigeants peuvent alors prendre les décisions les plus adaptées. Sachant comment présenter un dossier, quels ratios mettre en valeur, ils ne négocient plus avec leur banquier de la même façon. . .» Les méthodes elles aussi ont changé. Plus ludiques, puisant dans les univers artistique ou sportif, elles collent mieux aux exigences des dirigeants, qui ne veulent plus se retrouver dans la posture passive de l'élève. «Pour élaborer une analyse systémique, nous leur demandons de dessiner leur entreprise en reliant à l'aide de flèches toutes les parties prenantes, détaille Michel Meunier, en charge de la formation Copernic au Centre des Jeunes Dirigeants (CJD). Cela peut paraître évident, voire enfantin, mais beaucoup découvrent, par exemple, que certains de leurs fournisseurs sont des concurrents potentiels ou que des collaborateurs occupent un rôle pivot dans l'entreprise.» Le CJD a, d'ailleurs, conçu son offre en réponse à une enquête menée auprès de ses adhérents insatisfaits des formations existantes. Réservé aux jeunes dirigeants justifiant de plus de deux ans d'ancienneté, ce cursus s'adresse aussi bien à l'entrepreneur individuel qu'au patron d'une PME de 200 salariés.

FREDERIC VALLAUD, directeur de HEC Family Business

L'ennemi principal des formateurs est l'agenda du chef d'entreprise.

Des étudiants très différents

La plupart des organismes aiment d'ailleurs mélanger les profils, à l'image de Capitolis, le département formation continue de l'ESC Toulouse, qui accueille, au sein des mêmes stages, des autodidactes et des bac + 5. «Cela ne pose aucun problème, la formation étant pratique», précise Sylviane Fontana, directrice de Capitolis. Cette diversité, très enrichissante, se retrouve dans presque toutes les formations, excepté celles proposées par les branches professionnelles. Sectorielles, celles-ci permettent de répondre à des problématiques très spécifiques. Pour éviter d'exposer des informations stratégiques à des confrères, les organismes de branche proposent des sessions individuelles, à cheval entre le conseil et la formation, à des prix relativement abordables. Une journée coûte, par exemple, entre 500 et 2 000 euros chez AFPIA Adéquation (Association pour la formation professionnelle dans les industries de l'ameublement). «Le fait d'être un organisme de branche nous permet défaire l'économie de toute la partie diagnostic sectoriel et de mettre le doigt sur les problèmes concrets, estime Régis Audugé, directeur de l'AFPIA Adéquation. Dans le secteur de l'ameublement, nous savons que les PME souffrent d'une image un peu vieillotte. Notre formation «Redynamiser son offre produit» répond précisément à cette problématique.» Les instituts privés (Demos, Cegos, Cepi Management, etc.) apparaissent, eux, davantage spécialisés dans la pédagogie du management. Malgré une offre spécifique destinée aux dirigeants de PME, ils souffrent de leur réputation d'organismes dédiés aux grosses entreprises. Idem pour les écoles de commerce, qui affichent un positionnement haut de gamme, souvent avec des sessions à l'étranger. C'est le cas du MBA (Masterof Business Administration) de l'Edhec, l'école supérieure de commerce de Lille, dont les étudiants passent une semaine à l'étranger à trois reprises au cours de leur année de formation. «Le but est de les confronter à la réalité des marchés et de leur apprendre à amorcer une relation d'affaires», précise PierreGuy Hourquet, directeur du département Edhec Executive. L'EM Lyon, elle, se distingue par l'originalité des intervenants du Centre de perfectionnement aux affaires (CPA), une formation longue dispensée sur un an: le père abbé d'un monastère sur le thème de l'éthique, un colonel sur celui de la stratégie...

MICHELE ROUSSILLAT, responsable du programme «Dirigeants de PME» de l'IFG-Cnof

Nous demandons aux participants de travailler sur le diagnostic de leur entreprise.

GUIDE D'ACHAT

Question de feeling.

Question de feeling. Pour choisir la formule qui vous convient, le mieux est de demander à participer à une session ou à rencontrer d'ex-étudiants. Car le «feeling» est déterminant. Ainsi, le climat de confiance instauré lors d'une formation longue est propice à l'avènement d'un réseau. A la tête de Pérax SA, une entreprise de 23 salariés fabriquant des automates de télégestion, Alain Cruzalèbes est également vice-président de Réseau-dirigeants. net, l'association des anciens de la formation «Métier: dirigeant» de l'ESC Toulouse. Quatre années après son passage à l'école, il constate que les étudiants ont acquis une même façon de travailler et d'analyser les situations. «Nous parlons, aujourd'hui, le même langage. C'est d'autant plus appréciable qu'en tant que dirigeants de petites sociétés, nous ne nous sentons pas forcément à l'aise dans de grands réseaux.» Le chef d'entreprise peut ainsi bénéficier des conseils de ses pairs longtemps après avoir rangé ses cahiers à spirales.

TEMOIGNAGE
La formation m'a permis de surmonter mes blocages
SYLVAIN COUTHIER, président d'ATF

Pour Sylvain Couthier, président d'ATF, une société de recyclage de matériel informatique, le déclic s'est produit quand il a fallu préparer son discours de lauréat du titre d'Entrepreneur de l'année 2007 décerné par Le Nouvel Economiste.
C'est là qu'il décide de se faire conseiller pour maîtriser la prise de parole en public: une session intensive d'une journée avec un coach, Bernard Ortega, qui adapte les techniques du théâtre au monde de la communication en entreprise.
«J'en suis ressorti muni de conseils pour maîtriser ma voix, faire parler les silences, adapter ma gestuelle et utiliser l'humour pour capter l'attention de l'auditoire, témoigne Sylvain Couthier. Mais, surtout, cette séance de coaching m'a permis de détecter mes blocages et de les surmonter.» Gérant associé jusqu'en 2004, puis seul aux manettes de l'entreprise après le décès de son fondateur, le président d'ATF n'avait, jusque-là, pas pris le temps de se former. «Je n'en voyais pas vraiment l'utilité. Mon budget formation étant limité, j'avais donné la priorité aux besoins de mes collaborateurs.» Mais face à la croissance rapide de son entreprise - ATF a doublé son chiffre d'affaires en trois ans -, Sylvain Couthier prend conscience de l'importance de l'image qu'il renvoie à ses clients et collaborateurs. Aujourd'hui, il est bien décidé à consacrer au moins une journée par an à ce coaching, une sorte de piqûre de rappel pour rester en phase avec révolution de son entreprise. «Ca me sert tous les jours!»


ATF - Repères
- ACTIVITE: Recyclage de matériel informatique
- VILLE: Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne)
- FORME JURIDIQUE: SAS
- DIRIGEANT: Sylvain Couthier, 41 ans
- ANNEE DE CREATION: 1995
- EFFECTIF: 32 salariés
- CA 2007: 6,5 MEuros
- RESULTAT NET 2007: NC

TEMOIGNAGE
Au début, on se dit qu'on n'a pas le temps, et puis on apprend à déléguer
XAVIER DOMENACH, cogérant de la Route Bleue

Depuis qu'il a adhéré au Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) en 2002, Xavier Domenach a fait le tour des formations courtes proposées par ce réseau. De la conduite de réunion à la gestion de projet, en passant par des formations plus axées sur la personnalité et le comportement, le dirigeant de la Route Bleue y consacre en moyenne 4 à 5 jours par an. «Au début, on se dit qu'on n'aura jamais le temps, on laisse son téléphone portable allumé et on culpabilise à mort. Et puis on se rend compte que l'entreprise continue à tourner sans nous et on apprend les vertus de la délégation.» En 2005, il se lance dans le cursus Copernic du Centre des Jeunes Dirigeants, une formation longue réputée lourde et éprouvante. «A la différence des autres cursus traditionnels, on sort de la posture passive pour devenir acteur de sa propre formation», précise Xavier Domenach. Le groupe, constitué de huit entrepreneurs méridionaux de profils très différents, se retrouve tous les trois à quatre mois pour des sessions intensives de deux jours, durant lesquelles il planche sur des thèmes divers: la complexité, la diversité, les compétences, la médiation et la vision d'avenir... Au-delà de l'intérêt des sujets abordés, Xavier Domenach a particulièrement apprécié la qualité des échanges humains. Le binôme qu'il a formé avec une consoeur qui dirige une société de gestion de syndic a fonctionné à merveille. «Sans verser dans la psychologie de pacotille, nous avons énormément échangé sur notre perception du management bicéphale, puisque je codirige l'entreprise avec mon frère et elle avec son conjoint.»
Et pour l'entreprise, y a-t-il eu des bouleversements à la suite de ce «parcours initiatique»? «Contrairement à une formation «boîte à outils», les retombées ne se traduisent pas immédiatement en actions concrètes», estime Xavier Domenach. Pourtant, certains changements sont d'ores et déjà perceptibles. «J'ai acquis une ouverture d'esprit que je n'avais pas autrefois. Par exemple, j'ai plus de facilité à recruter des personnes qui ne me ressemblent pas et à considérer leur différence comme une richesse pour l'entreprise.»


LA ROUTE BLEUE - Repères
- ACTIVITE: Location courte et moyenne durées de voitures
- VILLE: Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
- FORME JURIDIQUE: SARL
- DIRIGEANT: Xavier Domenach, 40 ans
- ANNEE DE CREATION: 1990
- EFFECTIF: 70 salariés
- CA 2007: 75 MEuros
- RESULTAT NET 2007: NC

A SAVOIR
Coup de pouce fiscal aux dirigeants qui retournent à l'école

Un crédit d'impôt en faveur des petites et moyennes entreprises a été instauré par la loi du 2 août 2005. Il s'adresse aux entreprises qui engagent des dépenses pour la formation de leurs dirigeants, quels que soient leur mode d'exploitation et la nature de leur activité. Plafonné à 40 heures de formation par année civile, ce crédit d'impôt est égal au produit du nombre d'heures de formation suivies au cours de l'année civile par le taux horaire du Smic en vigueur au 31 décembre de l'année au titre de laquelle il est calculé. Par exemple un gérant de SARL souhaitant suivre des cours d'anglais sur la base de 1 h 30 par semaine pendant 6 mois (soit 36 heures) bénéficiera d'un crédit d'impôt de 36 x 8,44 euros (Smic horaire depuis le 1er juillet 2007) = 303,84 euros. Ce crédit d'impôt formation s'impute sur l'impôt sur le revenu dû par l'entrepreneur individuel ou sur l'impôt sur les sociétés dans les autres cas. Il est toutefois subordonné au dépôt d'une déclaration spéciale conforme au modèle établi par l'administration. Les personnes morales passibles de l'impôt sur les sociétés (IS) doivent déposer I cette déclaration auprès du comptable de la direction générale des impôts avec leur relevé de solde d'IS.

TEMOIGNAGE
Les formateurs mettent le doigt là où ça fait mal

GRATRY LORTHIOIS ILE-DE-FRANCE- Repères
- ACTIVITE: Fabrication de tissus d'ameublement haut de gamme
- VILLE: Halluin (Nord)
- FORME JURIDIQUE: SA
- DIRIGEANTE: Patricia Duyck, 49 ans
- ANNEE DE CREATION: 1792
- EFFECTIF: 65 salariés
- CA 2007: 6,7 MEuros
- RN2007: NC


«Il faut se faire violence pour sortir du quotidien.» Tel est le constat de Patricia Duyck, qui, a repris une PMI de tissus d'ameublement haut de gamme et a effectué une formation en 2006.
Un jour par semaine, pendant trois mois, la dirigeante, titulaire d'un bac Gl (techniques administratives), suit le cycle «Conduire mon projet d'entreprise», de l'institut Cepi Management. Une décision qu'elle ne regrette pas. «Au début, j'étais complètement perdue, ensevelie sous les tâches, raconte la dirigeante, qui cumule sa fonction avec le poste de directrice commerciale. Je savais que je devais me former, car je ne connaissais que le côté commercial de la fonction et j'avais quelques lacunes, notamment en gestion, finance et stratégie.» Sa première idée est de se tourner vers un CPA, une formation longue sur un an. Mais Patricia Duyck craint de ne pas parvenir à se libérer deux jours par semaine. En faisant le point sur ses lacunes, le Cepi la persuade de s'inscrire à un cycle plus court. Patricia Duyck estime que «le but - lever la tête du guidon - a été atteint». Elle a acquis des outils de pilotage et a pu échanger avec ses pairs, découvrant que leurs préoccupations étaient identiques, malgré des domaines d'activité très différents. Tout cela dans un climat de confiance: «Aucun document ne sortait de la salle. Les formateurs ont annoncé dès le début cette exigence de confidentialité, importante pour se sentir à l'aise.»
Patricia Duyck souligne aussi le professionnalisme des intervenants: «Ils mettent le doigt là où ça fait mal, car ils sont en dehors du contexte de l'entreprise.» Ce qui l'a amenée à s'interroger sur ses réflexes et habitudes. La dirigeante ne compte pas s'arrêter là. Après deux jours de formation en gestion organisée par le groupe de consultants Ecocom, en début d'année, elle va suivre un stage de remise à niveau en italien, afin d'aborder le marché transalpin. Avant l'été, elle se décidera aussi pour un éventuel CPA, un projet qu'elle n'a pas perdu de vue. «La formation est indispensable; il faut absolument voir ce qui se passe ailleurs et s'informer», conclut la chef d'entreprise, qui donne cependant la priorité à la gestion quotidienne de sa société.

 
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Jeanne Cavelier, Houda El Boudrari

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