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Economie à deux vitesses

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Jusque-là, ça va... En pleine crise boursière, les chefs d'entreprise français sont tout étonnés de ne ressentir aucun des effets prévisibles du séisme international qui sévit sur les marchés. Les indicateurs le montrent bien: avec un chiffre d'affaires en hausse de près de 7%, 2007 a été un excellent millésime pour nos PME - le meilleur depuis 2000 -, selon l'organisme de financement Oséo. Signe des temps: la création d'entreprise est repartie de plus belle. Selon l'Insee, le nombre de «naissances» de sociétés a grimpé de 13% l'an dernier. Quant aux prévisions d'embauché, elles sont tout simplement excellentes. En 2008, pour la troisième année consécutive, l'emploi des cadres devrait battre son record de dynamisme, selon le baromètre de l'Apec (Association pour l'emploi des cadres). Bref, loin de la crise des subprimes et des soubresauts du Cac 40, la situation économique de nos entreprises est, sinon au beau fixe, du moins encourageante et étonnamment épargnée par les déboires de la Bourse.

STEFANIE MOGE-MASSON Directrice de la rédaction

STEFANIE MOGE-MASSON Directrice de la rédaction

Ce hiatus entre les Unes de la presse économique et le ressenti quotidien de nos patrons, les intéressés ne se l'expliquent pas. La situation est-elle plus précaire qu'elle n'y paraît? La pluie va-t-elle succéder, demain, au beau temps? Ou bien ce paradoxe démontre-t-il que notre économie fonctionne à deux vitesses? D'un côté, une économie virtuelle, où les mouvements de fonds ne s'entendent qu'avec six ou sept zéros avant la virgule, où les profits sont immédiats et les risques inouïs. De l'autre, une économie réelle, fermement amarrée au plancher des vaches, où les investissements sont progressifs, les profits laborieux mais durables et les risques calculés. Alors qu'elles exigent de l'entrepreneur moyen qu'il hypothèque la maison de sa grand-mère afin d'emprunter les 100000 euros qui vont lui permettre de se lancer, les banques laissent leurs traders jongler avec des milliards... Sans broncher. Certains dirigeants s'en souviendront peut-être la prochaine fois qu'ils iront demander une ligne de crédit à leur banquier.

 
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Stéfanie MOGE-MASSON

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