De l'importance du choix de votre nom de domaine
Le nom de domaine est un passage obligé, ne serait-ce que pour fournir aux salariés une adresse e-mail au nom de l'entreprise. Mais l'achat d'une "identité Web" n'est pas aussi simple qu'il y paraît, d'autant que cela aura des répercussions sur votre référencement.
Je m'abonne1. Trouver un nom disponible
Avec plus de 100 millions de noms de domaine déposés avec l'extension .com, il peut arriver que votre nom ou votre marque ne soit plus disponible (vérification possible à partir du site de n'importe quel hébergeur:
1and1.fr,
Amen.fr,
Planet-work. fr,
Ovh.com, etc.). Si tel est le cas, il est toujours possible de trouver des dérivatifs en ajoutant, par exemple, un mot qui reflète l'activité. Par exemple, si www.tartempion.fr n'est plus disponible, pourquoi ne pas opter simplement pour www. tartempion-plomberie.fr? Dans tous les cas, pour Stéphane Lesimple, responsable des noms de domaine chez OVH, société spécialisée dans l'hébergement et les solutions internet, « il vaut mieux qu'il soit court et facile à retenir, afin que dans la tête des clients, l'association entre le nom de l'entreprise et celui de son domaine paraisse évidente ».
Eric Sansonny, directeur général, Amen France.
« Le choix du nom de domaine dépend de l'activité et du rayonnement géographique de l'entreprise. »
Ce qu'il faut retenir...
> Si le nom de domaine que vous convoitez n'est pas disponible, trouvez un dérivatif en y accolant, par exemple, votre activité;
> Pour éviter le cybersquatting et autres désagréments, réservez le nom dans les extensions les plus courantes;
> Le coût d'un nom de domaine est modeste et n'excède pas quelques dizaines d'euros HT pour les extensions incontournables;
> Le «second marché» vous permet parfois d'acheter un nom de domaine déjà réservé.
2. Quelle extension choisir?
Il existe des extensions incontournables: .com (international), .fr (France), .net (network) ou encore .eu (Europe). « Le choix du nom de domaine est conditionné par le rayonnement géographique de l'entreprise, son activité et ses ambitions », explique Eric Sansonny, directeur général d'Amen France, société spécialisée dans l'hébergement de sites web. En effet, l'extension peut conditionner votre référencement par les moteurs de recherche. Ainsi, un site en .fr est automatiquement répertorié comme francophone, idéal pour les entreprises qui ne visent que le marché domestique. Par ailleurs, comparé aux 100 millions de noms réservés en .com, le .fr ne compte que 2 millions d'adeptes, cette extension permet donc de gagner en visibilité. Le rayonnement d'un nom en .com est international. Mais l'encombrement du .com est tel qu'il faut parfois y renoncer! Dans l'absolu, réserver le même nom de domaine dans toutes les extensions disponibles offre l'assurance d'une couverture globale. « Je considère que l'investissement annuel pour sécuriser son nom en .com est dérisoire pour une entreprise: quelques euros suffisent pour se prémunir du risque de cybersquattage. Car une fois que le nom de domaine est réservé par une autre entreprise, il s'avère toujours coûteux, en temps et en argent, de le récupérer », précise Stéphane Lesimple (OVH). D'autre part, en janvier 2012, l'extension .xxx fera son apparition et sera réservée aux seuls sites pour adultes... Vous pouvez décider de vous positionner sur cette extension, par sécurité, pour éviter que votre nom ne soit associé à un site tendancieux... Une procédure de préemption sera mise en place par l'Icann (en français: société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet) pour un tarif compris entre 200 et 300 euros HT par an. Enfin, réserver plusieurs extensions permet aussi de se prémunir contre quelques désagréments: « Si vous optez pour le fr et que le même nom existe en .com mais qu'il ne vous appartient pas, un client pourrait bien se tromper de destinataire en tapant l'adresse e-mail avec la mauvaise extension, précise Stéphane Lesimple. C'est un problème, surtout si l'autre entreprise se situe sur un secteur similaire. »
3. Une présence sur le Web, mais à quel prix?
Le prix des noms de domaine est conditionné par l'extension. Ce sont les organismes de nommage, appelés registres, qui fixent les tarifs annuels. Les .com, .fr et .eu valent de cinq à neuf euros HT. En revanche, si le nom de domaine convoité est déjà réservé, les prix peuvent flamber! Il existe sur Internet, ce qu'il est convenu d'appeler le «second marché». Ce dernier rassemble les noms de domaine qui ont été déposés par des particuliers ou des professionnels et qui sont disponibles à la vente. Petite précision: en fait l'achat concerne la réservation du nom de domaine, car ce dernier n'est disponible qu'à la location. « Sur le second marché, les prix moyens oscillent entre 3 000 et 5 000 euros HT, explique Eric Sansonny (Amen). Cela peut paraître cher, mais lorsque l'on tient à un nom spécifique et que l'on ne veutpas s'engager dans une procédure judiciaire souvent complexe et dans tous les cas, assez coûteuse, c'est une alternative à explorer. »
insolite
En 2012, une extension avec votre nom pour... 185 000 dollars
L'actualité du nommage Internet est incessante. Ainsi, au 1er janvier 2012, l'extension .fr, aujourd'hui réservée aux entreprises et internautes français, va s'ouvrir à tous les autres pays. Par ailleurs, il sera possible pour chaque entreprise d'utiliser son nom en guise d'extension. Mais attention au coût. Pour accomplir une telle démarche, il faudra débourser 185 000 dollars! Il est donc fort probable que peu de PME se lanceront dans une telle aventure...
Stéphane Lesimple, responsable des noms de domaine, OVH.
« Le nom de domaine doit être court et facile à retenir, afin que l'association entre le nom de l'entreprise et celui de son domaine paraisse évidente. »
4. Quel prestataire choisir?
Pour acheter un nom de domaine, vous pouvez réserver celui-ci auprès d'un hébergeur. Le choix s'effectue en fonction des accréditations de ce dernier auprès des organismes de nommage (Afnic, Icann, Verisign, etc.). Ces prestataires se rémunèrent davantage sur l'hébergement de votre site que sur la vente du nom de domaine lui-même. Leurs tarifs s'avèrent donc souvent très intéressants. L'autre alternative consiste à recourir aux services d'une webagency, qui se positionne entre le bureau d'enregistrement et l'entreprise. Elle vous affranchit du côté technique de la gestion de noms de domaine. Mais elle représente évidemment un surcoût non négligeable. Par ailleurs, comme l'explique Stéphane Lesimple (OVH), « il faut impérativement vérifier dans le contrat que la propriété de l'adresse web revient à l'entreprise et non à l'agence. Cela permet de conserver une certaine liberté et de pouvoir changer de webagency sans que celle-ci puisse exercer de pression ». En effet, c'est cette «agence» qui va déposer pour vous le nom de domaine et ce dernier doit vous appartenir.