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A chaque dirigeant son réseau

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Les raisons d'appartenir et de fréquenter des clubs et autres réseaux sont nombreuses: de la simple bouffée d'oxygène à la participation au débat national, en passant par la chasse aux opportunités d'affaires... Chaque réseau répond à des objectifs précis qui peuvent vous correspondre, ou non.

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Des associations d'anciens élèves aux «think tank» (laboratoire d'idées), en passant par les clubs hédonistes ou sportifs et les réseaux politiques... Le champ des possibles est immense pour qui veut «réseauter». En France, il semble même exister un club pour toutes les envies. Les amateurs de cacao se retrouvent au Club des croqueurs de chocolat, les férus de rugby à Entreprise & Rugby, les fondus d'or noir au Club des goûteurs de caviar!

Avant de s'inscrire à tous les cercles qui vous intéressent, il convient de cibler vos attentes. « De votre introspection dépendra votre choix », précise Alain Bosetti, président du site Placedesreseaux.com dédié aux entrepreneurs en réseau. En substance, il vous faudra répondre aux questions suivantes: quels besoins ai-je par rapport à ma stratégie d'entreprise? Est-ce de me former? Ou bien de faire des affaires? De briser ma solitude? De céder mon entreprise? De contribuer au débat national?

à savoir

Les règles d'or du bon réseauteur
> Etre présent aux réunions avec régularité, se libérer du temps ;
> S'intéresser à la vie du réseau et participer: donner avant de recevoir ;
> Etre honnête et transparent pour tisser des relations de confiance ;
> Etre patient, tout vient à point à qui sait attendre ;
> Respecter les règles élémentaires de savoir-vivre (politesse, ponctualité, écoute, humilité, ne pas jouer les pique-assiette, etc.).

A la rencontre de ses pairs

Ainsi, certains réseaux sont plus ou moins adaptés à certains stades de vie de l'entreprise et du parcours du dirigeant. «Se rapprocher de chefs d'entreprise qui en sont au même stade de croissance et qui sont donc confrontés peu ou prou aux mêmes problématiques permet de se sentir moins seul. Par ailleurs, on ne peut pas être expert en tout. Dans un réseau, chacun apporte son expertise, c'est enrichissant », met en lumière Alain Bosetti.

Ainsi, pour les créateurs et les entrepreneurs juniors, les clubs des chambres de commerce et d'industrie, les réseaux d'anciens élèves ou encore le Cercle des jeunes entrepreneurs sont tout à fait indiqués.

Il s'agit de briser son isolement, de tisser des liens, d'échanger avec ses pairs, voire de s'entraider. Mêmes genres d'objectifs avec les clubs hédonistes qui misent, quant à eux, sur la convivialité et la passion pour fédérer une petite communauté. Hormis les Wine & Business Club et Entreprise et Rugby, dont les membres sont uniquement des chefs d'entreprise (et professions libérales), ces clubs sont souvent ouverts à tous ceux qui sont animés d'une même passion: le chocolat, la voile, les cigares, le vin, etc.

D'autres réseaux se sont spécialisés sur la formation, c'est le cas du Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD) et de l'Association Progrès du Management (APM) qui permettent au chef d'entreprise de prendre de la hauteur, d'anticiper et d'échanger de bonnes pratiques. Pour ceux qui souhaitent faire entendre leur voix, qui veulent faire bouger les choses, les syndicats patronaux comme le Medef ou la CGPME sont des voies à privilégier. Si l'aspect politique rebute, il existe des réseaux militants qui n'affichent pas pour autant de couleur spécifique. Leur seul but: la défense du chef d'entreprise et de son secteur d'activité. Le CJD, CroissancePlus ou encore le Comité Richelieu sont forces de proposition pour améliorer l'environnement des entreprises qu'ils représentent.

à savoir

Investissement en temps et en argent demandé n'est pas anodin selon les réseaux. Tant en termes de temps qu'en termes d'argent. De quelques dizaines à quelques milliers d'euros, les cotisations sont variables d'un club à l'autre (500 euros pour les dirigeants commerciaux de France (DCF), 1 680 euros pour le CJD, 3 000 euros pour l'APM ou encore 5 000 euros pour deux dîners de deux personnes au Wine & Business club de Paris ; la cotisation en province est plus faible: 750 euros hors dîner). A noter que selon le club (APM, etc.), l'adhésion peut-être imputée sur le budget formation de la société. Au niveau de l'investissement temps maintenant.
La fréquence des rencontres et autres événements est variable d'un réseau à l'autre. Réunions mensuelles pour l'association Femmes chefs d'entreprises, bimestrielles pour Entreprise et Progrès, commissions locales et plénières tous les mois et quatre grands événements nationaux pour les membres du CJD... Le réseautage ne s'accommode pas d'un agenda surchargé. Pourtant, « ce n'est pas du temps «en plus, tient à préciser Alain Bosetti, président du site Placedesreseaux.com, mais du temps «à la place de» ».

Faire du business, la cerise sur le gâteau

« S'investir dans un réseau, un club, un cercle, quel que soit le nom qu'on lui donne, permet de cultiver son carnet d'adresses, de se tenir informé d'opportunités, comme la reprise d'une entreprise », complète Alain Marty fondateur de deux clubs selects, Wine & Business Club et plus récemment Entreprise et Rugby, et auteur du Guide du networking (paru aux éditions du Rocher en juin dernier), qui recense 150 clubs influents.

Mais attention, hormis quelques cas bien particuliers comme BNI (Business Network International - lire l'encadré p 92), les clubs ne servent pas directement à gagner des clients. Ne vous trompez donc pas d'objectif. « Il faut donner avant de recevoir, martèle Alain Marty. Dans la plupart des réseaux, faire du business n'est pas l'objectif premier. Il faut attendre que la relation s'installe. Il faut s'investir, être présent aux réunions, par exemple. Et alors, et seulement alors, au bout d'un an environ, on peut solliciter les autres membres, à raison d'une sollicitation par an. » Alain Bosetti (Placedesreseaux.com) complète le propos: « Venir et mettre les pieds sous la table, c'est l'échec garanti. Il faut donner sans attendre de recevoir, c'est la clé du réseautage.

Enfin, n'entre pas qui veut dans un réseau. Souvent, la cooptation ou le parrainage par un, voire deux membres en place, est d'usage. La candidature doit ensuite être validée par le club. Un barrage nécessaire qui permet de garantir le sérieux, la motivation et les valeurs des nouveaux membres. « La cooptation permet aussi d'éviter les adhérents qui s'inscrivent et qui ne participent pas », analyse Alain Bosetti. Réseauter ne s'improvise pas, il faut y consacrer du temps, voire un peu d'argent (lire l'encadré p 91). Mais le jeu en vaut largement la chandelle.

Zoom

Quelques réseaux, parmi d'autres...
> APM: Adhérer à l'APM, c'est militer pour le progrès de l'entreprise et sa valorisation sociale. Les clubs APM, disséminés aux quatre coins de la France, rassemblent une vingtaine de chefs d'entreprise. Ces dirigeants se réunissent une fois par mois, au cours d'une rencontre de six heures environ, pour réfléchir et échanger autour d'un sujet préalablement défini.
> BNI (Business Network International): BNI est un réseau d'affaires basé sur les recommandations d'affaires. Afin de développer leurs ventes et leur réseau, les membres se réunissent localement. Les professionnels, tous issus de corps de métier différents, se recommandent alors les uns les autres.
> CJD (Centre des jeunes dirigeants): Ce mouvement patronal, né en 1938, s'est donné pour mission d'accompagner tout jeune dirigeant (moins de 45 ans) soucieux d'améliorer sa performance et celle de son entreprise. 4 000 chefs d'entreprise et cadres dirigeants s'engagent pour mettre en oeuvre un libéralisme responsable, en conciliant l'humain et l'économique. Formation, réflexion et expérimentation sont au programme.
> Comité Richelieu: Composée de 300 PME innovantes, l'association Comité Richelieu a pour mission de représenter les PME innovantes, notamment par des actions de lobbying, ainsi que d'aider ses membres à se développer par la mise en place de services communs (hotlines en propriété intellectuelle et en droit fiscal, Place de marché du Pacte PME, portage à l'international, etc.).
> CroissancePlus: CroissancePlus est une association professionnelle qui fédère les dirigeants d'entreprises en forte croissance et leurs partenaires (banques, cabinets d'avocats, d'audit...). Son leitmotiv? Imposer un nouveau modèle entrepreneurial, soutenir la création d'entreprises et d'emplois, tout en partageant les fruits de la croissance. L'association poursuit sa double mission de lobbying (force de propositions auprès des pouvoirs publiques) et de networking.
> DCF (Dirigeants commerciaux de France): Les DCF regroupe 3 000 membres, principalement des chefs d'entreprise et des directeurs commerciaux dans 80 associations locales présentes au sein de 21 régions. Ses missions: promouvoir et valoriser la fonction commerciale, anticiper et accompagner l'évolution des métiers et leurs rôles dans l'entreprise, encourager l'export pour les PME.
> FCE (Femmes chefs d'entreprises): Les membres? Toutes des entrepreneuses, de fait et de droit, c'est-à-dire des femmes qui gèrent leur entreprise et en sont financièrement responsables. Son but premier? La prise de responsabilités de ces chefs d'entreprise comme les autres dans la vie économique et le renforcement de leur présence dans les instances décisionnelles au niveau local, régional et national.
> Wine & Business Club: Présent à Paris et en région (Lyon, Marseille, Strasbourg, Reims...), le club réunit, comme son nom l'indique, les dirigeants et professions libérales autour du vin. Les soirées parisiennes sont structurées de la façon suivante: une conférence, ensuite une dégustation de vins, puis un débat avec deux invités de renom et, enfin, un dîner. En province, le menu est plus light, il comprend débat, dîner et dégustation de vins.

Dans un réseau, il faut donner avant de recevoir. » Alain Marty, président fondateur de Wine & Business Club et d'Entreprise et Rugby, également auteur du Guide du Networking, les clubs infl uents') en France

 
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