5 idées reçues sur l'export
Dans son "Petit guide de survie à l'usage des entrepreneurs : se projeter à l'international", Bpifrance Le Lab dresse un bilan des PME à l'export. Réservé aux grands groupes, gourmand en ressources humaines et financières, peu développé chez les entreprises françaises... Le point sur 5 idées reçues.
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#1. L'export : une obligation, non. Un avantage, oui.
Si toutes les entreprises françaises n'ont pas l'absolue nécessité de s'engager dans une conquête des marchés internationaux, celles qui s'y attaquent cumulent les bons points.
Elles sont d'abord plus innovantes que les autres. Ainsi, 64% d'entre elles ont innover entre 2010 et 2012, contre 43% chez les sociétés non exportatrices.
De même, elles sont en moyenne de 5 à 10% plus productives que les entreprises dont l'activité se limite au territoire domestique.
Enfin, 40% de leurs dirigeants ont anticipé une hausse d'activité pour 2015. soit deux fois plus que pour les entreprises non exportatrices.

#2. L'international : une réalité aux multiples facettes
L'idée selon laquelle les entreprises française sont sous représentées à l'international n'est pas fondée car l'export peut prendre de multiples formes.
Certes, toutes les entreprises ne possèdent pas d'usine ou de boutique à l'autre bout du monde, mais l'aventure à l'export ne s'y limite pas.
Elles peuvent, par exemple, participer à des foires internationales ou commercialiser ses produits via des sites internet ou des revendeurs spécialisés étrangers et toucher ainsi un public en dehors de nos frontières.
De plus, en proposant des produits ou des services incorporés à des biens exportés, elles s'intègrent indirectement, et parfois sans le savoir dans un processus d'internationalisation.

#3. La France, dans la course à l'échelle européenne
Non, la France n'est pas à la traine en matière d'export. Elle cumule 609 milliards d'euros de biens et services exportés en 2014, derrière le Royaume uni (629 milliards) et l'Allemagne (1326 milliards).

#4. Des hommes et du budget : deux ressources nécessaires
Partir à l'export ne nécessite pas des moyens financiers et humains mirobolants. La preuve : en 2013, deux tiers des exportateurs sont des entreprises de moins de 10 salariés.
Toutefois, sur près de 30 000 entreprises qui cessent d'exporter chaque années, la moitié sont des TPE et PME. Se développer et s'ancrer à l'international dans la durée demande donc des ressources.
Les petites entreprises qui réussissent se caractérisent ainsi par une organisation spécifiquement tournée vers l'international, notamment en intégrant cette nouvelle dimension dans la gestion de ses ressources humaines.

#5. L'export : une aventure pour tous
Il n'y a pas que les grands groupes qui exportent. Les PME aussi jouent leur rôle en la matière.
L'augmentation du nombre d'exportateurs français depuis 2011 est d'ailleurs quasi exclusivement imputable à la hausse du nombre de PME exportatrices.
De plus, de nombreuses start-up se lancent dans l'aventure internationale très tôt dans leur développement, quelle que soit leur taille.
Enfin, les intermédiaires (grossistes, distributeurs) contribuent également aux exportations nationales. Ils sont ainsi à l'origine de 20% d'entre elles, en valeur.