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[Digitalisation des PME] comment le Crowdfunding permet de rattraper le retard

Publié par WeShareBonds le - mis à jour à

Le Crowdfunding offre aux PME un financement rapide et dynamique permettant l'augmentation des investissements dans la digitalisation et le rattrapage du retard par rapport aux grands groupes.

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La digitalisation, ce grand bouleversement économique

Il y a 20 ans, il n’y avait qu’un seul distributeur de billets à Shanghai dans l’agence Citibank. Il est désormais possible – et ce depuis quelques temps - de payer presque partout avec son smartphone. Cette digitalisation touche aussi bien les taxis, la supérette du coin, que parfois le vendeur de primeurs sur un marché. Le digital est facilité par l’émergence de géants locaux tels que WeChat qui offrent à la fois plateforme marketing, solution de communication et de paiement. Il a connu une progression phénoménale dans la société chinoise. En France, même si les usages évoluent, et malgré l’existence de champions nationaux, on observe encore des retards, et cette dimension de l’innovation considérée comme des dépenses immatérielles, est mal prise en compte par les établissements bancaires dans leur financement. On aurait tort de ne pas se pencher sur ce problème. Il est un gage fort de développement pour les PME.

Digitalisation et performance vont souvent de pair

Si les sociétés telles qu'Amazon ont commencé a avoir un impact certain, notamment sur les acteurs traditionnels du retails, l’e-commerce et le digital ne sont plus réservés aux « pure players ». Ils ouvrent de nombreuses opportunités aux PME avec des taux de croissance restant dans ce secteur encore à deux chiffres.

Selon la dernière version d’une étude réalisée depuis 10 ans par KPMG-Oxatis - fournisseurs de solutions e-commerce –auprès de 2,000 PME Européennes clientes, les sociétés présentes sur internet non pas à souffrir de la comparaison avec les leaders : sur la base de plusieurs critères (croissance du chiffre d’affaires, rentabilité, taux de conversion des clients) environ 2/3 des sociétés sondées obtenaient des chiffres satisfaisants. Le problème se situerait plutôt dans le faible taux d’adoption au sein des PME françaises.

Selon l’étude, les PME sont conscientes que l’e-commerce, peut-être un outil à bien des égards notamment pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation, dans un contexte de forte adoption par ailleurs des usages mobiles :

digitalisation des PME

Toujours selon l’étude : alors qu’il n’existe que 200,000 sites d’e-commerce (pour plusieurs millions de PME/TPE), les embauches réalisées par les sites d’e-commerce représenteraient environ 30% des embauches dans le secteur marchand en 2017 répertoriées par l’INSEE.

Plus la PME est digitalisée, plus elle est en bonne santé

  • 11% des PME font de la vente en ligne contre près de 50% pour les ETI.
  • 55% des e-commerçants exportent (contre 11% de l’ensemble des PME).
  • Au plan de l’économie globale, la part de l’e-commerce est toujours supérieure de 50% aux Etats-Unis. La marge de progression reste importante en France.

Selon une étude de Deloitte réalisée pour Facebook, les entreprises françaises accusent toujours un retard dans l’adoption du digital. Face à cela, 7 personnes sur 10 font usage d’internet côté client. Ils ne se privent pas d’effectuer d’ailleurs des achats à l’étranger via le web !

digitaliation des PME, la france vs UE

digitalisation des PME françaises, adoption des outils digitaux

La croissance de l’e-commerce résulte en partie d’un système de vases communicants avec « l’ancien monde ». Mais, elle permet également de révolutionner les usages, et de créer de nouveaux besoins via un phénomène de « destruction créatrice » dans de nombreux secteurs.

Au-delà du seul e-commerce, pour prendre le problème plus globalement, il apparaît que la digitalisation des organisations optimise les processus internes. Elle réduit aussi la base des coûts fixes, en augmentant le taux d’EBIT.

Levée les barrières

La filiale France du cabinet en stratégie Mc Kinsey a mené une étude exhaustive en 2014 sur le sujet : « Accélérer la mutation numérique des entreprises : un gisement de croissance et de compétitivité pour la France ». Il en ressortait que :

  • trois-quarts des entreprises considéraient le digital comme une opportunité ;
  • 9% comme une menace ;
  • 8% comme une menace et une opportunité (le solde n’ayant pas d’opinion).

Globalement, les obstacles mis en avant étaient :

  • systémiques (« gap » culturel, nécessité de formation),
  • liés manque de financement.

digitalisation des pme françaises la rigidité des entreprises face au digital

Dans l’ensemble, l’étude faisait échos aux conclusions relevées précédemment relatives à un décalage entre l’adoption du numérique par le grand public (utilisation de l’e-commerce supérieure à la moyenne de l’Union Européenne), et les pratiques des PME, relevant globalement un retard au plan international :

investissement privé dans la digitalisation des pme

Dans un contexte où par ailleurs 75% des e-commerçant déclarent une activité profitable, obtenir les bons financements pour amorcer le process de digitalisation peut-être un élément clé pour améliorer les choses au niveau des PME. S’adapter au numérique sera une question de vie ou de mort pour les PME à un horizon de 5 ans.

Les recommandations du CESE

Le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) de mars 2017 dans son rapport « Les PME/TPE et le financement de leur développement pour l’emploi et l’efficacité » a émis plusieurs recommandations consistant à améliorer l’accès au crédit pour soutenir le besoin de transformation digitale des PME.  Reprenant le Rapport au Premier ministre sur le financement de l’investissement des entreprises, François Villeroy de Galhau. Ce rapport date de septembre 2015. Il traite les deux principales économies Européenne (Allemagne, France). Le rapport relevait un déséquilibre des entreprises françaises. Il met en avant les difficultés de financement des actifs immatériels ; « L’Allemagne fait face à un défi quantitatif d’investissement, qu’elle reconnaît mieux désormais ; la France a un défi plus global de compétitivité. Le « mal-investissement » n’est qu’une des facettes de ce défi. Mais le diagnostic résumé est convergent :

  • une France investit dans la construction, et pas assez dans la recherche-développement et les machines industrielles ;
  • une force des grandes entreprises ;
  • une insuffisance des PME de croissance ;
  • une difficulté à combiner de façon assez productive l’équipement innovant et les dépenses immatérielles de formation.

L’investissement n’est ainsi pas assez « schumpeterien ». Ce mal vaut pour toute l’Europe face aux Etats-Unis, mais il vaut en particulier pour la France. »

Crowdfunding & Crowdlending

Au-delà des initiatives publiques plutôt salutaires mises en place (ex : le prêt développement de la BPI », Plan Juncker) le crowdfunding et le crowdlending (eux-mêmes au cœur de la révolution numérique) peuvent-être l’une des clés pour financer cette dimension d’innovation en réorientant l’épargne du grand public et des institutionnels et en permettant de faire éclore des financements sans prise de sûreté sur les actifs. Finançant ainsi la croissance, l’immatériel, le BFRles recrutements et la digitalisation des PME, avec un couple risque/rendement optimisé permettant de poursuivre une démarche que l’on peut légitimement espérer vertueuse à long terme.

Retrouvez cet article dans notre blog : Digitalisation des PME : comment le crowdfunding permet de rattraper le retard

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