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Les patrons suisses, de sacrés veinards?

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Carine Guicheteau Rédactrice en chef

@ © ARNAUD OLSZAK

Carine Guicheteau Rédactrice en chef

 

@ © ARNAUD OLSZAK

Le 11 mars, les Suisses se sont farouchement opposés à l'allongement de la durée des congés payés, pour les passer de quatre à six semaines. Cette proposition du syndicat de salariés, Travail.Suisse, pour lutter contre le stress au travail, a été retoquée, lors d'une «votation populaire», par 67 % des votants! Et ce, au nom de la compétitivité de leurs entreprises, notamment de leurs PME. Un vote en forme de rejet du modèle français: le patronat suisse brandissant la menace de l'exemple tricolore avec ses 35 heures et son taux de chômage élevé. L'organisation patronale Economie Suisse ne relève, par ailleurs, aucun lien entre le fait de travailler moins et la diminution du stress, présent chez les salariés Français «malgré une durée de la semaine de travail de 35 heures et cinq semaines de vacances, sans compter les jours fériés au nombre de dix». Mais, le patronat suisse a-t-il raison de se féliciter de ce «non» du 11 mars? En effet, dans d'autres contrées, les vacances ne sont pas considérées comme des empêcheurs de travailler en rond. Au contraire, elles permettraient une meilleure productivité. Ainsi, certaines sociétés américaines (IBM et d'autres) ont instauré... des vacances illimitées! Aux Etats-Unis, pays n'obligeant pas légalement les employeurs à octroyer des congés payés à leurs salariés, certaines entreprises vont très loin, convaincues du bénéfice des congés. Un concept d'autant plus facile à mettre en oeuvre que, si le salarié dépasse les bornes, il est facile de s'en séparer... Voici l'exemple de l'agence événementielle Red Frog Events, dirigée par Joe Reynolds. Elle propose à ses employés un «World's best benefits package» comprenant 18 avantages dont des vacances illimitées, un voyage de quatre semaines à l'étranger tous frais payés tous les cinq ans, etc. Des «cadeaux» hallucinants que le patron rentabilise grâce à des salariés fidélisés, motivés, responsabilisés et productifs. Résultat, l'entreprise, élue start-up de l'année 2011 aux Etats-Unis, est en hypercroissance (50 M$ en 2011, contre 10 M$ en 2010)...

 
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