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AR Group à la conquête de l'évènementiel méditerranéen

Publié par Julien Ruffet le - mis à jour à

Pour la PME AR Group, 2022 sera une très belle année évènementielle. Trente ans après sa création, elle tente d'acquérir un leadership régional, notamment grâce à une stratégie tentaculaire basée sur plusieurs marques. Voici son histoire, de Cavaillon à Saint-Tropez.

De l'organisation du mariage de Dany Boon à la cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat de Nice, en passant par la création d'une boutique éphémère pour Rolex, Damien Bruxelle a des anecdotes sur tous les évènements auxquels son entreprise AR Group a participé. Cette dernière tente de faire la pluie et le beau temps sur l'arc méditerranéen...

Parmi ses clients, l'entreprise compte Edmond de Rothschild, Dolce et Gabbana, Air France, Montpellier Méditerranée Métropole, SNCF, Bouygues Telecom, Vinci et bien d'autres. Son secteur d'activité s'étend ainsi des évènements corporate, à ceux privés comme les mariages. Elle gère même les manifestations militaires. Depuis le Sud jusqu'à Paris, les évènements made by AR Group essaiment dans l'Hexagone.

Le village des Voiles de Saint-Tropez créé par AR Group

Mais le rendez-vous roi pour le logisticien reste les Voiles de Saint-Tropez. Un rassemblement de voiliers ou l'entreprise affrète 14 semi-remorques pour générer 200 000 euros de chiffre d'affaires en quelques jours. "Nous y travaillons depuis 6 éditions, alors nous réadaptons chaque année le concept pour créer un village sur-mesure. Tout y est créé dans notre atelier de Cavaillon", décrit Damien Bruxelle. En effet, le credo d'AR Group, c'est la mise en place de l'évènement, "nous travaillons avant, mais jamais pendant", affirme le dirigeant.

De 1991 à 2022

L'aventure commence en 1991 sous le nom d'Actuel Reception à Cavaillon (Vaucluse). En 2002, l'entreprise est rachetée par Eric Bruxelle, le père de Damien, souhaitant y apporter une dimension régionale. Entré en alternance en 2003, le fils s'attaque à la croissance externe. Jusqu'à la crise de 2007, l'entreprise multiplie son chiffre d'affaires par 12, montant jusqu'à 3,5 millions d'euros, avant d'y laisser des plumes....

"Pendant deux ans, nous nous sommes fait auditer afin d'aplanir notre chiffre d'affaires. Puis, en 2010, nous avons réinjecté de la trésorerie pour relever l'entreprise", explique le chef d'entreprise. Lui, devient directeur en 2015 lors de la reprise par le groupe TD Finance. En 2017, il propose le rachat qui lui est refusé. "En janvier 2020, j'ai essayé à nouveau. J'allais réaliser l'acquisition à 1,7 million d'euros et la crise est passée par là. L'affaire s'est conclue finalement en juillet à 300 000 euros", relate l'heureux propriétaire, qui a su diviser le prix par dix.

Pour gagner son monopole, AR Group développe alors une stratégie tentaculaire. Les tentacules en question ? Ce sont 4 entreprises rachetées au fil du temps, parfois des anciens sous-traitants, qui rassemblent des savoir-faire différents. La première, Intent, accueille le pôle chapiteaux, la deuxième, GES, les stands, la troisième, Makers, se charge de la partie agencement décoration et Locaserv chapeaute le mobilier et la vaisselle. Cette stratégie permet à chaque marque de gérer des évènements seule, grâce au contrôle de toute la chaîne logistique.

La crise sanitaire déjà derrière

Aujourd'hui à la tête de 3,5 millions d'actifs sur leur société, le père et le fils Bruxelle ont pris le contre-pied de la crise sanitaire. "Depuis la reprise, il n'y a jamais eu autant d'argent dans l'évènementiel. Rendez-vous compte que nous touchions 20% de notre chiffre d'affaires en subvention quand nous n'avions pas d'activité", martèle le dirigeant. Pour l'entreprise sudiste, l'activité est intense. Elle refuse même des dossiers. Mais à l'orée 2022, l'objectif principal, c'est le remboursement de son PGE de 500 000 euros. Et pour cela, comme le patron le dit si bien :"il y a besoin de cash-flow !"

Conscient de la problématique environnementale, AR Group réalise en ce moment son bilan carbone. "Nous pouvons y faire attention dans notre dépôt, mais pas sur nos évènements. Il y a beaucoup trop de consommables, déclare le dirigeant avec pragmatisme. Faire un évènement n'est pas environnemental, car il rassemble beaucoup de gens dans un même endroit !" Si cela ne fait aucun doute, Damien Bruxelle assure également que 2022 sera une très belle année pour l'évènementiel.

Repères

Damien Buxelle, p-dg, 37 ans

Cavaillon (Var)

SARL > Création en 1991 > 34 salariés

CA 2019 : 3 M€

CA 2020 : 600 000 €

CA 2021 : 2 M€

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