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La revue de presse éco de la semaine (18 au 22 décembre)

Publié par La Rédaction le - mis à jour à

Pour la dernière revue de presse économique de l'année, la rédaction vous propose de découvrir tout ce que vous avez pu rater lors de la semaine du 18 au 22 décembre. Au programme : innovation, robots, start-up, financement...

Prélèvement à la source : les patrons en pleine appréhension

Plus de simplification mais attention aux effets. Tel est le message des dirigeants d'entreprises face à la mise en place du prélèvement à la source (PLS) au 1er janvier 2019. Bien que la réforme a été repoussée d'un an et malgré des critiques des organisations patronales, le principe de la retenue à la source est globalement bien accepté par deux tiers des dirigeants dans le principe. Pourtant, ils manifestent leur appréhension sur divers critères induits par la mise en place du PLS.

D'après l'étude "La Grande Consultation", OpinionWay pour CCI France, La Tribune et Europe 1, plus d'un patron sur deux (56 %) anticipent une charge de travail supplémentaire pour les services comptables de leurs entreprises. Un sentiment qui, s'il est partagé quelle que soit la taille de l'entreprise, l'est d'autant plus pour les dirigeants d'entreprise de plus de 10 salariés, avec près de 73 %. La collaboration avec Bercy s'illustre aussi comme une crainte pour un tiers d'entre eux et près de la moitié (48 %) pour les PME.

Luiss Enlabs, l'autre campus européen de start-up

Alors que le plus grand campus de start-up au monde - Station F - est ouvert à Paris depuis quelques mois, il en est un à l'échelle européenne qui compte également. Basé dans la capitale italienne, Luiss Enlabs s'étale sur plus de 5 000 m² dans une ancienne gare, comme Station F. Deuxième plus grand accélérateur européen après son homologue français, le campus italien existe depuis 2013 et a permis le développement et le financement de plus de 45 start-up, à hauteur de 28 millions d'euros, d'après Les Échos.

Si de multiples projets y sont incubés, l'environnement et le social montent en puissance à travers des projets sur l'écologie ou encore l'immigration. Un dynamisme alors que Rome fait face à de lourdes difficultés sur les plans économique et financier. Mais comme l'explique le quotidien, c'est davantage son excellence universitaire - 250 000 étudiants - qui attire les entrepreneurs et maintient la vivacité de l'écosystème.

Innovation : les PME déposent de plus en plus de brevets

Pour protéger leurs innovations, les PME sont de plus en plus nombreuses à déposer des brevets. C'est ce que montre une étude de l'INPI, relayée par Forbes. Ainsi, entre 2015 et 2016, la progression est de + 1,3 % chez les PME, et monte même à + 14 % pour les entreprises de 10 à 49 salariés. Même mouvement du côté des ETI (+ 5 %).

Une pratique qui varie selon l'activité. "La fabrication de machines et équipements concerne plus d'un quart des demandes, et la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques concerne 19% des dépôts", précise le site. Et Forbes de mentionner, par ailleurs, que "les entreprises qui déposent un brevet auraient trois fois plus de chance de réussir que celles qui n'en publient pas".

Forsee Power lève 55 millions d'euros

Une nouvelle énergisante. Forsee Power, ETI innovante (300 collaborateurs, 80 brevets, 2 centres de R & D, d'après son site) spécialisée dans les batteries électriques, vient de lever 55 millions d'euros pour renforcer sa croissance. Objectif : démarrer la production en série de ses systèmes de batterie, à destination du marché du transport notamment.

Réalisée auprès de la BEI (banque européenne d'investissement) et d'Idinvest, spécialisé dans le financement des PME européennes, cette levée de fonds s'inscrit, d'après BFM, dans un projet ambitieux : "se positionner parmi les poids lourds de l'électromobilité", dévoile son p-dg Christophe Gurtner. L'entreprise a été créée en 2011 et est basée en Seine-et-Marne près de Paris. En croissance, elle est passée de 4 à 300 collaborateurs en moins de cinq ans et projette 250 nouveaux recrutements à horizon fin 2021.

Quand les robots s'invitent dans les PME

Arrivant à son terme fin 2017 après quatre ans d'existence, le programme "Start Robot PME", porté par l'État, le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) et le Syndicat des machines et technologies de production (Symop), et visant à aider les entreprises à se convertir à la robotique, aura permis d'équiper entre 110 et 150 entreprises, soit moitié moins que prévu. Des dirigeants ayant sauté le pas ainsi que des experts du sujet dressent dans Les Échos un bilan de cette pratique en timide développement.

Parmi les points positifs : une hausse de 90 % d'amélioration des conditions de travail sur deux ans, ou encore une augmentation de 18 % du chiffre d'affaires, pour les entreprises équipées. Du côté des freins, figurent la complexité du choix de la bonne machine, le prix ou la délicate gestion sociale de l'arrivée d'un robot dans une organisation.

Comment BNP et la BEI veulent optimiser le financement des PME

BNP Paribas et la Banque européenne d'investissement (BEI) se rapprochent pour faciliter le financement des PME. Elles ont lancé trois projets communs.

"L'idée centrale est de se servir d'une titrisation "synthétique" qui permet au prêteur de partager une partie du risque présent à son bilan, non pas en cédant directement des créances, mais via des contrats de garantie, explique Les Échos. Dans le détail, la banque accorde un prêt aux PME, dont elle partage immédiatement le risque avec la BEI. Les ressources ainsi libérées à son bilan lui permettent d'accorder de nouveaux prêts aux PME et ETI à un taux d'emprunt minoré de 25 points de base (0,25 %)". 420 millions d'euros seront ainsi débloqués sur deux ans.

Recrutement : le candidat idéal des start-up n'est pas celui des PME

Passionné et force de proposition. C'est, à respectivement 21 % et 16 %, les qualités que recherchent les start-up chez un candidat à l'embauche. Alors que les PME, elles, veulent davantage des personnes organisées (17 %). C'est, d'après une étude du moteur de recherche d'offres d'emploi Adzuna, l'une des différences de recrutement entre les deux types d'organisation. "Dans une start-up qui a moins de ressources pour payer ses salariés à niveau de qualification et d'expérience égales, on met en avant l'intérêt du projet, forcément innovant", relève-t-on au sein du moteur de recherches.

Autres différences : les start-up sont une minorité (moins de 40 %) à préciser un niveau d'étude exigé, mais quand c'est le cas, recherchent des profils plus qualifiés que les PME (bac + 5, à 22 %). Enfin, elles ont moins recours au CDD que les petites et moyennes entreprises, qui le proposent dans 30 % des cas. À lire dans Les Échos.

Amazon vs PME : Bercy lance des poursuites en justice

Déjà pointé du doigt pour ses pratiques fiscales, Amazon l'est également pour son attitude envers les PME qui vendent sur sa marketplace. Le ministère de l'Économie français a ainsi lancé des poursuites contre le géant du e-commerce, "pour pratiques abusives envers les milliers de commerçants", explique Libération.

Des pratiques entraînant un déséquilibre commercial, jugées déloyales par Bercy - à l'inverse, d'autres sites marchands se sont mis en conformité avec ses exigences en termes de concurrence-, comme des modifications unilatérales dans les clauses des contrats qui le lient à ces commerçants, toutes sortes de demandes de vérification, une possibilité d'être exclu unilatéralement, au risque d'une faillite, etc.

L'histoire du ''pot de terre des 10 000 PME françaises présentes sur la "marketplace" d'Amazon face au pot de fer d'un site marchand qui, selon le dernier baromètre Médiamétrie du e-commerce en France, reçoit plus de 24 millions de visiteurs uniques par mois et 3,6 millions par jour", estime le quotidien, qui s'interroge : "A quand un véritable droit des plateformes ?". Amazon n'a pas souhaité commenter.


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