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Assurance-chômage, formation professionnelle, égalité salariale : Muriel Pénicaud fait le point

Publié par Pierre Lelièvre le - mis à jour à

Muriel Pénicaud a fait un point d'étape des réformes en cours face aux journalistes de l'AJIS jeudi 15 mars 2018. Compte personnel de formation, gouvernance de l'assurance-chômage et renforcement des contrôles sur l'égalité salariale, voici ce qu'il faut retenir.

Invitée du Grand Rendez-vous de l'Ajis (Association des journalistes de l'information sociale) jeudi 15 mars 2018, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a fait un premier bilan d'étape des réformes en cours. Alors que se profile un calendrier législatif chargé au printemps avec la présentation du projet de loi de réforme des parcours professionnels et de la loi Pacte en particulier, elle a rappelé le besoin de transformer le système de formation existant, en raison de son caractère "inégalitaire". "Aujourd'hui, un salarié de TPE/PME a deux fois moins de chance de se former qu'un salarié d'une grande entreprise. Le besoin de réforme est absolu, a-t-elle martelé. Les entreprises vont devoir investir dans la formation de leurs salariés".

Un moyen de justifier les mesures annoncées dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle. Sur la question du compte personnel de formation qui sera crédité en euros et non plus en heures, la ministre du Travail a fait savoir que "les crédits acquis jusqu'ici par les salariés seront transformés dans le nouveau CPF". Un taux moyen à l'heure qui servira de base pour le passage a été établi et sera fixé à 14,28 €.

Sans donner d'objectif dans le temps, Muriel Pénicaud a estimé que la montée en puissance du CPF devait se traduire par l'intégration d'un million de personnes chaque année dans le dispositif de formation continue. Pour pouvoir qualifier la réforme de succès, elle a davantage souhaité que le dispositif s'avère moins inégalitaire.

Assurance chômage : gouvernance et contrats courts

Sur la question de la gouvernance de l'Assurance-chômage, Muriel Pénicaud a expliqué que le Gouvernement rendrait ses arbitrages lundi 19 mars 2018. Expliquant qu'elle était favorable à ce que l'État ait une plus forte présence dans le dispositif aujourd'hui géré par les partenaires sociaux, la ministre l'a justifié par la nature fiscale de la CSG qui a compensé la suppression de la cotisation d'assurance chômage pour les salariés et par le fait que "l'État garantit la dette de 33 milliards d'euros de l'assurance-chômage".

D'autre part, sur la volonté du gouvernement de taxer davantage les entreprises ayant recours aux contrats courts, la ministre a redit que si les branches ne parvenaient pas à s'entendre, "la loi prendra le relais" à travers un décret qui serait pris en début d'année 2019. "Nous serons fermes la dessus", a expliqué Muriel Pénicaud.

Enfin, Muriel Pénicaud a réaffirmé les priorités de contrôles de l'Inspection du Travail avec la lutte contre le travail illégal, la fraude au détachement, l'égalité salariale ainsi que la sécurité et la santé au travail. Le Gouvernement a annoncé le quadruplement des contrôles sur la question de l'égalité salariale dans les entreprises de plus de 50 salariés il y a quelques jours.



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