Pour gérer vos consentements :

Comment Famoco a gravi les sommets en équipe

Publié par Barbara Prose le | Mis à jour le

Lancer à ses équipes un challenge commercial presque impossible à réaliser pour, au final, gravir le Mont-Blanc. C'est ce qu'à réalisé la PME Famoco en emmenant la quasi-totalité de ses collaborateurs.

"Vous connaissez beaucoup de salariés qui ont tenté l'ascension du Mont-Blanc dans le cadre d'un team building ?" C'est en ces termes que s'extasie Flora Wolfer, responsable marketing chez Famoco. Dire que le défi lancé à "la cantonade" par Lionel Baraban, dg de la PME, a marqué les équipes est un doux euphémisme.

L'origine de cette aventure : un challenge sur le montant du chiffre d'affaires à atteindre, vertigineux et infaisable dans l'esprit du dirigeant à l'époque. S'il était atteint, la totalité des salariés volontaires serait amenée à gravir le Mont-Blanc. "J'ai voulu associer l'idée de l'ascension d'un sommet avec une performance exceptionnelle de la société", explique-t-il. Les équipes ont alors commencé à se renseigner, à se préparer et à faire du sport. Et le chiffre d'affaires, aussi vertigineux fût-il, a été atteint.

Une cordée hors du commun

Ce défi en a caché un autre. Il a fallu se préparer au challenge sportif extrême que représente l'ascension. "Nous avons parlé à des guides de haute montagne. Pour être prêt physiquement, il fallait être capable de courir dix kilomètres", explique Lionel Baraban. Après six mois de préparation, quarante-huit collaborateurs de Famoco sont partis tutoyer le toit de l'Europe. "Les guides n'avaient jamais vu une telle équipe de "zozos". Une start-up ? Au sommet du Mont-Blanc ? Ils ont d'abord pensé qu'on n'y arriverait jamais. Et on les a surpris", s'amuse le dg.

Pour Lionel Baraban, l'importance de lancer ce type de challenge en tant que chef d'entreprise est absolument cohérente avec son ambition de faire décoller sa société. "On nous a trouvé mille raisons de ne pas le faire, comme l'assurance ou les risques. Mais il faut se lancer des défis impossibles à réaliser si l'on veut devenir une licorne", affirme-t-il. Pour mettre en place cet événement rare, il a fallu prévoir un certain budget. Mais l'essentiel a été fourni par la motivation des salariés. "C'est eux qui ont pris sur leur temps personnel pour se préparer. On leur a seulement donné un coup de pouce avec des abonnements à la piscine ou dans des clubs de sport", ponctue le dirigeant.

ROI humain

Tout le monde n'a pas atteint le sommet du Mont-Blanc. L'équipée a d'abord séjourné au refuge Albert 1er à 2 700 mètres d'altitude, puis un groupe s'est détaché le lendemain pour aller à la conquête des centaines de mètres restants. En tout, vingt personnes sont arrivées au sommet, un record, malgré tout. "On a ramené de belles photos, des ampoules aux pieds et des courbatures. Des bobos qui ont été portés en étendard par les équipes, très fières de leur exploit", rapporte le directeur général.

Le ROI de cette aventure est essentiellement humain : "C'est un biais d'attractivité pour l'entreprise. Les collaborateurs, chez nous, ont le sens de l'aventure et, pour premier séminaire d'entreprise, ont gravi le Mont-Blanc". Cet exploit sportif a renforcé les liens entre les équipes et permis aux salariés d'apprendre à mieux se connaître. Car, comme le décrit Lionel Baraban : "En montagne, les masques tombent et les gens se révèlent". Et parfois, c'est le chef d'entreprise, en train d'en baver physiquement, qui a été épaulé par ses salariés. Une façon d'inverser les rôles.


Repères :

SAS Famoco
Terminaux de transaction mobile sous Android
Paris (XVIe)
Créé en octobre 2010
Lionel Baraban (dg), 49 ans et Nicolas Berbigier, 44 ans
Effectif : 65 personnes
Twitter : @famoco


Les points à retenir :
+ L'aventure a généré une forte cohésion d'équipe
+ Quarante-huit collaborateurs ont pris part au défi

À lire aussi : Comment La Pizza de Manosque a réussi sa montée en gamme

La rédaction vous recommande