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La revue de presse éco de la semaine (25 au 29 septembre)

Publié par La Rédaction le - mis à jour à

Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'information économique du 25 au 29 septembre. Au programme : les milliards que l'État devra aux entreprises, une dirigeante devant la justice, la performance des fonds français...

Moins d'une entreprise sur deux paie ses factures à l'heure

Moins de 44 % des entreprises s'acquittent de leurs factures à l'heure. C'est l'un des enseignements d'une récente Altares sur les délais de paiement, d'après Les Échos. Une tendance disparate selon les régions. Par exemple, en Ile-de-France, moins d'un tiers des organismes publics paient dans les temps... Cela dépend aussi des secteurs d'activité. Ainsi, les entreprises artisanales du bâtiment, bonnes élèves, sont plus de la moitié à payer à l'heure.

En vingt ans, les entreprises ont gagné un mois de trésorerie. En effet, le délai contractuel moyen de paiement s'établit à cinquante jours au deuxième trimestre 2017, et les jours de retard à 10,9 en moyenne, contre respectivement plus de soixante-dix jours et une vingtaine de jours il y a deux décennies, au démarrage de l'étude.

Taxe à 3 % : l'État devra rembourser 5,7 milliards d'euros aux entreprises

L'invalidation de la taxe à 3% sur les dividendes par la Cour de Justice de l'Union européenne coutera cher aux finances publiques. Selon Bercy, l'État devra rembourser près de 5,7 milliards d'euros aux entreprises sur la période 2018 à 2021, d'après une information des Echos.

Si une décision du Conseil constitutionnel est attendue en octobre, la facture est salée et devrait être budgétisée dans le projet de loi de finance 2019. Au lendemain de la présentation du budget 2018 par Bercy, la suppression de la taxe à 3 % sur les dividendes figure dans le texte pour 2018. Instaurée en 2013, elle aura permis à l'État de récupérer 10 milliards d'euros de recette.

Pôle Emploi attaque une chef d'entreprise pour diffamation

Qui s'y frotte, s'y pique ! Une dirigeante de société d'accompagnement vers l'emploi a été mise en examen pour diffamation après que l'organisme public Pôle Emploi ait déposé une plainte.

En septembre 2016, nous apprend Le Monde (payant), Karine Vasseur diffuse, à proximité d'une agence locale de Nice, un tract publicitaire incitant les usagers de Pôle Emploi à se tourner vers elle dans leur démarche d'emploi. Sur la plaquette, une mention fait tiquer les salariés de l'organisme : "Pôle emploi ne vous aide pas ? Confiez votre recherche à un spécialiste".

Émotion et colère des salariés et des responsables du site. Deux mois plus tard, la direction régionale PACA dépose plainte et déplore que "la plaquette cherche à introduire l'idée que Pôle emploi n'accomplit pas sa mission de service public d'accompagnement et de placement des demandeurs d'emploi." Aujourd'hui, dans l'attente d'une décision de justice, la dirigeante encourt jusqu'à 45 000 euros d'amende pour ce tract.

Les conflits liés à la religion en entreprise augmentent

Une étude de l'Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre) et de l'Institut Randstad met en avant une augmentation des cas conflictuels liée à la religion au travail, alors que, selon Le Figaro (payant), le nombre de faits religieux n'a pas progressé entre 2017 et 2016. 65% des salariés disent avoir observé des faits religieux en entreprise de manière occasionnelle ou régulière.

L'étude constate que les situations conflictuelles s'établissent à 7,5 % de l'ensemble des situations recensées alors qu'elles ne concernaient que 6,7 % des cas en 2016. Une progression des conflits religieux qui nécessitent bien souvent des réactions managériales. Parmi l'ensemble des situations nécessitant une intervention hiérarchique, les conflits concernent 16 % de l'ensemble contre 14 % l'année précédente et 12 % en 2015.

Une situation problématique alors que la loi Travail de 2016 a permis aux entreprises de définir des règles dans le règlement intérieur. Un dispositif néanmoins sous-utilisé aujourd'hui, selon le directeur de l'Ofre, Lionel Honoré.

Un patron verbalisé pour avoir payé une amende trop rapidement

Flashé pour excès de vitesse avec la moto de sa société, Bruno Cibin, dirigeant d'une entreprise en Meurthe-et-Moselle, pensait faire les choses dans les règles. Dès réception de la contravention, le patron décide de régler son amende directement sur internet, se rappelant être au guidon du véhicule contrôlé quelques semaines auparavant.

Mal lui en a pris. Après avoir payé sur internet, le dirigeant se rend compte que dans le cas d'une contravention sur un véhicule de société, la loi l'oblige à dénoncer d'abord le conducteur. Une nouveauté introduite depuis le 1er janvier 2017.

Il contacte alors l'organisme en charge de la gestion des radars qui lui explique que l'annulation du paiement est impossible et lui fait savoir que la non-dénonciation de l'auteur au préalable est une infraction qui lui coûtera 450 €, explique Le Dauphiné Libéré.

Création d'un label pour l'artisanat parisien

Mettre en avant le savoir-faire artisanal parisien. Tel est l'objectif de la création du nouveau label "Fabriqué à Paris", voté à l'unanimité par la municipalité. Alors que près de 43 000 artisans exercent sur Paris, l'opportunité de faire reconnaître des produits particuliers et assurer une visibilité à des professions souvent méconnues est indispensable.

"Nous demanderons des pièces justificatives sur le processus de fabrication, sa localisation, l'origine des matières premières, etc. Le jury étudiera la préservation et la transmission d'un savoir-faire typiquement parisien, la formation des artisans mais aussi le respect des politiques municipales environnementales comme le tri des déchets.", explique aux Echos, Nicolas Bonnet Oulaldj, président du groupe communiste au conseil municipal. D'ici à la fin de l'année, un millier de produits seront labellisés.

Financement : la belle performance des fonds d'investissement français

Les fonds d'investissements français ont pris la tête des plus grosses levées de capital en Europe. Ils ont ainsi levé 2,78 milliards d'euros depuis janvier 2017, doublant les fonds anglais (2,38 milliards d'euros). Une "première historique" avance Les Échos. Londres a en effet perdu en attractivité depuis le Brexit, tandis que de son côté la French Tech se porte bien, avec 1,86 milliard d'investissement réalisés en France de janvier à août.

"Les efforts des politiques publiques sur l'innovation commencent à payer et la qualité des actifs est meilleure", confie au site économique Philippe Collombel, codirigeant du fonds Partech. A cela s'ajoute une question d'attractivité : les fonds anglo-saxons cherchent à co-investir sur le marché français.

Reste que l'écosystème français a également ses fragilités. En témoigne "le recul des investissements des business angels au premier semestre", observe Jean-David Chamboredon, président exécutif du fonds Isai.

La famille de François Pinault mise sur la French Tech

Soutenir des start-up de croissance et transformer des start-up tricolores en champions internationaux. C'est l'objectif de Red River West, un fonds créé par Artémis, la holding de la famille Pinault, et doté de 50 millions d'euros. L'ambition est aussi de diversifier ses investissements. "Au rythme de deux à trois investissements par an, Red River West imagine faire émerger les prochains Criteo, BlaBlaCar, OVH ou Vente-Privée, ces entreprises françaises dont la valorisation dépasse le milliard d'euros", dévoile Business Insider.

Le fonds devrait être porté à 250 millions d'euros d'ici d'ici à juin 2018, avec le soutien de banques ou autres partenaires extérieurs. Un niveau de liquidités qui le hisse au rang des plus gros investisseurs à l'échelle européenne.

La biotech Eligo lève 17 millions d'euros

20 millions de dollars (environ 17 millions d'euros). C'est la somme que vient de lever la biotech Eligo Bioscience auprès du fond américain Khosla Ventures. La start-up, qui travaille sur des moyens d'éliminer dans le corps les bactéries nocives ainsi que sur l'élaboration de vaccins, projette de mener un premier essai clinique sur l'homme dans deux ans.

Si deux autres biotech, Deinove et Da Volterra, viennent également de lever des fonds -respectivement auprès de BPI et de la BEI-, la performance mérite d'être soulignée. "Peu de biotechs françaises réussissent à convaincre un "capital-risqueur" d'outre-Atlantique, surtout lorsque leurs solutions thérapeutiques en sont encore à un stade préclinique à l'instar d'Eligo", estime La Tribune.

Pour aller plus loin : Prix MIT 2015 : 10 Français qui innovent Le fondateur de la start-up avait été repéré dès 2015 par la revue du MIT.

Ouverture de The Camp, un lieu dédié à l'innovation

Expérimenter les produits et services du futur. C'est la vocation de The Camp, né dans l'esprit de l'entrepreneur Frédéric Chevalier (décédé avant l'ouverture) et inauguré cette semaine près d'Aix-en-Provence. Un lieu hybride dédié à l'innovation, qui regroupe -outre des espaces de résidence et de restauration- un fab lab, équipé d'imprimantes 3D pour imprimer des prototypes, un espace démonstration pour présenter les innovations et un incubateur de start-up. Par exemple, de nouvelles solutions de mobilité sont imaginées. A lire sur 20 minutes.

Ça s'est passé cette semaine sur Chefdentreprise.com

Le projet de loi de finances a été présenté mardi 26 septembre par le gouvernement. Treize mesures issues de ce projet de loi vont directement impacter les TPE et les PME. Découvrez-les ici.

Mercredi 27 septembre, Bercy a dévoilé le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, actant, entre autres, la suppression du RSI. Découvrez dans cet article tous les changements à venir pour les entreprises.

La semaine a également été marquée par le salon SME, pour les entrepreneurs et créateurs d'entreprise. Chef d'Entreprise vous a fait vivre les meilleurs moments de la première journée.

Les start-up du numérique ont elles aussi eu leur événement, le France Digitale Day. L'essentiel -conseils pratiques et témoignages inspirants- est à retrouver par là.



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